Elle conduisait lentement et heureusement d'ailleurs car elle n'arrivait pas à se concentrer sur la route. Elle était perturbée à cause de sa mère qui l'avait sermonnée sur le fait Chung et elle n'avaient pas la même culture et qu'elle serait malheureuse, lui conseillant même, de mettre fin à la relation. Elle l'avait sur le dos, depuis quelques temps et elle lui prenait sévèrement la tête, Chung lui manquait énormément. Cela faisait près de quatre jours qu'elle ne l'avait pas vu et elle commençait à craquer.
Elle espérait, que bientôt qu'ils puissent trouver une solution, pour qu'ils puissent s'aimer en toute liberté, plutôt qu'en se cachant. À ces pensées, son coeur était douloureux, mais elle savait que Chung l'aimait et qu'il ne voulait en aucun cas la perdre, cette pensée la réconfortait quelque peu.
Lorsqu'elle fut devant la maison, Sami sortit, il portait un jean bleu moderne avec une chemise blanche simple, mais classe. Il arriva avant qu'elle eut sorti de sa voiture et il vint lui ouvrir la portière.
- Bonsoir Madailéin, content que tu aies décidé de venir. dit-il.
- Bonsoir. Tu vas bien? demanda Madailéin.
- C'est plutôt à moi de te demander ça! dit Sami.
-Oui, je vais bien, merci. dit-elle.
- Viens, allons à l'intérieur. Ma mère et la soeur de Chung se sont absentées. dit-il.
- Je peux revenir un autre jour, tu sais, cela ne me dérange pas. dit-elle.
- Non, tu n'auras pas fait ce chemin pour rien, et je suis tout de même content de te voir. répondit-il.
- Je ne crois pas que cela soit bien que je reste seule avec toi, je vais revenir une autre fois. dit-elle en ouvrant la portière de sa voiture.
- Non, tu peux rester et de toute façon, Chung m'a demandé de veiller sur toi pendant qu'il serait parti.
- Ah bon! lança-t-elle, surprise.
Il la fit entrer dans la maison en la suivant derrière, et il referma la porte. Il entreprit de lui enlever sa veste et l'invita à s'asseoir sur le canapé au milieu du salon. Il ne s'installa pas à côté.
- Je t'offre un verre? demanda-t-il.
- Non merci, de l'eau ça ira. dit-elle.
- Tu vas m'offenser, si tu refuses! dit-il.
- D'accord. accepta-t-elle à contre coeur.
Il partit à la cuisine et revint après quelques minutes avec deux verres. Il les déposa sur la table basse et s'installa à ses côtés. Il remarqua une égratignure sur son visage.
- Je n'avais pas vu qu'il t'avait fait ça … déclara-t-il.
- Non, ce n'est pas lui, je ne sais pas où j'ai eu cette petite blessure!
- Tu t'es bagarrée? dit-il en riant.
- Tu es drôle toi! dit-elle en riant à son tour.
- Euh… Je suis content que tu sois là. Au moins, tu ne seras pas seule, et surtout que j'ai promis à Chung de prendre soin de toi durant son absence, je ne voudrais pas qu'il me le fasse payer! Tu acceptes de dîner avec moi? demanda-t-il en lui prenant la main.
- Je ne serai pas venu pour rien, en plus j'ai faim. dit-elle en retirant sa main brusquemment. Tu sais Sami, j'aime beaucoup Chung et cela me fait mal de devoir vivre ma relation dans l'ombre.
- Je savais bien que tu ne pouvais pas venir tout simplement pour me voir! dit-il à la blague.
- En fait, j'étais venue pour voir ta mère et aussi rencontrer la soeur de Chung.
- Bien sûr. dit-il froidement.
Il lui racontait des histoires drôles dans le but de la faire rire. Il se leva et l'invita à se lever et lui proposa de s'asseoir à la table, qu'il avait dressée.
- Cela fait longtemps que tu savais qu'elles allaient s'absenter, ta mère et la soeur de Chung? demanda-t-elle.
- Non, elles ont décidé cela à la dernière minute. Mai, la soeur de Chung devait choisir une robe pour le bal de fin d'année de sa soeur cadette. Et à force de parler, elles ont décidé de faire les boutiques. Mais elles te saluent. Mais elles devraient être de retour bientôt. répondit-il.
- Tu sais, tu n'es pas obligé de faire toute cette nourriture, je ne suis pas difficile, j'ai dit que j'avais faim, mais pas à ce point là! ria-t-elle.
- Ne t'inquiète pas, ça me fait plaisir! Et une promesse est une promesse! répondit-il en lui rendant son sourire.
Ils allèrent s'asseoir autour de la table et commencèrent à se servir. II se leva et sortit dehors sans un mot. Elle se leva et alla voir où il était parti. Elle posa la main sur la poignée de la porte. Soudain la porte s'ouvrit et une femme entra. Elle la fixait avec un sourire sadique aux coins des lèvres.
- Alors c'est toi qui tourne autour de mon mec, c'est à cause de toi qu'il a décidé de ne pas m'épouser? Pour cette fois, je vais me contenter de te donner un avertissement, mais la prochaine fois, je vais te faire mal, fais-moi confiance. cria-t-elle.
Elle ne se contenta pas de crier dessus, elle agrippa son férocement en lui plantant ses ongles. Elle lui faisait mal.
- Arrête, t'es complètement cinglée! Mais qu'est-ce que tu me veux?
-Ferme la, Chung est à moi, cria-t-elle.
Sami arriva sur le fait. Il l'éloigna d'elle et la poussant brusquement. Il la plaça derrière son dos. Il la protégeait de cette folle.
- Qu'est-ce que tu fais ici, Zi? Tu n'as pas à être ici.
- Tu protèges cette trainée? Elle m'a volé mon mec, cria-t-elle.
- Elle n'a rien volé du tout! Sors de chez moi et le plus vite sera le mieux.
- Tu ne perds rien à attendre, salope, je t'aurai au moment où tu t'y attendras pas.
Elle sortit de chez Sami en claquant la porte.
- Ça va, tu n'as rien? demanda-t-il à Madailéin.
- Oui... Mais c'est qui cette femme? répondit-elle.
- Celle que Chung devait épouser! répondit Sami, en baissant les yeux. Je suis désolé, ajouta-t-il.
- Elle est toujours dans cet état là? demande Madailéin surprise.
- C'était en réalité plus une affirmation, qu'une question. répondit-il en souriant. Elle est enragée, mais ça lui passera.
- Je devrais peut-être dire à Chung, qu'il serait mieux de cesser cette relation. Je ne veux pas faire de mal à qui que ce soit.
- Non, tu n'y es pour rien, elle est incontrôlable… elle est jalouse.
- Je n'appelle pas ça jalouse, s'en prendre à une personne que tu ne connais pas. Mais comment a-t-elle su que c'était moi? demanda-t-elle, intriguée.
- Je ne sais pas, elle t'a peut-être vu avec lui, ou c'est Chung qui lui a dit. Je ne sais pas.
- Chung lui aurait dit de quoi j'ai l'air? C'est insensé voyons!
- Je ne sais pas Madailéin, j'en ai aucune idée.
- Je trouve également étrange que tu sois sorti au même moment! dit-elle en le regardant.
- Tu ne vas croire que c'est moi qui lui ai dit de venir ici en sachant que tu serais là, j'espère? demanda-t-il surpris.
- C'est à mon tour de ne pas savoir, mais c'est tout de même étrange, lança-t-elle froidement.
- Bon, je vais rentrer chez moi, je crois que j'ai eu ma dose pour ce soir! Merci quand même pour le repas, Sami.
- Je vais te raccompagner, dit-il.
- J'ai ma voiture. mais merci quand même Sami… pour tout. dit-elle séchement.
- Laisse-moi te reconduire, je vais me sentir mieux, et surtout, je ne veux pas que tu crois que j'ai pu manigancer un truc pareil.
- C'est d'accord. accepta-t-elle.
Il lui rendit sa veste et ils sortirent. Arrivée à sa voiture, il ouvrit la portière et la fit monter. Il s'installa au volant et pris la route. Ils roulèrent silencieusement.
- Merci Sami, jusqu'à ce que cette femme arrive, j'ai passé une belle soirée, dit Madailéin.
- Je suis désolé, je ne savais pas, qu'elle viendrait tout gâcher. dit-il l'air déçu.
- Tu sais la soirée n'est pas terminée, il nous reste quelques minutes avant d'arriver chez moi. Elle ne voulait pas qu'il soit triste, pas le meilleur ami de Chung.
- Cette garce à tout détruit. il avait l'air anéanti.
- Ne penses plus à ça, au fait, je voulais maintenant savoir ce que tu avais à me dire. Tu disais que tu voulais me parler.
Il s'éloigna de la chaussée et se gara sur le bas côté. Après avoir coupé le moteur, il se tourna vers elle.
- Ne te moque pas de moi s'il te plaît, d'accord? demande-t-il timidement.
- Pourquoi, je voudrais me moquer? Tu commences à m'intriguer! dit-elle en haussant les sourcils.
- Ok, depuis le jour où je t'ai rencontré, tu es devenu l'élément nécessaire à ma vie. Je te détestais, mais c'était plus pour me convaincre. Mon cœur a quitté bien malgré moi, la rive de l'amitié pour rejoindre celle de l'amour. Je t'aime Madailéin. avoua-t-il.
- Tu plaisantes là! Encore une autre de tes blagues? dit-elle en souriant.
Ce fut tout ce qu'elle trouva à dire sur le coup.
- Sami, je t'aime bien, mais comme étant le meilleur ami de Chung. Tu sais très bien que je l'aime! dit-elle avec un malaise.
- Oui, je sais mais de toute évidence, il ne se passe rien entre vous, donc je me disais que je pourrais peut être tenté ma chance et avec moi, tu ne seras pas obligé de te cacher! insista-t-il.
- Sami, si c'est une autre de tes plaisanteries, je ne la trouve pas drôle. Et je crois que tu dérailles là, tu dis qu'avec toi je ne serais pas obligée de me cacher? Mais, tu as pensé à Chung, vous êtes comme les deux doigts de la main! Tu me racontes n'importe quoi. Et je suis amoureuse de lui! Ni toi, ni elle, ni personne d'autre ne pourra y changer quoi que ce soit, à moins que ce soit lui qui en décide autrement.
- Ce n'est pas demain, que cela va arriver, il ne te dira jamais qu'il te quitte, dit-il froidement.
Au bout d'une minute à peine, Sami s'approcha de son visage. Il essaya de poser ses lèvres sur les siennes. Il lui saisit le visage et tenta de l'embrasser. Elle voulut s'éloigner, mais elle était bloquée contre le dossier de son siège. Elle essaya d'attraper la poignée de la portière, mais il lui retenait le bras. Elle tenta de le repousser, mais il refusait de comprendre. Il s'écarta enfin.
- Sami ne refait plus jamais ça! cria-t-elle.
- Pourquoi tu n'as pas aimé? la regarda-t-il l'air suspect.
- Non, pas du tout! cria à nouveau Madailéin. Tu ne seras jamais rien d'autre que son ami et je vais retirer meilleur si cela ne te gène pas trop. Mais tu as intérêt à ne jamais recommencer. Je suis désolée, si tu es amoureux de moi, ce n'est pas réciproque. Descend de ma voiture! cria-t-elle.
Elle reprit le volant et continua le chemin jusqu'à chez elle. Il était 20h30. Elle arriva devant chez elle, et elle aperçut la voiture de Chung.
"Que faisait-il ici?" se demande-t-elle.
Même si cela était curieux, elle était contente quand même qu'il soit de retour. Elle sortit de sa voiture et entra chez elle. Il était assis confortablement dans le salon devant un match de football.
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Karole McDowell 2011 - (c) Toute reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.
