samedi, juin 04, 2011

Amour éternel - L'amour authentique (corrigé) - Chapitre XXIX


L'amour authentique 

XXIX




Deux semaines plus tard...

Madailéin était assise sur la terrasse. Sami et Mori arrivèrent et lancèrent un regard à Chung. Il regarda Madailéin, et lui dit de retourner à l'intérieur. Elle le fit sans poser de questions.

Il sentait la rage traverser son corps tout entier. Mori s'approcha de Chung.

¾   On l'a trouvé! Madailéin l'a vraiment amoché. Nous l'avons questionné sur l'agression et il a dit...
¾   Il vous a dit quoi? Chung sentait qu'il n'allait pas apprécier ce que Mori allait lui dire.
¾   Il a dit qu'il n'avait rien fait de mal et que de toute façon, ce n'était qu'une...
¾   Une quoi?!
¾   Qu'une pute et qu'elle avait failli le tuer.

Sami recula ne sachant pas comment Chung réagirait.

¾   Où est-il? demanda Chung.
¾   Dans le sous-sol de ton restaurant avec Saki. dit Mori.
¾   On ferait mieux de se dépêcher avant que l'envie lui prenne de le dépecer. On a tout fait pour le convaincre d'attendre que tu arrives.
¾   Je vais chercher Madailéin et on va y aller. Je ne veux pas que tu la laisses seule, Sami, même pas pour une seconde! Est-ce que tu as compris?! Et surtout, ne t'avise pas de lui toucher, ou même d'y penser, dit Chung.
¾   Qu'est-ce qui te prend? Je ne suis pas obsédé à ce point là! dit Sami.

Ils se rendirent Chez Mao.

Chung descendit très vite l'escalier du sous-sol. Une chaleur vive lui monta à la tête, lorsqu'il aperçut cet homme. Il paraissait détendu et même un brin arrogant. Il avait envie de le tuer sur le moment, mais il préférait le faire souffrir. Saki l'avait assis sur une chaise en bois. Ses mains et ses pieds étaient ligotés avec de la corde. Et il n'avait pas pu résister de le martyriser un peu. Un peu, c'est vite dit.

Dans le sous-sol, la chaleur était insupportable et cela rendait Chung très impatient et agressif.

¾   Détache-le, Saki! dit Chung.
¾   Tu es sûr de ce que tu dis? dit Saki.
¾   J'ai dit, détache-le!
¾   Ok! dit Saki.
¾   C'est quoi ton nom? dit Chung.
¾   Va te faire foutre!
¾   C'est ma femme que tu as agressée! cria Chung en donnant un coup de poing au visage de l'homme.
¾   C'est une femme froide et... une folle. dit l'homme en essuyant le sang sur sa bouche et releva la tête en souriant.

Saki n'avait pas pu s'empêcher de le frapper.  Saki est de petite taille, mais cela ne l'empêche pas d'encaisser plus d'un coup. Il a le crane rasé, un tatouage qui couvrait son dos en entier, représentant le chevalier de la mort. Pourquoi le chevalier de la mort? À chaque fois que quelqu'un lui pose la question, il répond : Parce que c'est moi. Aussi simple que cela. Il a une cicatrice de 10 cm sur le côté droit de son visage. Cette blessure est due à une bagarre lorsqu'il avait 20 ans. Il avait soigné sa blessure en y versant du sel, sans broncher. On peut déterminer ainsi, son niveau d'endurance.

Mori a un regard glacial. Il est grand et mince. Malgré son regard, il a visage doux, un visage égal sans défaut. ll travaille comme Traumatologue de nuit à l'hôpital, ce qui n'a rien à voir avec son autre vie. Le fait d'avoir soigné des enfants et des femmes martyrisés, victimes du même genre qu'il élimine, lui enlève un poids sur la conscience. S'il pouvait enrayer le plus possible de ses crapules qui s'acharnent sur des êtres aussi vulnérables que des enfants et des femmes, rien ne pourrait l'arrêter. Il avait un manque de compassion envers les personnes qui le dégoûtent, et il extériorise tout ce qu'il ressent. Si les gens ont le goût de le pousser à bout, il faudra qu'ils se réservent une place au cimetière, car il ne se gênera pas de les y envoyer.

Chung avait du mal à se maîtriser. Il sentait son sang bouillir dans ses veines. Il sortit un mouchoir de sa poche, et épongea la sueur sur son front, il le jeta et il se tourna vers Mori et lui demanda d'aller chercher sa masse.

Mori revient avec la masse. L'homme regarda ce qu'il avait dans les mains et ne se sentait pas rassuré. 

Chung dit à Saki de le retenir. Il s'approcha et l'homme lui cracha au visage.

¾   Vas-y! Je l'tiens! dit Saki.
¾   Tu es droitier ou gaucher? dit Chung à l'homme.
¾   Je suis droitier.
¾   Tu utilises souvent cette main?
¾   Pourquoi?
¾   Je t'ai demandé si tu utilises souvent cette main, réponds ou je te fends le crâne. cria Chung.
¾   Oui, je suis mécanicien.
¾   Oh! Tu es mécanicien! dit Mori en se moquant de l'homme.
¾   Vous allez faire quoi avec ça? demanda l'homme qui commençait à devenir agité.
¾   Est-ce qu'on t'a demandé de poser des questions? dit Mori en le frappant sur le côté du visage.

Chung leva la masse et lui brisa la main. Ils pouvaient entendre tous ses os se briser. L'homme hurla à s'en fendre l'âme et eut des nausées tellement la douleur fut insupportable.

¾   Maintenant tu as peur, sale chien! dit Saki.
¾   Tu peux crier sac à merde! cria Mori.
¾   Je n'arrive pas à croire qu'on laisse des fous comme vous en liberté! dit l'homme avec une voix douloureuse.

Chung attrape son couteau qui était placé sur une autre chaise derrière lui et lui tailla le visage en travers de la tempe au menton. L'homme hurlait tellement que le sang lui sortait du nez. 

¾   Tu peux crier comme tu veux! Personne ne peut t'entendre! cria Chung. 

Son visage défiguré par la rage laissait croire que la suite des événements allait être assez violent.

Chung prit sa masse et de toutes ses forces, il lui brisa le genou droit.

L'homme cracha beaucoup de sang, les os se cassèrent comme des brindilles.

¾   On fait quoi maintenant? dit Saki en se frottant les mains, et en se balançant de gauche à droite.
¾   Tuez-le! dit Chung.
¾   Ouais... dit Saki.
¾   Je suis désolé! Je vous en prie, ne me tuez pas! dit l'homme.
¾   Oh! Tu nous implores, maintenant! dit Mori.
¾   Regardez-le! Il a peur! Tu as raison d'avoir peur. Parce que tonton Saki, va s'occuper de... toi. dit-il en riant.
¾   Ne me tuez pas, je vous en supplie, je suis désolé! dit l'homme.
¾   Croyant ou non, désolé ou pas, Tu vas crever! cria Chung en colère.
¾   Tu aurais dû y penser avant de faire ta saloperie! dit Mori, en lui donnant une claque derrière la tête.
¾   Lorsque j'ai su que vous aviez tué mon frère, j'étais fou de rage. J'en parlé à une personne dans un bar, je ne connais pas son nom, et il m'a donné un numéro et on m'a dit qu'ils me paieraient pour me venger. J'ai accepté, j'avais besoin d'argent. Je devais lui faire une peur c'est tout, pour vous intimider.
¾   C'est tout?! dit Mori. Tu n'as aucun remords à ce que je vois.
¾   Il a des remords lui, d'avoir tué mon frère, cria l'homme.
¾   Ta gueule, cria Mori. Ton frère c'était un putain de violeur, comme toi.
¾   Je sais, j'ai déconné. On m'a donné une photo d'elle et l'adresse. dit l'homme avec le souffle court.
¾   Quoi! Tu te fous de ma gueule ou quoi? cria Chung.
¾   Non, je vous jure. dit l'homme énergiquement.
¾   Tu vas nous dire qui t'a payé pour faire ça! dit Saki, en le saisissant par les cheveux. Il lui tira la tête vers l'arrière.
¾   Je ne peux pas vous le dire! dit l'homme.
¾   Je jure que tu vas nous le dire! cria Chung.
¾   C'est qui! cria Mori en lui assénant un coup de poing au visage.
¾   Je ne connais pas son nom! dit l'homme en essuyant le sang qui lui coulait de sa bouche.
¾   Tu exécutes un contrat pour une personne que tu connais pas? dit Chung d'un ton insolent.
¾   Tu n'essayerais pas te moquer de nous encore une fois, dis-moi! dit Saki.
¾   Non! Je vous jure. Je communiquais par téléphone avec la personne. Il transformait sa voix avec un appareil électronique. Je ne connaissais pas le nom de votre femme et ni le vôtre, on m'a juste remis une photo de vous et de votre femme.
¾   Tu dis que tu as été payé pour faire ça. On t'a envoyé un chèque par courrier recommandé? dit Mori en riant.
¾   Non, je devais aller cueillir l'argent dans la cour arrière d'un restaurant.
¾   Quel restaurant? dit Chung qui commençait à perdre patience.
¾   Le El Diablo à quelques rues d'ici.
¾   Je sais où c'est. Le propriétaire de ce restaurant est un des hommes de Raymond Duval. dit Mori.
¾   Je ne peux pas vous en dire plus. dit l'homme en dévisageant Chung. 

La morve lui coulait du nez et il s'essuya avec peine. Sa main le faisait souffrir.

¾   Tu fermes ta gueule! cria Mori, en lui donnant un coup sur sa main blessée.
¾   Je vous ai révélé tout ce que je savais. dit l'homme avec une voix douloureuse.
¾   Il t'a dit de fermer ta gueule. cria Saki, en le frappant.
¾   Laisse tomber Saki. Au fait, tu n'as pas dit comment tu t'appelais! dit Chung.
¾   Josh! Je m'appelle Josh! Josh Johns.
¾   Josh, mon très cher Josh... Tu vois, j'ai un problème, je dois savoir qui t'a ordonné de faire ça, et aussi je dois te tuer pour avoir agressé ma femme, au lieu de t'en prendre à moi. dit Chung dans un langage méprisant.
¾   Je ne connais pas son nom, je viens de vous le dire! Je suis désolé! dit l'homme énervé. Il regarda les trois hommes un après l'autre.
¾   Oui, mais tu as un numéro de téléphone? dit Chung.
¾   Oui, mais il changeait de numéro à chaque fois, dit l'homme.
¾   Ah! Je vois...
¾   Comme ça, tu es assez lâche pour accepter de brutaliser une femme! En plus d'être un trou du cul, un menteur et un blagueur, tu es un violeur de femmes. Tu sais ce qu'on fait avec les violeurs? On les démembre et on les laisse se faire bouffer par les corneilles. Qu'en dis-tu! C'est cool! dit Mori en souriant bêtement.
¾   Je ne suis pas comme ça... Je l'ai fait pour l'argent! dit l'homme en regardant Chung et Mori un à un.
¾   Donc tu dis que tu as agressé ma femme pour de l'argent et parce que j'ai tué ton frère! C'est ça, que tu viens de dire! riposta Chung.
¾   Oui, Monsieur Chung. l'homme eut une expression embarrassée sur le visage.
¾   Tu as dit M. Chung. Donc tu connais mon nom! dit Chung. Tu viens de retrouver ta mémoire?
¾   Merde! jura doucement l'homme.

Chung le regarda intensément. Il mit ses mains dans ses poches de pantalon et continua de fixer l'homme sans bouger.

¾   Tu me fais perdre mon temps. Tu es, soit très brave ou soit très stupide. Je déteste qu'on me prenne pour un con. dit Chung calmement.
¾   Non! Je ne vous fais pas perdre votre temps. Je vous ai d....
¾   Ferme ta gueule! l'interrompit Chung.
¾   Qu'est-ce que tu vas faire? demanda Saki.
¾   Rien pour l'instant. dit Chung pensif.
¾   Quoi? On peut régler son compte maintenant et tu dis, rien pour l'instant? dit Saki étonné.

Il sait que même calme, Chung est dangereux. C'est dans ces moments, qu'il est le plus à craindre.

¾   Ne t'en fais pas, celui qui a donné cet ordre acquittera sa dette un moment donné, mais pas aujourd'hui. Je vais m'organiser pour qu'ils se tuent entre eux. Je ne mettrai pas leur sang sur mes mains. J'en ai assez avec celui de cette pourriture.
¾   Vous pouvez me laisser partir, je ne ferai rien qui pourrait vous nuire. dit l'homme.
¾   Mon cher ami Josh, j'ai dit que je ne ferai rien aujourd'hui, mais je ne parlais pas de toi. dit Chung avec un rictus.
¾   Alors on fait quoi? dit Mori.
¾   Arrangez-vous pour que cette crapule ne crée plus d'ennuis à personne. dit Chung en fixant l'homme.
¾   Je peux prendre ta masse? demanda Saki.
¾   Fais-toi plaisir, dit Chung.
¾   Ah! Ouais... Alors Josh... de quel côté veux-tu que je te défonce le crâne? Le côté gauche ou le côté droit? Personnellement, je préfère le côté gauche! Mais c'est chacun ses goûts! dit Saki en le regardant. 

Saki regarda le bout de la masse et sans plus attendre lui donna un coup du côté droit. L'homme inclina la tête sur le côté et tomba sur le plancher.

¾   Oh! Il me présente son côté gauche...

Saki lui donna un autre coup, en éclaboussant Mori.

¾   Ah! Putain Saki! cria Mori en s'essuyant le visage.
¾   Ah! dit Saki. Regarde sa tête! Regarde-le, il en fait presque pitié.
¾   Putain, c'est pas vrai! Il respire encore ce con! Achève-le! dit Mori.
¾   Tu deviens sentimental? Je vais arranger ça, dit Saki.

Le sang gicla de tous les côtés, éclaboussant Mori une seconde fois. Le visage de Mori était rempli de fines taches pourpres. Saki explosa de rire.

¾   Haha! Mori, tu as des taches de rousseurs comme Madailéin maintenant! dit Saki.

Mori le regarda froidement.

¾   Ok, ok, désolé... dit Saki, l'air pas du tout désolé.
¾   Putain! dit Mori, en s'essuyant le visage de nouveau. Il m'a peut-être passé une saloperie, ce crétin.
¾   Pousse-toi de là! dit Saki. T'avais juste à aller plus loin! Alors Chung, tu en as d'autres comme ça? Je viens juste de m'échauffer!
¾   Ça viendra, dit Chung.

Il regarda l'homme se vider de son sang. Il s'avança et lui donna des coups de pied. Il n'arriva pas à se contrôler et continua de la frapper.

¾   Arrête Chung, il est mort! dit Mori. Faut se débarrasser de ce tas de merde, maintenant!
¾   Ah! J'ai trois poche de chaux dans le coffre de ma voiture! On va s'amuser? dit Saki en regardant Mori.
¾   Ah! Putain! Tu as des gants, et des lunettes protectrices, j'imagine?
¾   Ouais... dit Saki.

Mori secoua la tête.

¾   Chung, retourne voir Madailéin, on s'occupe de lui, dit Saki. Tu peux lui faire un petit câlin pour moi, et demande-lui de me préparer un plat irlandais, j'en ai jamais mangé! ajouta Saki.
¾   Ouais... dit Chung. Je vais lui dire.
¾   Merde Saki! Tu penses à manger après ça? Tu sais que tu t'es malade? dit Mori.

Saki haussant les épaules.

¾   Je me sens bien, pourtant! Tu crois que je devrais aller consulter?

Chung le regarda et éclata de rire.

¾   Sacré Saki, on ne pourra pas le changer. dit Chung.

Chung marcha jusqu'au bas de l'escalier. Il se rendit à la salle de bains et se lava les mains et aspergea son visage. Il ajusta le col de sa chemise et boutonna la veste de son habit. Il peigna ses cheveux avec ses doigts. Il retourna devant l'escalier. Il respira profondément, monta l'escalier et alla retrouver Madailéin qui était assise avec Sami.

Lorsque Madailéin l'a aperçu, elle devinait qu'il s'était passé quelque chose.

¾   Sami, va au sous-sol... j'ai sorti deux bouteilles de baijiu pour toi!
¾   Merci, Chung! dit Sami.

Il se leva et se rendit jusqu'à la porte du sous-sol, l'ouvrit et la referma derrière lui. Lorsqu'il arriva au bas de l'escalier, il vit l'ampleur des dégâts.

¾   Merde! Vous n'y avez pas été de main morte! dit Sami.
¾   Ouais, on s'est bien amusé, dit Saki en s'approcha de Sami.
¾   Éloignes-toi de moi, espèce de malade. dit Sami.
¾   Tu m'en veux depuis l'école primaire, ça devient chiant... dit Saki. Je ne suis pas méchant pourtant!
¾   Je respire mieux quand tu es à plusieurs mètres de moi. 
¾   Allez faut se débarrasser de cette merde, j'ai ma femme qui m'attend! dit Saki.
¾   Ta femme? dit Sami, plus que surpris.
¾   Ouais, il s'est marié le mois dernier, et elle est enceinte! dit Mori avec un léger sourire.
¾   C'est pas vrai, elle sait quel genre de malade tu es? demanda Sami.
¾   Elle m'aime en tout cas, dit Saki. Et je vais avoir un fils! dit-il en riant.
¾   J'avais oublié, il n'y a pas de permis pour les naissances, et la vasectomie est volontaire dans ce putain de pays. Rends service à la société, fait en sorte que ton fils ne soit pas aussi débile que toi, dit Sami.
¾   Tu n'es pas gentil de dire ça! Mori! Dis-lui d'arrêter! dit Saki.
¾   Arrête, Sami. dit Mori.
¾   Moi, j'ai une femme qui m'aime. Toi, tu les baises, tu les laisses tomber après, tu ne les respectes même pas. Tu as déjà été aimé par une femme, Sami? demanda Saki.
¾   Arrêtes Saki, dit Mori.
¾   Pfff, j'ai raison quand même.
¾   Alors qui lui a réglé son compte? dit Sami.
¾   Chung a commencé par le martyriser, mais ce que tu vois là... c'est moi! dit Saki. Il est bien réussi, hein!

Sami le regarda en levant les yeux. Il secoua la tête.

****

Qu'est-ce t'as fait, Chung? demanda Madailéin avec une voix affolée. Rien, ma chérie. Ne t'inquiète pas. J'ai fait ce qu'il y avait de mieux à faire. répondit Chung en caressant les cheveux de Madailéin.
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Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.

vendredi, avril 08, 2011

Amour éternel - L'amour authentique - Chapitre XXVIII (corrigé)


L'amour authentique

XXVIII


Sami était assis au salon avec Chung. Il le regardait, ses yeux étaient si menaçants, qu'il en eut des sueurs dans le dos.

¾   Ça va, Chung? demanda Sami.
¾   Comment veux-tu que ça aille? Je ne me sentirai pas bien, tant que je n'aurai pas trouvé cette ordure, dit Chung en regardant dans le vide.

Mori était du genre à réfléchir avant chacun de gestes, avant de prononcer chaque mot. Jamais il ne parlait pour rien. Il sortit de sa chambre, et alla rejoindre Sami et Chung au salon. Sami leva les yeux vers Mori.

¾   Alors, elle va bien? demanda Sami.
¾   Oui. répondit-il froidement. Chung, tu peux aller la voir si tu veux. dit-il aussi froidement.
¾   Je suis vraiment à deux doigts d'arracher la tête de ce trou du cul. Il a osé toucher ce que j'ai de plus précieux. Toutes ces conneries que j'ai pu faire me reviennent en plein visage.
¾   Ça ne sert à rien de te culpabiliser, Chung. Pas en ce moment. Ce qui est fait est fait. dit Sami.
¾   Comment peux-tu oser dire ça! cria Chung. Elle m'a accepté totalement. Et je n'ai pas pu assurer sa sécurité. Elle a tout abandonné pour moi.
¾   Oui, et elle a même accepté ta personnalité, moi-même, j'ai été surpris par son courage. dit Sami.

Chung leva la tête vers Sami et fit un sourire.

¾   Il a osé la toucher! dit Chung, aveuglé par la colère. Je vais le massacrer!!
¾   Non tu ne feras rien du tout! dit Sami.
¾   On va le trouver. Ne t'inquiètes pas, dit Mori. Tu as ma permission, c'est même un ordre!

Sami regarda Mori, surpris par sa réplique. Mori, le réfléchit, avait prononcé ces mots, oui, il les a prononcés. 

¾   Je vais appeler Saki. dit Mori.

Il recula de deux pas et sortit du salon.

¾   Saki? dit Sami en regardant Chung. Il va appeler ce maniaque sanguinaire?
¾   ...

Chung ne répondit pas. Il avait la tête baissée et il semblait réfléchir intensément.

¾   Chung, il dit qu'il va appeler Saki! Tu écoutes! Qu'est-ce qu'il lui prend à Mori? dit Sami.

Sami leva les yeux en entendant Mori réciter un truc qu'il ne connaissait pas.

¾   Qu'est-ce qu'il fait encore? dit Sami en haussant les sourcils.
¾   Il récite la prière du guerrier! dit Chung.
¾   La prière du guerrier? Pour un seul gars? dit Sami en soupirant. Ça existe ça, la prière du guerrier?
¾   Ouais... c'est la sienne! dit Chung. Tu m'as dit l'autre jour que je m'étais trop écarté de ma culture, toi, tu ne t'es pas écarté, tu es complètement ignorant. dit Chung. Je vais voir Madailéin.

Chung se leva brusquement et se dirigea vers la chambre. Il se tourna vers Sami en secouant la tête. Il entra. Il s’accroupit et il se colla contre elle et il ne disait pas un mot. Il fixait droit devant lui, et il avait le poing droit serré.

¾   Qu'est-ce que tu as, Chung? demanda Madailéin.
¾   Il ne faut plus que tu t'inquiètes. Tu es avec moi et rien ne peut t'arriver à présent.
¾   J'ai mal à la tête! dit-elle.
¾   Je n'aurais pas dû te laisser seule!
¾   Ce n'est pas ta faute!

Chung s'éloigna d’elle et toucha son visage avec sa main droite. Il lui donna un baiser sur la joue en l'étreignant. Il regardait Madailéin en secouant la tête. Il n'aurait jamais imaginé qu'un truc pareil pouvait lui arriver.



À suivre…



Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.

Amour éternel - L'amour authentique - Chapitre XXVII (corrigé)


L'amour authentique

XXVII

Madailéin était toujours inconsciente. Son pouls et sa respiration étaient faibles. Chung paniqua sur le coup.

¾   Sami! cria Chung. Appelle Mori, vite!

Sami appela Mori qui arriva quelques minutes plus tard. Il se pencha sur elle.

¾   Qu'est-ce qui s'est passé ici? Et pourquoi elle est ensanglantée? demanda Mori.
¾   Le frère de Jimmy Johns a essayé de l'agresser. Ce n'est pas son sang à elle. dit Chung.
¾   Regarde son visage, il l’a sûrement frappée! dit Mori.

Mori leva ses yeux vers Chung.

¾   Il faut l'emmener d'urgence à l'hôpital si on ne veut pas la perdre.
¾   Quoi! cria Chung!
¾   Ne t'inquiète pas, je m'en occuperai personnellement.
¾   Tu ne peux pas l'amener chez toi? dit Sami.

Il regarda Madailéin en soupirant.

¾   Chung, dis-moi ce qui s'est passé? Tu as vu quelqu'un? dit Mori.
¾   Non, quand je suis arrivé avec Sami et elle était au milieu du salon. Le poignard de son grand-père dans la main et ses vêtements étaient comme ça, plein de sang. dit Chung.
¾   Et après? demanda Mori. Comment cela se fait-il qu'elle soit inconsciente? demanda Mori en regardant Chung.
¾   Elle a sorti des phrases bizarres et elle a perdu conscience. dit Chung.

Il ne voulait pas entrer dans les détails, ses yeux révulsés et tout le reste. Surtout que Sami était encore sous le choc.

¾   Ok, je vais l'installer chez moi. Mais je ne sais pas si je pourrai en prendre soin comme à l'hôpital, dit Mori.
¾   Arranges-toi pour que Saraid ne la voit pas dans cet état, je n'ai pas envie qu'elle nous fasse une crise de nerf, dit Sami.

Ils arrivèrent chez Mori quelques instants plus tard. Il l'installa dans son lit. Elle ne s'était pas réveillée depuis qu'elle était dans cet état comatique.

¾   Tu peux rester ici le temps qu'il faudra, dit Mori en regardant Chung.
¾   Merci Mori, dit Chung.
¾   Mais elle serait mieux à l'hôpital.

Madailéin avait sombré dans le coma sans savoir pourquoi. Pendant son coma, elle perçut des sons et des odeurs étranges, et même des ondes étranges.

****

C'était froid et sombre dans son esprit. Il n'y avait rien, ni personne… un vide infini. C'était comme cela, jusqu'à ce qu'elle sente quelque chose toucher sa main. Cela attira son attention, à la différence de tous les autres contacts qu'elle avait sentis. La voix, cette voix, n'était rien dans ce néant. Mais cette fois, le son semblait avoir une certaine importance.

****

¾   Bébé, dit une voix angoissée. Bébé réponds-moi. dit la voix.

****

Elle reconnaissait la voix, mais elle ne pouvait pas bouger. Où suis-je? Suis-je morte?

****

¾   Madailéin, ne me laisse pas, t'as pas le droit! dit Chung. Madailéin, t'as pas le droit, t'entends! Madailéin! cria-t-il.

Il frappa dans tout ce qui se trouvait à sa portée en criant de rage et de désespoir

Il finit par tomber à genoux, sanglotant comme un enfant, ne pensant qu'à elle. À ce que serait la vie sans elle.

Il était persuadé depuis toujours que si un jour il devait perdre Madailéin, sa Madailéin, son coeur s'arrêterait en même temps que le sien.

¾   Calmes-toi Chung, dit Mori.

Mori l'examina de nouveau. Une fois son auscultation terminée, il s'approcha de Chung.

¾   Qu'est ce qu'elle a? demanda Chung.
¾   On dirait qu'elle souffre de l'intérieur et c'est justement ça qui lui a donné cet état comateux.
¾   Et qu'est ce qu'on peut faire? dit Sami.
¾   Rien pour le moment, j'ai fait tomber sa fièvre. Mais cet état est souvent déclenché par une suite d'événement perturbant. Mais si elle ne se réveille pas d'ici demain, il faudra la conduire à l'hôpital, car elle sera vite déshydratée. dit Mori en sortant de la chambre.

Il fit ce qu'elle lui reprochait souvent de ne jamais faire. Combien de fois lui disait-elle, qu'il ne devait jamais oublier qui il était, d'où il venait. Il se mit à lui parler dans sa langue natale.

Il aurait détruit l'univers entier pour qu'elle vive.

¾   Mori! dit Sami. Tu entends ce que j'entends ou je perds la tête.

Mori et Sami se rapprochèrent doucement de la chambre, ils le dévisagèrent un moment. Chung avait pris une expression figée et impénétrable, cette expression que ses amis connaissaient que trop bien.

Mori fit signe à Sami et s'éloignèrent de la chambre.

¾   Viens, on va le laisser seul. dit Mori.

Ils se servirent une bière et sortirent.

¾   Si ça lui prenait ça, c'est un plus, dit Sami. Au fait, Madailéin parle chinois?
¾   Je sais pas, dit Mori en se raclant la gorge.
¾   Je voulais te parler de quelque chose, mais n'en parle pas à Chung. dit Sami.
¾   Quoi, dit Mori.
¾   Tu sais, juste avant que Madailéin perdre conscience, elle avait les yeux révulsés, et elle a prononcé le nom, le vrai nom de Chung. Mao... Et elle a marmonné un truc du genre, tu étais sensé la protéger, tu n'as pas tenu ta promesse. Chung m'a dit un truc étrange, que Madailéin était possédée par l'esprit de Sato? dit Sami en haussant les épaules.

Mori regarda dans le vide pendant un instant. Il leva les yeux vers Sami. Il soupira et mis ses mains dans les poches de son pantalon.

¾   Sami, Madailéin et Sato n'avaient pas une relation banale. Une force étrange émanait d'eux. Et quelques minutes avant que Sato meurt, il avait fait promettre à Chung de la protéger, de prendre soin d'elle.
¾   Et alors? C'est quoi le rapport avec les yeux révulsés? demanda Sami.
¾   C'est trop compliqué à expliquer... c'est d'une spiritualité hors du commun. Sauf les personnes ayant une force spirituelle et un esprit très ouvert peuvent comprendre. Mais Chung et Madailéin, leur relation s'est révélée plus forte qu'avec Sato et hautement supérieure spirituellement. Madailéin et Chung ne font qu'un. Deux corps, un seul coeur, une seule âme. Sato ne fut que l'intermédiaire si tu veux.
¾   Le plus chiant dans tout ça, vous avez tous pris la même dose et moi, je n'en ai pas eu, vous partagez plus avec votre ami, dit Sami en souriant.
¾   Sami, tu as toujours été un idiot. Tu n'as rien compris de ce que j'ai dit. Fais fonctionner ton cerveau autant que ta queue, rends-nous ce service. dit Mori en le foudroyant du regard.

Mori laissa Sami et retourna à l'intérieur. Sami le suivit quelques minutes plus tard.

¾   Mori, tu n'es pas obligé d'être aussi injuste envers moi, j'ai de la difficulté avec toutes ces histoires-là! dit Sami.
¾   À New York, en 1850, des pompiers ont été appelés sur un incendie. Ils ont trouvé un tableau. Et c'est Mairenn O'Mahony et Tan Mao Shan, qui avait demandé à un artiste peintre de faire leur portrait quelques jours après leur mariage. Ils sont morts dans des conditions assez étranges, passons. Ce musée a été ravagé par les flammes à trois reprises. À chaque fois, une seule oeuvre est toujours restée intacte.
¾   Attends, je sais... Le fameux tableau, dit Sami en riant.

 Mori le gifla avec violence avant de répondre.

¾   Oui, le tableau. dit Mori.
¾   Hey! Pourquoi tu m'as frappé. demanda Sami en frottant sa joue.
¾   Tu parles trop et tu ne réfléchis pas assez. dit Mori.

****

Madailéin s'approcha d'une lumière. Elle le vit qui s'approcha d'elle.

¾   Je t'aime! dit-elle.

Il la regarde, la prend dans ses bras.

¾   Moi aussi.

Et elle reste dans ses bras. Il lui caresse les cheveux, l'embrasse sur le front en lui disant des mots agréables, gentils. Ils ont tant de choses à se dire… Mais il posa un doigt sur les lèvres de Madailéin, il l'enlace tendrement et l'embrasse.

¾   Tu dois retourner auprès de lui maintenant, dit-il.
¾   Sato! dit Madailéin.

Elle essaya d'ajouter autre chose, elle ouvrit la bouche, mais pas un mot n'en sortit. Elle souriait. Il semblait qu'à ses yeux, il n'y avait qu'elle. Il était comme en admiration. Elle ne voulait pas partir. Elle ne voulait pas que ces retrouvailles inespérées finissent aussi rapidement.

- Madailéin, sois raisonnable, retourne auprès de lui, dit Sato.

Elle avait mal, son coeur lui faisait mal.

¾   Promets-moi que tu ne me laisseras plus vivre loin de toi!
¾   Je préfère te savoir loin et épanouie que te voir te faner avec moi! dit Sato. Tu dois comprendre que je ne suis qu'un bois mort qui part au fil de l'eau. Ne crains-tu pas que ton amour pour lui soit affaibli par ma charge? ajouta Sato.
¾   C'est en toi que je puise ma force pour aller plus loin. dit Madailéin.
¾   Si tu continues à t'accrocher à moi, tu te briseras contre les rochers sur lesquels tu t'aiguises sans cesse!
¾   Sato?
¾   Ne crains rien, Madailéin. Je serai toujours avec toi. Mais tu dois retourner auprès de l'homme qui t'aime. Il n'a pas tenu sa promesse, mais ce n'est pas par manque d'amour. Il t'aime et ce qui me fait mal, c’est qu’il t'aime plus que je t'ai aimé. Il est toi, et tu es lui. Vous n'êtes qu'un seul cœur qui bat.
¾   Je t'aime Sato, reprit-elle les yeux rivés dans les siens. Serre-moi à nouveau dans tes bras, implora-t-elle.
¾   Madailéin! Souviens-toi de moi, de nous. Mais tu dois retourner auprès de lui.
¾   Dis-moi que tu m'aimes.
¾   Je me suis jamais habitué à l'idée de t'avoir perdue. dit Sato. N'oublie pas le pacte, Madailéin.
¾   Quel pacte? demanda Madailéin. Nous avons fait un pacte?
¾   Non, pas toi et moi... Mao et toi. dit Sato.
¾   Qui est Mao? dit Madailéin.
¾   Souviens-toi, Mairenn.
¾   Qui est Mairenn?
¾   Souviens-toi!
¾   J’ai peur!
¾   Qu'est-ce qui t'effraie, dis-moi?
¾   Que tu n'acceptes plus de marcher à mes côtés.
¾   Je serai toujours à tes côtés, je ne te laisserai jamais. Je serai toujours là, en toi, Madailéin... en toi.

Il s'approcha d'elle, lui donna un dernier baiser. Il toucha son front et lui dit :

¾   Retournes auprès de lui, maintenant. Il souffre, il pleure ton absence.

Soudain, elle se sentit flotter. Tout devint flou. Elle entendit une voix, mais elle ne comprenait pas. Mais les mots devenaient de plus en plus audibles, et elle se surprit à les saisir. Mais comment pouvait-elle saisir ces mots, d'où venaient-ils.

****

¾   Je suis désolé, j'aurais dû rester… j'aurais dû te sauver. dit Chung comme s'il se torturait lui-même.

****

¾   Chung, songea-t-elle.

Elle voulait ouvrir sa bouche et lui demander, lui dire de ne plus se meurtrir, lui dire que c'était le ciel et qu'il devait être heureux, mais c'était comme si elle était attachée. Elle ne pouvait pas ouvrir sa bouche, elle ne pouvait pas parler, elle ne pouvait rien faire sauf rester là et écouter sa respiration et ses propres battements de cœur.

****

¾   Je ne sais pas si tu peux m'entendre, Madailéin. S'il te plait, ne m'abandonne pas. Je regrette de ne pas être resté avec toi. Tu vas te réveiller et tu pourras, grâce à ta volonté et à la mienne, te vas te réveiller.

Chung déposa un baiser sur les lèvres de Madailéin. Il mit sa tête contre sa poitrine. Soudain, il sentit que son rythme cardiaque avait augmenté. Pour en être certain, il prit son poignet et tâta son pouls.

Les yeux de Madailéin s'ouvrirent, elle vit Chung, qui tenait son poignet dans ses mains. 

¾   Chung, dit Madailéin. Sa voix était basse, faible.
¾   Madailéin! J'aurais dû te protéger.
¾   Moi aussi, je t'aime Chung!

Chung releva la tête et il l'embrassa. Il tenait sa main, il en pleura.

¾   Tu me manquais tellement. Tu m'as offert une si belle vie, je ne voulais pas que ça finisse comme ça. Cette histoire, notre histoire. J'aurais aimé être dans le coma avec toi. Je m'en veux tellement.
¾   Chung, tu étais venu avec moi, je sais déjà ce que tu aurais fait, dit-elle en souriant.

Il pleurait sans se retenir.

"Chung peut pleurer?" se dit-elle.

Chung prit Madailéin dans ses bras et se serra autour d'elle, plus fort. Prêt à lui briser les côtes.

¾   J'ai tout entendu ce que tu as dit lorsque j'étais inconsciente. Tu es resté près de moi et tu ne m'as jamais quitté! Mais j'ai entendu quelqu'un parler chinois, je ne sais pas, je devais être en plein délire. À part... elle se tut.

Madailéin s'approcha de son visage et elle l'embrassa en y mettant tous les sentiments qu'elle éprouvait pour lui.

Mori entra dans la chambre.

¾   Madailéin! Tu es réveillée? dit Mori.
¾   Oui, j'ai été inconsciente pendant longtemps? demanda Madailéin.
¾   5 heures. dit Sami. Et à voir la gueule de Chung, on dirait que ça fait des mois.

Mori se tourna vers Sami en lui lançant un regard meurtrier.

¾   C'est fatigant tous ces regards sur moi, je n'arrive même plus à parler! dit Sami en soupirant.
¾   Tu es juste un peu simplet, dit Madailéin en souriant.

Mori se dirigea vers Madailéin. Il regarda ses yeux et tâta son pouls.

¾   Tu vas bien, dit-il.
¾   Oui, répondit Madailéin.
¾   Je commençais à craindre que tu ne te réveilles pas!

Il se rapprocha de son oreille.

¾   Tu as fait un beau voyage, dit Mori.
¾   Oui, il m'a dit que Chung m'aimait! murmura-t-elle. Il m'a dit de me souvenir du pacte. De quoi parlait-il?
¾   Repose-toi Madailéin, dit Mori, en essayant de changer de sujet.

Elle tenta de se lever.

¾   Madailéin, tu ne dois pas te lever tout de suite. dit Mori.
¾   Où est Chung? demanda-t-elle.
¾   Dans le salon avec Sami, je voulais te parler pour vérifier que tout allait bien.



À suivre…



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