dimanche, novembre 21, 2010

Exaspération


Il m'arrive d'insulter ces monstres, assise sur mon siège dans cette assemblée de zombies, me fixant bizarrement. Quand je parle de gens souffrant la bouche fermée, ces enfants ne pouvant que subir leur sort sans pouvoir riposter. Je brûle dans les affres immondes que moi seule, semble voir sous les yeux d'un Satan dansant la victoire.

Ces grands décideurs sont des pilleurs de tombes, heureux de découvrir dans le corps de leurs martyrs des trésors dont ils font leurs satyres, faisant des discours froids avec leurs langues de glace sous le regard bavardant de la masse. Chacals méprisants, vermines inutiles qui dégustent leur pouvoir comme des crétins balourds.

Se voulant prophètes, s'appuyant sur des faibles, se reproduisant entre eux en se moquant de la douleur des gens. Ces monstres sont des indifférents, heureux d'exister, des retardés laissant croire au combat, voulant domestiquer le peuple au point de ne plus être que de la merde sur un bout de papier.

Je hais ces humains qui regardent les lèvres gercées de gens n’ayant droit au bonheur. Je maudis la terre et l'Homme*, ce monstre qui ferme les yeux sur le sommeil de ces êtres aux corps refroidit. Pendant qu’«ils» sans cesse, tuent et courent, ne sauvant que leurs minables personnes, jetant tous ces corps ignorés au brasier de la bête.

Vous souriez en lisant mes mots. Cette exaspération me fut répondue que par du mépris. Mes yeux privés de larmes parlent plus que ma voix. Priez pour que je ne fixe que ces zombies. En fermant les yeux sur ces êtres vivants, et en les ouvrant au miaou d’un chat, les gens souffrent tous les jours, sous votre mutisme, êtres dénaturés.

Mes doigts et ma bouche ressemblent à une apocalypse remplie de terre fanée. Je suis une chenille cantatrice dans un cocon, aux lèvres de vif-argent nourries de tuméfaction, crachant en injurieuse, une perfusion d’acier, vain plaisir sortant des mots de son grand vase rempli d’insectes.

Moi et ma liberté d’expression exposées au milieu d'une foule qui aimerait voir couler mon sang. Dans mes derniers râles d'agonie, je les maudirai moi, ceux qui détestent quand je respire. Essayant de me condamner à la cessation mon inspiration.

Pathétique, la censure actuelle c'est de nous noyer sous des tonnes de groupes défenseurs de tout genre. Rien ne justifie la censure de l'écriture, de la parole et de l'opinion... Les adeptes de la censure sont capables du pire, alors....

* Homme (H majuscule) : Humains incluant homme et femme. Et non le sexe masculin.

Karole McDowell 2010 - (c) Toute reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.

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