samedi, juin 04, 2011

Amour éternel - L'amour authentique (corrigé) - Chapitre XXIX


L'amour authentique 

XXIX




Deux semaines plus tard...

Madailéin était assise sur la terrasse. Sami et Mori arrivèrent et lancèrent un regard à Chung. Il regarda Madailéin, et lui dit de retourner à l'intérieur. Elle le fit sans poser de questions.

Il sentait la rage traverser son corps tout entier. Mori s'approcha de Chung.

¾   On l'a trouvé! Madailéin l'a vraiment amoché. Nous l'avons questionné sur l'agression et il a dit...
¾   Il vous a dit quoi? Chung sentait qu'il n'allait pas apprécier ce que Mori allait lui dire.
¾   Il a dit qu'il n'avait rien fait de mal et que de toute façon, ce n'était qu'une...
¾   Une quoi?!
¾   Qu'une pute et qu'elle avait failli le tuer.

Sami recula ne sachant pas comment Chung réagirait.

¾   Où est-il? demanda Chung.
¾   Dans le sous-sol de ton restaurant avec Saki. dit Mori.
¾   On ferait mieux de se dépêcher avant que l'envie lui prenne de le dépecer. On a tout fait pour le convaincre d'attendre que tu arrives.
¾   Je vais chercher Madailéin et on va y aller. Je ne veux pas que tu la laisses seule, Sami, même pas pour une seconde! Est-ce que tu as compris?! Et surtout, ne t'avise pas de lui toucher, ou même d'y penser, dit Chung.
¾   Qu'est-ce qui te prend? Je ne suis pas obsédé à ce point là! dit Sami.

Ils se rendirent Chez Mao.

Chung descendit très vite l'escalier du sous-sol. Une chaleur vive lui monta à la tête, lorsqu'il aperçut cet homme. Il paraissait détendu et même un brin arrogant. Il avait envie de le tuer sur le moment, mais il préférait le faire souffrir. Saki l'avait assis sur une chaise en bois. Ses mains et ses pieds étaient ligotés avec de la corde. Et il n'avait pas pu résister de le martyriser un peu. Un peu, c'est vite dit.

Dans le sous-sol, la chaleur était insupportable et cela rendait Chung très impatient et agressif.

¾   Détache-le, Saki! dit Chung.
¾   Tu es sûr de ce que tu dis? dit Saki.
¾   J'ai dit, détache-le!
¾   Ok! dit Saki.
¾   C'est quoi ton nom? dit Chung.
¾   Va te faire foutre!
¾   C'est ma femme que tu as agressée! cria Chung en donnant un coup de poing au visage de l'homme.
¾   C'est une femme froide et... une folle. dit l'homme en essuyant le sang sur sa bouche et releva la tête en souriant.

Saki n'avait pas pu s'empêcher de le frapper.  Saki est de petite taille, mais cela ne l'empêche pas d'encaisser plus d'un coup. Il a le crane rasé, un tatouage qui couvrait son dos en entier, représentant le chevalier de la mort. Pourquoi le chevalier de la mort? À chaque fois que quelqu'un lui pose la question, il répond : Parce que c'est moi. Aussi simple que cela. Il a une cicatrice de 10 cm sur le côté droit de son visage. Cette blessure est due à une bagarre lorsqu'il avait 20 ans. Il avait soigné sa blessure en y versant du sel, sans broncher. On peut déterminer ainsi, son niveau d'endurance.

Mori a un regard glacial. Il est grand et mince. Malgré son regard, il a visage doux, un visage égal sans défaut. ll travaille comme Traumatologue de nuit à l'hôpital, ce qui n'a rien à voir avec son autre vie. Le fait d'avoir soigné des enfants et des femmes martyrisés, victimes du même genre qu'il élimine, lui enlève un poids sur la conscience. S'il pouvait enrayer le plus possible de ses crapules qui s'acharnent sur des êtres aussi vulnérables que des enfants et des femmes, rien ne pourrait l'arrêter. Il avait un manque de compassion envers les personnes qui le dégoûtent, et il extériorise tout ce qu'il ressent. Si les gens ont le goût de le pousser à bout, il faudra qu'ils se réservent une place au cimetière, car il ne se gênera pas de les y envoyer.

Chung avait du mal à se maîtriser. Il sentait son sang bouillir dans ses veines. Il sortit un mouchoir de sa poche, et épongea la sueur sur son front, il le jeta et il se tourna vers Mori et lui demanda d'aller chercher sa masse.

Mori revient avec la masse. L'homme regarda ce qu'il avait dans les mains et ne se sentait pas rassuré. 

Chung dit à Saki de le retenir. Il s'approcha et l'homme lui cracha au visage.

¾   Vas-y! Je l'tiens! dit Saki.
¾   Tu es droitier ou gaucher? dit Chung à l'homme.
¾   Je suis droitier.
¾   Tu utilises souvent cette main?
¾   Pourquoi?
¾   Je t'ai demandé si tu utilises souvent cette main, réponds ou je te fends le crâne. cria Chung.
¾   Oui, je suis mécanicien.
¾   Oh! Tu es mécanicien! dit Mori en se moquant de l'homme.
¾   Vous allez faire quoi avec ça? demanda l'homme qui commençait à devenir agité.
¾   Est-ce qu'on t'a demandé de poser des questions? dit Mori en le frappant sur le côté du visage.

Chung leva la masse et lui brisa la main. Ils pouvaient entendre tous ses os se briser. L'homme hurla à s'en fendre l'âme et eut des nausées tellement la douleur fut insupportable.

¾   Maintenant tu as peur, sale chien! dit Saki.
¾   Tu peux crier sac à merde! cria Mori.
¾   Je n'arrive pas à croire qu'on laisse des fous comme vous en liberté! dit l'homme avec une voix douloureuse.

Chung attrape son couteau qui était placé sur une autre chaise derrière lui et lui tailla le visage en travers de la tempe au menton. L'homme hurlait tellement que le sang lui sortait du nez. 

¾   Tu peux crier comme tu veux! Personne ne peut t'entendre! cria Chung. 

Son visage défiguré par la rage laissait croire que la suite des événements allait être assez violent.

Chung prit sa masse et de toutes ses forces, il lui brisa le genou droit.

L'homme cracha beaucoup de sang, les os se cassèrent comme des brindilles.

¾   On fait quoi maintenant? dit Saki en se frottant les mains, et en se balançant de gauche à droite.
¾   Tuez-le! dit Chung.
¾   Ouais... dit Saki.
¾   Je suis désolé! Je vous en prie, ne me tuez pas! dit l'homme.
¾   Oh! Tu nous implores, maintenant! dit Mori.
¾   Regardez-le! Il a peur! Tu as raison d'avoir peur. Parce que tonton Saki, va s'occuper de... toi. dit-il en riant.
¾   Ne me tuez pas, je vous en supplie, je suis désolé! dit l'homme.
¾   Croyant ou non, désolé ou pas, Tu vas crever! cria Chung en colère.
¾   Tu aurais dû y penser avant de faire ta saloperie! dit Mori, en lui donnant une claque derrière la tête.
¾   Lorsque j'ai su que vous aviez tué mon frère, j'étais fou de rage. J'en parlé à une personne dans un bar, je ne connais pas son nom, et il m'a donné un numéro et on m'a dit qu'ils me paieraient pour me venger. J'ai accepté, j'avais besoin d'argent. Je devais lui faire une peur c'est tout, pour vous intimider.
¾   C'est tout?! dit Mori. Tu n'as aucun remords à ce que je vois.
¾   Il a des remords lui, d'avoir tué mon frère, cria l'homme.
¾   Ta gueule, cria Mori. Ton frère c'était un putain de violeur, comme toi.
¾   Je sais, j'ai déconné. On m'a donné une photo d'elle et l'adresse. dit l'homme avec le souffle court.
¾   Quoi! Tu te fous de ma gueule ou quoi? cria Chung.
¾   Non, je vous jure. dit l'homme énergiquement.
¾   Tu vas nous dire qui t'a payé pour faire ça! dit Saki, en le saisissant par les cheveux. Il lui tira la tête vers l'arrière.
¾   Je ne peux pas vous le dire! dit l'homme.
¾   Je jure que tu vas nous le dire! cria Chung.
¾   C'est qui! cria Mori en lui assénant un coup de poing au visage.
¾   Je ne connais pas son nom! dit l'homme en essuyant le sang qui lui coulait de sa bouche.
¾   Tu exécutes un contrat pour une personne que tu connais pas? dit Chung d'un ton insolent.
¾   Tu n'essayerais pas te moquer de nous encore une fois, dis-moi! dit Saki.
¾   Non! Je vous jure. Je communiquais par téléphone avec la personne. Il transformait sa voix avec un appareil électronique. Je ne connaissais pas le nom de votre femme et ni le vôtre, on m'a juste remis une photo de vous et de votre femme.
¾   Tu dis que tu as été payé pour faire ça. On t'a envoyé un chèque par courrier recommandé? dit Mori en riant.
¾   Non, je devais aller cueillir l'argent dans la cour arrière d'un restaurant.
¾   Quel restaurant? dit Chung qui commençait à perdre patience.
¾   Le El Diablo à quelques rues d'ici.
¾   Je sais où c'est. Le propriétaire de ce restaurant est un des hommes de Raymond Duval. dit Mori.
¾   Je ne peux pas vous en dire plus. dit l'homme en dévisageant Chung. 

La morve lui coulait du nez et il s'essuya avec peine. Sa main le faisait souffrir.

¾   Tu fermes ta gueule! cria Mori, en lui donnant un coup sur sa main blessée.
¾   Je vous ai révélé tout ce que je savais. dit l'homme avec une voix douloureuse.
¾   Il t'a dit de fermer ta gueule. cria Saki, en le frappant.
¾   Laisse tomber Saki. Au fait, tu n'as pas dit comment tu t'appelais! dit Chung.
¾   Josh! Je m'appelle Josh! Josh Johns.
¾   Josh, mon très cher Josh... Tu vois, j'ai un problème, je dois savoir qui t'a ordonné de faire ça, et aussi je dois te tuer pour avoir agressé ma femme, au lieu de t'en prendre à moi. dit Chung dans un langage méprisant.
¾   Je ne connais pas son nom, je viens de vous le dire! Je suis désolé! dit l'homme énervé. Il regarda les trois hommes un après l'autre.
¾   Oui, mais tu as un numéro de téléphone? dit Chung.
¾   Oui, mais il changeait de numéro à chaque fois, dit l'homme.
¾   Ah! Je vois...
¾   Comme ça, tu es assez lâche pour accepter de brutaliser une femme! En plus d'être un trou du cul, un menteur et un blagueur, tu es un violeur de femmes. Tu sais ce qu'on fait avec les violeurs? On les démembre et on les laisse se faire bouffer par les corneilles. Qu'en dis-tu! C'est cool! dit Mori en souriant bêtement.
¾   Je ne suis pas comme ça... Je l'ai fait pour l'argent! dit l'homme en regardant Chung et Mori un à un.
¾   Donc tu dis que tu as agressé ma femme pour de l'argent et parce que j'ai tué ton frère! C'est ça, que tu viens de dire! riposta Chung.
¾   Oui, Monsieur Chung. l'homme eut une expression embarrassée sur le visage.
¾   Tu as dit M. Chung. Donc tu connais mon nom! dit Chung. Tu viens de retrouver ta mémoire?
¾   Merde! jura doucement l'homme.

Chung le regarda intensément. Il mit ses mains dans ses poches de pantalon et continua de fixer l'homme sans bouger.

¾   Tu me fais perdre mon temps. Tu es, soit très brave ou soit très stupide. Je déteste qu'on me prenne pour un con. dit Chung calmement.
¾   Non! Je ne vous fais pas perdre votre temps. Je vous ai d....
¾   Ferme ta gueule! l'interrompit Chung.
¾   Qu'est-ce que tu vas faire? demanda Saki.
¾   Rien pour l'instant. dit Chung pensif.
¾   Quoi? On peut régler son compte maintenant et tu dis, rien pour l'instant? dit Saki étonné.

Il sait que même calme, Chung est dangereux. C'est dans ces moments, qu'il est le plus à craindre.

¾   Ne t'en fais pas, celui qui a donné cet ordre acquittera sa dette un moment donné, mais pas aujourd'hui. Je vais m'organiser pour qu'ils se tuent entre eux. Je ne mettrai pas leur sang sur mes mains. J'en ai assez avec celui de cette pourriture.
¾   Vous pouvez me laisser partir, je ne ferai rien qui pourrait vous nuire. dit l'homme.
¾   Mon cher ami Josh, j'ai dit que je ne ferai rien aujourd'hui, mais je ne parlais pas de toi. dit Chung avec un rictus.
¾   Alors on fait quoi? dit Mori.
¾   Arrangez-vous pour que cette crapule ne crée plus d'ennuis à personne. dit Chung en fixant l'homme.
¾   Je peux prendre ta masse? demanda Saki.
¾   Fais-toi plaisir, dit Chung.
¾   Ah! Ouais... Alors Josh... de quel côté veux-tu que je te défonce le crâne? Le côté gauche ou le côté droit? Personnellement, je préfère le côté gauche! Mais c'est chacun ses goûts! dit Saki en le regardant. 

Saki regarda le bout de la masse et sans plus attendre lui donna un coup du côté droit. L'homme inclina la tête sur le côté et tomba sur le plancher.

¾   Oh! Il me présente son côté gauche...

Saki lui donna un autre coup, en éclaboussant Mori.

¾   Ah! Putain Saki! cria Mori en s'essuyant le visage.
¾   Ah! dit Saki. Regarde sa tête! Regarde-le, il en fait presque pitié.
¾   Putain, c'est pas vrai! Il respire encore ce con! Achève-le! dit Mori.
¾   Tu deviens sentimental? Je vais arranger ça, dit Saki.

Le sang gicla de tous les côtés, éclaboussant Mori une seconde fois. Le visage de Mori était rempli de fines taches pourpres. Saki explosa de rire.

¾   Haha! Mori, tu as des taches de rousseurs comme Madailéin maintenant! dit Saki.

Mori le regarda froidement.

¾   Ok, ok, désolé... dit Saki, l'air pas du tout désolé.
¾   Putain! dit Mori, en s'essuyant le visage de nouveau. Il m'a peut-être passé une saloperie, ce crétin.
¾   Pousse-toi de là! dit Saki. T'avais juste à aller plus loin! Alors Chung, tu en as d'autres comme ça? Je viens juste de m'échauffer!
¾   Ça viendra, dit Chung.

Il regarda l'homme se vider de son sang. Il s'avança et lui donna des coups de pied. Il n'arriva pas à se contrôler et continua de la frapper.

¾   Arrête Chung, il est mort! dit Mori. Faut se débarrasser de ce tas de merde, maintenant!
¾   Ah! J'ai trois poche de chaux dans le coffre de ma voiture! On va s'amuser? dit Saki en regardant Mori.
¾   Ah! Putain! Tu as des gants, et des lunettes protectrices, j'imagine?
¾   Ouais... dit Saki.

Mori secoua la tête.

¾   Chung, retourne voir Madailéin, on s'occupe de lui, dit Saki. Tu peux lui faire un petit câlin pour moi, et demande-lui de me préparer un plat irlandais, j'en ai jamais mangé! ajouta Saki.
¾   Ouais... dit Chung. Je vais lui dire.
¾   Merde Saki! Tu penses à manger après ça? Tu sais que tu t'es malade? dit Mori.

Saki haussant les épaules.

¾   Je me sens bien, pourtant! Tu crois que je devrais aller consulter?

Chung le regarda et éclata de rire.

¾   Sacré Saki, on ne pourra pas le changer. dit Chung.

Chung marcha jusqu'au bas de l'escalier. Il se rendit à la salle de bains et se lava les mains et aspergea son visage. Il ajusta le col de sa chemise et boutonna la veste de son habit. Il peigna ses cheveux avec ses doigts. Il retourna devant l'escalier. Il respira profondément, monta l'escalier et alla retrouver Madailéin qui était assise avec Sami.

Lorsque Madailéin l'a aperçu, elle devinait qu'il s'était passé quelque chose.

¾   Sami, va au sous-sol... j'ai sorti deux bouteilles de baijiu pour toi!
¾   Merci, Chung! dit Sami.

Il se leva et se rendit jusqu'à la porte du sous-sol, l'ouvrit et la referma derrière lui. Lorsqu'il arriva au bas de l'escalier, il vit l'ampleur des dégâts.

¾   Merde! Vous n'y avez pas été de main morte! dit Sami.
¾   Ouais, on s'est bien amusé, dit Saki en s'approcha de Sami.
¾   Éloignes-toi de moi, espèce de malade. dit Sami.
¾   Tu m'en veux depuis l'école primaire, ça devient chiant... dit Saki. Je ne suis pas méchant pourtant!
¾   Je respire mieux quand tu es à plusieurs mètres de moi. 
¾   Allez faut se débarrasser de cette merde, j'ai ma femme qui m'attend! dit Saki.
¾   Ta femme? dit Sami, plus que surpris.
¾   Ouais, il s'est marié le mois dernier, et elle est enceinte! dit Mori avec un léger sourire.
¾   C'est pas vrai, elle sait quel genre de malade tu es? demanda Sami.
¾   Elle m'aime en tout cas, dit Saki. Et je vais avoir un fils! dit-il en riant.
¾   J'avais oublié, il n'y a pas de permis pour les naissances, et la vasectomie est volontaire dans ce putain de pays. Rends service à la société, fait en sorte que ton fils ne soit pas aussi débile que toi, dit Sami.
¾   Tu n'es pas gentil de dire ça! Mori! Dis-lui d'arrêter! dit Saki.
¾   Arrête, Sami. dit Mori.
¾   Moi, j'ai une femme qui m'aime. Toi, tu les baises, tu les laisses tomber après, tu ne les respectes même pas. Tu as déjà été aimé par une femme, Sami? demanda Saki.
¾   Arrêtes Saki, dit Mori.
¾   Pfff, j'ai raison quand même.
¾   Alors qui lui a réglé son compte? dit Sami.
¾   Chung a commencé par le martyriser, mais ce que tu vois là... c'est moi! dit Saki. Il est bien réussi, hein!

Sami le regarda en levant les yeux. Il secoua la tête.

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Qu'est-ce t'as fait, Chung? demanda Madailéin avec une voix affolée. Rien, ma chérie. Ne t'inquiète pas. J'ai fait ce qu'il y avait de mieux à faire. répondit Chung en caressant les cheveux de Madailéin.
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Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.