dimanche, novembre 21, 2010

Métamorphose


Elle est assise pleine d'exaspérations. Je suis... une femme scandaleuse. Un crayon à la main et je vous tue. Détruisez-moi avec déshonneur, bâillonnez-moi... de vos propres mains. Mais je ne vous assure pas que vous arriverez à vos fins. C'est vrai... j'ai des démons en moi, et souvent, ils ont besoin de s'exprimer. Mes lieux obscurs, me donnent une sensation de difformité. À écouter les gens, je suis malade comme on voit à la télé ou peut-être pire, je n'ai pas vérifié!

*** S'il te plait pardonne-moi de ne pas être adorable, de ne pas être pleurnicharde, de ne pas être jalouse, de ne pas être dépendante. Une fois encore, ma bouche comme toujours, est cruellement honnête. À mon plus calme, je suis épuisée de commenter, comment on se sent quand on est censuré? Ça je ne peux te le confier, ce n'est pas demain que ça va arriver.
Il n'y a pas de place pour me cacher. Peux-tu voir au-delà de ma peau. J'ai autre chose que ma taille, ma forme, mon cul. Je ne suis pas à toi, je ne suis pas ce que tu crois. Je ne veux pas être une possession, je veux être, une juxtaposition.

Je suis simplement une femme. La femme qu'on aime détester!

Vous dites que je suis triste... Je suppose que je le suis. Même si je ne connais pas cette sensation. Parce que ça me rend heureuse, mon esprit est frissonnant... Ce qui pour moi, est impressionnant. Impressionnée, je suppose que je pourrais l'être, mais rarement ceci est arrivé, mais ça dépend de ce que vous me proposez.

On dit que je suis effrayante... Je suppose que je pourrais l'être. Parce que, quand je parle, on me craint. Ma bouche, mon crayon, mon papier, mes écrits sont sales... Je suppose qu'ils devraient l'être. Déclarez juste que vous ne m'entendez pas, ne me lisez pas. Aimez-moi, détestez-moi... Je ne vous laisserez jamais me rendre folle. Crucifiez-moi ou sauvez-moi, mais de quoi, le savez-vous? Ça n'a pas d'importance.

Vous n'êtes pas aussi propre que vous le prétendez, ne me dites pas je ne vous donne envie de crier, de courir. Vous êtes si beau lorsque vous mentez, me critiquez. Les chansons d'amour ne m'ont jamais fait pleurer. Je ne pense pas que vous ayez le choix, il n'y a plus de vérité dans votre voix. Remplissez votre trou qui vous sert de bouche avec de la boue.

Mes écrits définissent mon désir. De passerelles en passerelles, ceux qui me détestent et qui aimeraient me mettre au milieu d'une foule, pour me brûler ou voir couler mon sang, VOUS, vous n'êtes rien pour moi.

Bienvenue dans mon monde, sales rapaces. Est-ce comme vous aviez imaginé? Je ne suis pas prise au piège dans cette princesse sanguinaire.  J'ai le diable dans les mains et ça, je n'y peux rien. 

- S'il te plait, voudrais-tu ne pas me toucher? S'il te plait, voudrais-tu ne pas me regarder? S'il te plait, voudrais-tu ne pas me voir comme tes préjugés te l'ont enseigné? S'il te plait, pourrais-tu, juste pour un instant, voir plus loin de ce que tes yeux, te permettent de voir?

Je ne suis pas antipathique, je ne suis pas un objet sur une tablette, que vous pouvez manipuler à votre guise, et le remettre à sa place, comme vous le souhaitez, il y a une différence.

*** Qui aimes-tu, celle qui écrit ou celle qui pense. Celle qui pense ce qu'elle écrit ou celle qui écrit ce qu'elle pense. Est-ce que tu veux aimer celle qui est devant toi ou celle qui crée tant de terreur?

Je suis celle... qui... Ah! Puis encore. Avec ce récit, je me sens comme « anormale. » Cependant, si tu savais....

Karole McDowell 2004-2011 © Toute reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.

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