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jeudi, avril 07, 2011

L'amour éternel - L'amour autenthique...Chapitre XIX (corrigé)


L'amour authentique

XIX


Ils emménagèrent dans leur nouveau nid, laissant derrière eux les fantômes du passé. Leur histoire était désormais celle d'un couple... normal. Quoique normal... était... peu importe.

Ils avaient choisi maison sur l'avenue Spadina à Toronto. Sinon Madailéin aurait fini par devenir folle s'ils avaient habité un coin trop tranquille.

Madailéin sortit de la chambre, lorsqu'elle aperçut un homme dans son salon qui parlait avec Chung et Mori.

¾    Madailéin, je te présente Sami, un ami d'enfance à Mori et moi.
¾    Je suis heureuse de vous rencontrer, dit Madailéin.
¾    Tu peux me tutoyer, dit-il avec un merveilleux sourire.

Mori et Sami avaient été recrutés pour les aider à emménager. En vérité, toutefois, Madailéin était la seule qui s'affairait à vider les boîtes, elle avait une quantité monstre de bouquins. Elle avait cinq boîtes uniquement pour ses livres. Jamais elle aurait laissé ses livres derrière elle.

¾    Putain, qu'est-ce que t'as rangé dans ces boîtes? Tu as ramené les cadavres de l'entrepôt avec toi? ironisa Mori en montant une des boîtes.

Sami se tourna vers Madailéin. Il s'approcha d'elle.

¾    Comme ça c'est vrai ce que tu as fait? dit Sami avec un regard impressionné.
¾    Euh! Oui, Sami, dit-elle avec un rire embarrassé.
¾    Sami, va aider Mori! dit Chung en le fusillant du regard.
¾    Excuse-moi Madailéin. J'avais oublié que Chung était un abonné de jalousie.com.

Elle lui fit un sourire timide.

Elle pouvait sentir le poids du regard de Chung sur elle.

¾    Alors, ça va bien? demanda-t-elle.
¾    Le pire est derrière nous. Et toi? dit Chung.
¾    La chambre à coucher et la cuisine sont rangées. dit-elle.
¾    La chambre à coucher? Tu n'as pas touché à mes affaires, n'est-ce pas?
¾    Tu ne vas me dire pas que ça va être une de tes petites obsessions bizarres?
¾    C'est juste plus facile pour moi quand tout est organisé. Je pourrais même t'aider à réorganiser. Alors tu le trouves comment mon ami Sami? dit Chung.
¾    Il semble être très gentil. dit-elle.
¾    Oui, et il faisait tomber toutes les filles au Lycée. dit Chung en la regardant.
¾    Tu n'essaierais pas de me tester ou de me tendre un piège? dit-elle.
¾    Non.
¾    Je n'ai rien entendu, s'esclaffa Mori.

Madailéin lui tira la langue.

¾    Madailéin, dit Chung doucement.
¾    Oui, dit-elle.
¾    Dis-le-moi! demanda Chung.
¾    Je t'aime, dit Madailéin.
¾    Désolé de vous interrompre, mais elle va devoir laisser combien de cadavres derrière elle pour te prouver qu'elle t'aime, dit Sami.
¾    Je t'ai pas sonné, dit Chung à Sami.

Sami le regarda en haussant les épaules.

Chung prit la main de Madailéin et l'amena dans un coin plus tranquille.

¾    Madailéin, rien ne nous oblige à faire quoi que ce soit cette nuit, si tu ne veux pas, dit-il. Je sais que nous sommes ici tous les deux, mais, on peut prendre notre temps.

Elle inclina la tête vers la gauche.

¾    Hum... Et toi, tu n'es pas prêt?
¾    C'est idiot comme question! Mais je comprendrais si tu étais réticente, peut-être que je t'ai fait trop mal.
¾    C'est vrai que je n'ai pas trop envie de replonger dans ce genre de situation.
¾    Moi, je plongerais dans n'importe quoi avec toi!

Sami avait entendu la dernière phrase et il leva les yeux au plafond.

¾    Hey Chung, pendant que tu fais ta déclaration, nous suons comme des porcs! cria Sami.

Il sortit pour aller rejoindre Mori.

¾    C'est pas croyable tout ce qu'il peut sortir comme conneries lorsqu'il parle à Madailéin. Il est le mec le plus redoutable devant un ennemi et il devient un gros minet devant elle. dit Sami à Mori.
¾    ...
¾    Elle est pas mal sa Madailéin, je ne l'avais pas imaginée comme ça, dit Sami. Dommage que Chung soit ridiculement romantique. Je lui ferais autre chose que de lui parler, ajouta-t-il en haussant les sourcils.
¾    Hey, ne fait pas l'imbécile, dit Mori en le fixant.
¾    Bien non, je vais la lui laisser. Je ne vais pas tenter de flirter avec une femme qui a tué trois hommes de sang-froid, par amour.

Il se releva en déposa la boîte sur le sol.

¾    Elle a fait ça par amour, tu te rends compte? Les femmes que j'ai rencontrées préparaient mon plat préféré par amour, elles n'auraient jamais tué des gens pour me venger. dit Sami en secouant la tête. Ouf!
¾    Tu n'as eu que des aventures! dit Mori. Tu as toujours traité les femmes comme des objets! ajouta-t-il.
¾    C'est parce que j'ai seulement rencontré... des objets. Et je ne les ai jamais forcées. dit Sami. Tu te rends compte... elle a réussi à piéger Liang, le roi de l'évasion. C'est toute une femme, putain ce que je donnerais pour (...)

Mori s'approcha de lui et le frappa derrière la tête.

¾    Hey, pourquoi tu m'as frappé? demanda Sami, surpris.
¾    Tu vas arrêter de parler d'elle comme ça, dit Mori en colère. Ce n'est pas une de tes chattes de gouttière.
¾    Nooooon! C'est pas vrai! Tu as le béguin pour elle? dit Sami avec un sourire en coin.
¾    Arrête de dire des conneries. Chung est mon ami, et il l'aime. C'est pour ça que je ne veux pas que tu parles d'elle comme ça! dit Mori en lui lançant un regard meurtrier.
¾    C'est parce que tu as peur de la réaction de Chung, il est jaloux comme un tigre. Il te tuerait, c'est certain.
¾    Toi aussi, s'il t'entend parler comme ça, dit Mori. Et je n'ai peur de personne.
¾    Avoue-le, tu as le béguin pour elle? Ooooh! dit Sami en éclatant de rire.
¾    Non. dit-il froidement.


****

Chung attira Madailéin vers la chambre. Il ferma la porte derrière eux. Il l'embrassa, et elle passa ses bras autour de son cou. Ses doigts s'affairèrent fébrilement sur la fermeture éclair de sa robe, la faisant descendre jusqu'au bas de son dos. Il descendit ses mains vers ses hanches, et il se recula.

  Tu n'as pas de... euh!
  Non, je n'ai pas eu le temps, et vous avez tout emballé avant que j'aie eu le temps d'en trouver! Et je ne trouve pas la boîte où sont rangés mes sous-vêtements. dit-elle.

Elle s'étira pour l'embrasser encore, mais il n'était pas revenu de son étonnement.

  Qu'est-ce qu'il y a?
  Tu as parlé à Sami comme ça, sans rien...
  J'avais ma robe quand même.

Chung hocha la tête.

¾    Il ne faut pas recommencer. dit-il. Sami est capable de sentir l'odeur d'une femme à des kilomètres. Tu es belle, soupira-t-il. Je crois que cela va me causer des problèmes, dit-il en faisant tomber la robe de Madailéin sur le plancher.
¾    Trouves-toi une femme plus moche, dit-elle.
¾    Tais-toi!

Chung la poussa sur le futon. Il se débarrassa du reste de ses vêtements.
Il a une silhouette mince et musclée, un véritable festin pour les yeux. Le plus étrange, c'est ses lunettes, il changeait de personnalité juste à les enlever. Il passait d'intello à "bad boy".

Il s'approcha d'elle comme un animal sauvage sur sa proie. Il la serra contre lui et l'embrassa, ses mains parcourant chaque partie de son corps.

¾    Je te veux maintenant, marmonna-t-il en pinçant ses cuisses avec ses doigts.
¾    Aïe, ça fait mal... cria-t-elle.

Quatre coups ont retenti sur la porte de la chambre.

¾    Hey, qu'est-ce que vous faites là-dedans?
¾    Barre-toi Sami, cria Chung.
¾    Tu peux prendre ton temps, on a fini. dit Mori.


****

Il s'embrassa violemment, laissant échapper des grognant. Pris dans la spirale du désir, la bestialité s'empara de lui. Il lui fit écarter les jambes et il y allait doucement pour lui donner le temps de s'accoutumer à son intrusion en elle.

Comme s'il ne pouvait plus s'arrêter, il la maintenait fermement, et donna alors un rythme violent, et elle griffa son dos. Rien n'aurait pu le faire arrêter. Il la retourna d'un coup sec et la fit cambrer sans douceur, et il la posséda encore, fermement.

Il la retourna encore une fois, comme pour contre carrer son sentiment, elle le regarda dans les yeux, provocante jusque dans sa manière de sourire.

¾    Si tu n'étais pas humain, tu m'aurais tué en me prenant comme tu le fais?

Chung était persistant et infatigable. Même si des gouttes de sueur perlaient entre ses sourcils, ne manifestait toujours aucune intention de ralentir lorsqu'elle sentit une sensation se former.

Chung fit mouvoir et pivoter ses hanches avec plus de vigueur et de rapidité.

¾    Laisse-moi te sentir, gémit-il.

Elle fut frappée par une sensation qui se répercuta dans tout son corps. Il colla sa bouche contre la sienne pour ne pas qu'elle pousse une plainte sonore, tandis qu'il continuait de bouger pour prolonger son plaisir.

Il attrapa ses lèvres, encore une fois, pour lui permettre de sentir plutôt que d'entendre ses gémissements d'extase quand il se libéra à son tour. Son corps fut secoué à nouveau.

Chung se coucha à côté d'elle et l'enveloppa comme dans un étau, en cuillère derrière elle, une jambe gardant ses jambes prisonnières.

Chung émit un grognement typiquement masculin.

¾    Tu as aimé? demanda-t-il.
¾    J'ai adoré et toi?
¾    J'ai chaud.
¾    Alors… Quoi maintenant?
¾    Quoi, quoi maintenant? demanda Chung, les sourcils froncés.
¾    Bien, tes amis t'attendent de l'autre côté, tu as oublié?

Il sourit.

¾    Ils sont partis...
¾    Tu en es sûr?
¾    Oui...
¾    Pourquoi m'as-tu empêché en m'embrassant?
¾    Parce que c'est meilleur... et... il releva le haut de son corps en se tenant sur ses coudes. Je ne t'ai pas fait mal, j'espère? Parce que j'ai perdu les pédales, et j'ai eu de la misère à me contrôler.
¾    Tu ne te souviens pas? demanda-t-elle, surprise.

Il se laissa retomber sur le lit.

¾    Ce n'est pas ce que j'ai dit, mais je veux dire que mon côté animal a pris le dessus.
¾    Ah! Ok.

Chung roula des yeux.

¾    Est-ce que j'en ai trop dit?


Il commença à avoir l'air inquiet.

¾    Non, j'attends juste que mon corps se mette à fondre et se répande partout.
¾    Ça non... la chambre cMest sacrée. Si tu veux te répandre va dans le salon.
¾    Charmant. dit-elle en plissant les yeux.

Il se retourna vers elle et posa ses lèvres doucement sur les siennes. Elle ne pourrait jamais plus se passer de la douceur de ses baisers qui faisaient tambouriner son cœur.





À suivre…




Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.

L'amour éternel... L'amour autenthique... Chapitre XVIII (corrigé)


L'amour authentique

XVIII

Depuis la mort de Chung, la vie de Madailéin n'est plus vraiment une vie. Elle voyait la nuit plus sombre qu'elle ne l'était vraiment, la lune semblait floue. Sa maison était vide, noire et sans vie. 

Elle s'appuya dos contre le mur de sa chambre. Chaque jour, elle espérait le voir, jour après jour, elle ne vivait que pour ce moment. Elle était fatiguée, fatiguée de vivre, fatiguée de vivre sans lui. Ses genoux la lâchèrent, et elle s'effondra au sol, recroquevillée sur elle-même, chaque souffle se transformant en un cri de désespoir, comme si la douleur qui débordait de son coeur et de son âme, tentait de s'échapper d'elle.

Ses cernes sous ses yeux, salissaient sa beauté. Elle enfouit sa tête dans ses mains, répétant inconsciemment, sans cesse le prénom de son amour perdu. Un cri terrible sortit de sa gorge, un cri de douleur comme personne n'en avait jamais entendu. Le cri d'un animal blessé à mort. Un cri à glacer le sang.

Elle frappa le sol, le martelant de ses poings jusqu'au sang pour rendre enfin palpable et réelle, la douleur de son âme.

C'était un fait, c'était la réalité. Chung était bel et bien mort.

Elle se releva doucement, et s'assit sur son lit en fixant la pièce sans vie.

****

Depuis des mois, Madailéin ne riait plus, ne mangeait presque plus, ne parlait plus, ne dormait plus, ne vivait plus. Seul son coeur pourrait la sauver de ce cauchemar.

****

Madailéin se rendit dans le parc non loin de chez elle. Elle s'assit sur un banc loin des regards. 

Quelqu’un derrière elle se mit à chanter.

¾   I'll live, I'll stay. I'll be back another day... I'm next to you, I'm still in your life, I'll be back another day. Our love is undying.

Elle se retourna brusquement, le cœur battant à cent à l’heure. Elle avait cru rêver alors, elle ne voulait pas y croire... pourtant il était bien là. C'était bien lui... Et il était bien réel... Elle ouvrit grand les yeux.

¾   Tu as bien fait de ne pas mourir! J’ai choisi de revenir. dit Chung.


Madailéin recula en le fixant. Il était devant elle. Elle eut un frisson d'effroi. Comment pourrait-il se trouver là, elle l'avait vu mourir. La douleur de son âme se muait-elle en une forme de folie qui lui donnait d'étranges visions? S’était-elle perdue dans un monde qui n'appartenait qu'à elle, où Chung vivait?

Elle laissa tomber son livre et s'enfuit en courant. Elle devenait folle.

¾   Madailéin!!! Attends!!

Il courut derrière elle pour finalement la rattraper.

¾   Lâche-moi! cria Madailéin.
¾   C'est moi! Madailéin, regarde-moi! dit-il.

Elle leva les yeux vers lui. Elle le toucha avec son index. Elle recula en voyant qu'il était vraiment devant elle. Elle ne puit se retenir et elle le gifla.

¾   Pourquoi tu m'as fait ça! Tu m'as laissé m'effondrer et j'ai oublié comment penser à moi, j'ai oublié comment il fallait faire pour avancer. Je suis dans le noir. Je t'ai vu mourir!

Soudain, elle se rappela le mot qu'il lui avait écrit... "I'll live, I'll stay. I'll be back another day... I'm next to you, I'm still in your life, I'll be back another day." Il lui avait dit que lorsqu'il chanterait ce refrain, c'est qu'il serait de retour.

¾   Je suis désolée, déclara-t-il, je peux rien t'expliquer pour l'instant, mais...
¾   Je t'ai vu mourir!
¾   Non, ce n’est pas moi qui tu as vu mourir, mais celui qui devait me tuer. L'homme cagoulé qui a tiré pour m'abattre, était Mori. L'arme était chargée à blanc, de sorte que chacun des tireurs eut cru que j'étais réellement mort.
¾   Les cendres dans cette urne, elles appartenaient à qui?

Elle pensait à Mori à ses côtés et il l'avait consolée. Et la phrase de Mori lorsqu'elle avait jeté les cendres dans le jardin. "Disons qu'il s'est absenté pour une période indéterminée". Mori le savait. Ils ont beau faire la morale sur la trahison, c'est ce qu'ils ont fait, ils l'ont trahie.

¾   Je t'ai venger pour rien! cria-t-elle. J'ai risqué ma vie pour toi!
¾   Non, tu ne l'as pas fait pour rien. Cela m'est déjà arrivé de douter que tu m'aimais, avec ce que tu as fait...

Elle le gifla à nouveau.

¾   Tu crois que si je ne t'aimais pas, j'aurais risqué ma vie pour toi?

Elle se jeta sur lui, et elle le roua de coups.

¾   Tu vas arrêter de me frapper, cria-t-il, en la prenant par les poignets.

Il eut presque envie de rire.

¾   Tu les mérites ces coups! dit-elle, en colère.
¾   Avec ce que tu as fait à ces hommes, je devrais avoir peur de toi, dit-il en souriant.
¾   Lâche-moi! dit-elle en le repoussant. Pourquoi toute cette mise en scène? Pourquoi m'as-tu brisé le coeur comme ça?

Il sentit sa gorge se nouer. Elle ne devait rien savoir, cette phrase se répétait telle une litanie dans son esprit. Sa raison finit par avoir l'avantage sur son cœur, les mots refusèrent de sortir, les yeux suppliant de Madailéin n'y firent rien.

De sa main droite, il prit le menton de Madailéin et le releva vers lui. Il déposa de multiples baisers papillons son front, ses paupières et ses joues rosées, en descendant de temps en temps vers son cou et le début de ses épaules.

Elle sentait son souffle balayer son visage, déposant çà et là de légers baisers, elle aurait tant voulu savoir ce qu'il lui cachait... mais elle le connaissait que trop bien, il ne lui dira rien, préférant la faire taire de ses baisers.

Il aurait bientôt raison d'elle... elle resta entre ses bras si rassurants, savourant l'instant, elle s'abandonna à lui, s'en remettant à ses baisers, sa douceur.

Il continuait d'embrasser son visage, il se sentait mal d'avoir agit de la sorte. Il voulait la protéger, le plus longtemps qu'il le pouvait, et pour cela, mieux valait ne rien lui dire. Il croyait pouvoir tout supporter tout seul. C'était son devoir. Mais elle a fait ce que lui, aurait dû faire.

¾   Madailéin... dis-moi que tu m'aimes toujours, dit-il en la regardant la mine grave.

Pas de réponse.

Lui, l'aimait-il? Elle ne préféra même pas y songer, l'esprit trop embrouillé par les évènements qui n'avaient fait, que se précipiter ces dernières semaines.

Ce silence ne fit qu'augmenter cette satanée culpabilité dans sa passion. La main de Chung remonta le long de son dos, la maintenant contre lui, un étau qui se refermait sur elle pour qu'elle ne s'enfuît pas une seconde fois. Mais elle ne voulait pas partir, elle l'aurait déjà fait, il le savait.

Il aurait préféré de pas nous faire subir cela. Il souhaitait qu'elle ne le repousse plus jamais. Mais c'était pour elle qu'il l'avait fait, bien que cela lui eût déchiré le cœur.

Il se jeta littéralement sur sa bouche par à coups, y gardant le contact le temps de quelques embrassades, se reculait et y replongeait aussitôt.

Prisonnière des bras de Chung qui enlaçaient maintenant son corps fermement pour l’empêcher de le quitter. Madailéin ne savait plus si elle avait mal… Ni même s’il était vivant ou même si elle n'était pas en plein délire. Elle cessa alors de lutter, puis s’abandonna à la caresse sauvage du baiser que Chung lui offrait.

Il prit une mine soucieuse, mais une pensée vaguement joyeuse parvint quand même à égayer ce triste tableau.

¾   Je craignais tellement de ne plus revivre ces sensations uniques que j'éprouve auprès de toi, loin de toi, dénué de toute capacité d'éprouver, je ne veux pas finir ma vie sur un champ de bataille, au milieu de multiples cadavres.

Elle posa un doigt sur ses lèvres pour lui imposer le silence.

-       Je ne te demanderais rien, dit-elle avec une douceur que lui seul connaissait. Si tu me promets de ne plus m'abandonner.

****

Ils ont dû quitter la ville, en abandonnant tout derrière eux. Ils ne reviendront pas. Elle a abandonné sa plus grande amie, sa mère... La séparation fut déchirante, mais ce devait se passer ainsi.




À suivre…




Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.

mercredi, avril 06, 2011

L'amour éternel... L'amour autenthique... XVII (corrigé)


L'amour authentique

XVII


Le lendemain, Mori fut rassuré de la voir saine et sauve.

¾   Tu vois! J’ai tenue, ma promesse! Je suis encore en vie.
¾   T’avais intérêt!

Ils sont tombés dans les bras l’un de l’autre. Mori n’en revenait pas de la voir vivante. C’est génial de voir à quel point, il avait confiance en elle. Enfin, il faut bien dire ce qui est. S'il n'avait pas préparé le terrain d’abord, elle ne sait pas ce qu’elle aurait fait.

¾   J’ai eu peur pour toi! Surtout que tu avais insisté pour que je quitte cet endroit.
¾   Pff! Quel manque de doigté! T’aurais pu dire. J’étais sûr que tu réussirais!

Il lui donna une petite tape sur la tête.

¾   Et maintenant, qu’est-ce que tu comptes faire?
¾   Oh! Reprendre ma vie, je suppose. Là où je l’avais laissée avant que je ne rencontre Chung. Enfin, il y a une dernière chose que je voudrais faire avant de tourner complètement la page et j’aimerais que tu sois avec moi.
¾   Tout ce que tu veux.

Elle alla chercher la boîte où reposaient les cendres de Chung. Mori et Madailéin allèrent dans le jardin.

Elle portait contre son cœur l’urne qui contenait les cendres. 

Madailéin sentit son esprit s’échapper. Elle pensait à Sato, lorsqu'il l'avait emmenée dans ce restaurant, dont elle n'y met plus les pieds et dont elle évite de se rappeler le nom. Il l’avait emmenée le soir même où il était rentré de Honk Kong, pensant qu'il ne reviendrait jamais. Et où, il l’avait demandée en mariage… Elle pensait à Chung... tout sur lui, lui manquait.

Mori posa ses mains sur ses épaules avec douceur. À ce moment, elle tourna son visage vers lui et lui adressa un sourire confiant. Mori sentit son cœur se remplir de gratitude pour elle, cette rousse pétillante au regard doux et dur à la fois, avec sa personnalité ténébreuse et déterminée qui avait transformé l'existence de son ami, Chung. Même si ce fut de courte durée. Elle a risqué sa vie pour lui. 

Elle était la femme de sa vie… Sa moitié sans laquelle il ne s’imaginait plus pouvoir vivre, ce qu'il lui avait dit quelques jours avant de mourir. 

Elle ouvrit la boîte. Sa gorge se serra.

Le fait de lui dire adieu fut insupportable. Elle l'aimait. Elle l'aimait tellement fort. Et sincèrement et profondément. Le plus étrange, ils n'avaient pas eu besoin de se déclarer, l'un était la moitié de l'autre, se complétant, se comprenant. Il lui avait donné tellement plus que ça, tellement d'amour et de bonheur.

Elle l'a perdu, elle parlera maintenant qu'à un fantôme ou peut-être elle lui parlera dans ses rêves.

¾   Chung. À tout ce que j’ai perdu en même temps que lui.

Mori a mis ses mains dans celles de Madailéin.

¾   Et aussi à tout ce qu’il t’a apporté. À tout ce qu’il a fait pour toi. À l’amour qu’il t’a porté.

Une petite brise s’est levée comme par enchantement. Elle a baissé l’urne peu à peu, jusqu’à ce que toutes les cendres se soient envolées.

¾   C'est trop dur de le voir partir comme ça, dit-elle.
¾   Ne t'inquiètes pas, je serai là comme tu as été là pour lui.
¾   Je sais qu'on se reverra, mais il faut que je te dise, merci Miro.
¾   Tu n'as pas à me remercier, dit-il.
¾   Je n'arrive pas à me faire à l'idée qu'il soit mort, dit-elle en hochant la tête.
¾   Disons qu'il s'est absenté pour une période indéterminée, dit Miro en souriant.






À suivre…




Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.

L'amour éternel... L'amour autenthique... XVI (corrigé)


L'amour authentique

XVI


Elle entra discrètement par la porte d’entrée et arriva dans le dortoir. Tous trois étaient assis sur des chaises. Mori les avait ligotés. Son regard s'arrêta sur les hommes. Le premier était celui qui les avait fait monter elle et Chung, dans la camionnette et qui avait essayé de la violer dans la cellule. L'autre, celui qui avait abattu Chung et Ruan, et le traître. Les trois étaient devant elle.

¾   Bonsoir, Messieurs! Je suis odieuse de venir comme ça au beau milieu de la nuit! dit Madailéin.
¾   Mais t’es qui, toi! dit le chinois qui se disait britannique.
¾   Qui suis-je! Vous me peinez cher Monsieur! Je suis celle que vous avez enfermée, il y a vingt jours de cela, vous avez le syndrome de la mémoire courte, on dirait!
¾   Qu’est-ce que tu veux? dit celui qui avait abattu Chung et Ruan.
¾   Oh! Pas grand chose. Vous tuer, et pourquoi? dit-elle.

Ils sont tous éclatés de rire.

¾   Ah! J’avoue que parfois, je sais être très drôle! dit Madailéin.
¾   Stupide aussi. Tu crois que nous sommes que trois ici? dit celui qui les avait fait monter dans la camionnette.
¾   Je sais, vous étiez huit en tout. Mais il est arrivé malheur aux cinq autres! Désolée.

Ils étaient tous attachés sans possibilité de se libérer. Elle avait de bonnes raisons de se venger. Mais ça les faisait rire. Elle prit très mal, cette grossièreté. Était-elle si peu crédible?

¾   Une petite démonstration, ça vous tente? dit Madailéin. C'est quoi ton nom, demanda Madailéin à celui qui avait essayé de la violer dans la cellule.
¾   Je ne dirai rien à toi.
¾   Ok, comme tu veux.

Elle s’approcha de lui. Elle sortit un couteau et d’un sec, elle lui coupa le visage. Les rires cessèrent au même moment qu'il commença à hurler.

¾   Tu aimes faire souffrir, mais tu n'es pas très résistant à la douleur. Ceci est d'ailleurs bien dommage, car cela ne me laissera pas assez de temps pour bien m'amuser avec toi. Maintenant je vais pouvoir jouer avec vous tous!

Un sourire sadique apparut sur son visage.

¾   Ecoutes-moi, connasse! Tu vas crever.
¾   Tut … Tut … Tut … C'est quoi ces manières! Et toi, c'est quoi ton nom?
¾   Liang!
¾   Et ton nom britannique? Tu as bien dit que tu étais britannique! Pourquoi tu me sors un prénom chinois? Vois-tu, nous avons toute la nuit devant nous, et tu ne seras pas déçu du voyage quand tu atterriras. Si tu atterris, bien sûr! dit-elle.

Elle mit sa main dans la poche de son manteau de cuir, et elle sortit une pince.

¾   Tu n'es qu'une… commença-t-il. Que comptes-tu faire avec cette pince!

Elle s'avança vers lui.

¾   Je suis irlandaise, je crois que tu le sais. Et disons, que je suis assez bien documentée sur les différentes méthodes de torture que vous avez employé pour torturer plusieurs de mes ancêtres. À moins que tu décides de tourner ta veste et de devenir chinois. Mais, même à ça, cela ne m'arrêtera pas.

Elle prit l'annuaire de sa main gauche, et commence à lui arracher l'ongle très lentement, alors qu'elle continue à parler, et lui, commence à hurler.

¾   Je ne ferais jamais de mal à mon prochain. Je vois que tu ne connais pas ce proverbe.

Elle continua à arracher son premier ongle délicatement, alors qu'il hurle de plus en plus fort. Elle s'attaque à son deuxième doigt, le majeur de la main droite.

¾   Je ne tuerai point. Tu as aussi enfreins ce proverbe en tuant l'homme que j'aimais, une grosse erreur de ta part.

Elle arrache d'un coup sec son deuxième ongle.

¾   Tu es cinglée! s'exclame-t-il en se tordant de douleur.
¾   Cinglée? dit-elle.

Ce n'était même plus un état de fait à ce moment-là, mais plutôt une constatation purement rhétorique.

¾   Bon en fait je pense que je vais être magnanime et que sur ce coup te couper la main, serait bien plus marrant.
¾   Ne fais pas ça!
¾   Je suis désolée mon chou, mais vous avez emporté ce qui résidait dans mon corps : Mon humanité. Je me suis demandée ce que cela ferait de vous voir, vous tortiller de douleur sous mes mains. Alors que vous, vous avez fait mourir mon âme sœur. Je rêve simplement de vous faire mourir tout court. Quel fol amour, ne trouves-tu pas? Au moins, je pourrai dire que notre amour n'était en aucun cas platonique, et routinier.

Il faillit tomber dans l'inconscience. Elle s'approcha de son oreille et murmura.

¾   Avant que tu ne tombes dans l'inconscience, je tenais juste à te dire une chose. Sache que vous allez tous souffrir comme vous avez fait souffrir par le passé. Comme mon père disait, on meurt comme on a vécu. Mais je serais gentille, j'abrégerai vos souffrances. Ne me trouves-tu pas gentille? Mais toi, tu me fais plaisir lorsque je vois l'horreur et la peur sur ton visage.
¾   Va te faire foutre! cria celui qui avait essayé de la violer.
¾   Quoi! Je viens de torturer ton camarade et tu oses m'insulter! J’ai été piégée à caméra cachée, ou quoi? Écoute-moi, gros tas de merdes, tu ferais mieux de fermer ta grande gueule. Ne t'en fais, quand l'autre sera mort, tu vas prendre ton pied, promis!
¾   Tu n’auras pas le cran de faire ça, sale chienne! cria celui qui avait tenté de la violer.
¾   Tu crois que je vais me gêner!... Jimmy!
¾   D'où sors-tu mon nom?
¾   Ah! Tu me déçois! Lorsqu'on veut tuer quelqu'un, il faut d'abord se renseigner sur lui!
¾   Va te faire foutre! Ce n’est pas une traînée dans ton genre qui va me faire peur!
¾   Une traînée de luxe, fais attention à ce que tu dis! cria-t-elle en dégainant son arme. Maintenant, lève la main ou je fais exploser ta jambe!
¾   Vas-y, tire.
¾   Il ne faudra pas me le dire deux fois!

Elle tira. Il poussa un hurlement terrifiant.

¾   Alors, tu la lèves cette main? Oui ou merde!
¾   Merde!
¾   Comme tu veux!

Elle lui logea une balle dans l’autre jambe. Il hurla de plus belle.

¾   Aaaah! Putain! PUTAIN!
¾   Maintenant, tu la lèves cette main!
¾   C’est bon, je vais la lever, ne t’énerve pas!
¾   Je ne suis pas énervée. Tout compte fait, ta main ne m'intéresse plus. Laisse tomber.
¾   Ah! Putain, tu fais chier! Poufiasse!
¾   N’épuise pas ton vocabulaire, il semble assez restreint et je n’en ai pas encore terminé avec toi. Ce qui m'intéresse c'est de te voir mourir! dit-elle en mettant la lame de son couteau sous sa gorge.

Il avala bruyamment sa salive.

Elle se dirigea vers Liang.

¾   Regarde ce que j'ai amené avec moi?

Elle sortit une boîte de sel de son sac et elle le versa sur ses blessures. 

Ses cris n’avaient plus rien d’humain, et ses yeux étaient ceux d’un fou.  Cet homme était devenu un monstre au sens figuré, bien qu’il ne soit plus en état de faire grand chose.

Elle se rendit vers sa seconde victime qu’elle avait laissée en plan, qui agonisait, désormais.

¾   C’est terrible, la souffrance! Tu n’aurais jamais imaginé ça, n’est-ce pas? Mais, ne t’en fais pas, c’est fini.

Elle lui trancha la gorge d’un coup sec.

Elle s’approcha à nouveau de celui qui avait abattu Ruan et Chung.

¾   Toi, comment vais-je te tuer?  Qu’est-ce qu’on ressent quand on se fait dépecer vivant? Tu as déjà entendu les cris du cochon lorsqu’il sent qu’il va mourir? Ça n’a rien à voir avec celui de l’homme.

Qu’est-ce qu’il lui prenait de sortir ce genre de bêtises? Elle décida de se taire et lui planta son couteau dans le ventre, assez profond pour lui faire mal, mais pas assez pour le tuer. Ses cris commençaient vraiment à l’énerver, alors elle saisit gros rouleau de ruban adhésif et elle le bâillonna.

¾   Ce qui est étrange avec la torture, c'est qu'on finit par y prendre plaisir!

Elle se plut à lacérer son corps et à observer la tête qu’il faisait.

Sa souffrance était poussée à son comble étant donné qu’il ne pouvait hurler pour évacuer son mal.

Une fois qu’elle eut terminée, qu'il eût enduré un maximum de souffrances, elle enleva son bâillon. Elle lui trancha la gorge.

Elle garda pour la fin, le « britannique », qui était dans la cellule avec celui qui avait abattu Chung d'une balle dans la tête. Il semblait avoir apprécié lorsqu'il l'avait lacéré avec son sabre, mais là, il ne semblait pas apprécier du tout.

¾   Alors, mon chéri, euh... Liang, que dis-je. Puisque tu es britannique avant tout, ce qui est vraiment insultant pour ton peuple, et que pour moi tu es un chien, je vais t'appeler... Spot. Tu aimes ce nom? demanda-t-elle avec un sourire sadique. J’en suis sûre!
¾   Appelle-moi comme tu veux, dit-il. Mais il faut reconnaître une chose. Tu te débrouilles pas mal pour une femme. On aurait presque pu s’entendre. dit-il.
¾   Tu n'essaierais pas de flirter avec moi? demanda-t-elle en s'approchant de lui.
¾   Ça me fait plaisir que ce soit toi qui me tue, plutôt que de crever dans mon lit ou lors d’un mauvais coup dans une cabane dans le fond des bois.
¾   Hey! Qu’est-ce que tu crois! Ne pense pas t’en sortir, j’en ai pas fini avec toi! dit-elle en le pointant du doigt. Ou à moins que tu puisses m'offrir mieux que l'homme que j'aime! dit-elle en s'assoyant sur lui à califourchon.
¾   Tu savais que je pouvais me détacher? dit-il en la fixant.
¾   Tes doigts sont amochés, tu ne peux rien faire! dit-elle.
¾   J'ai eu pire, dit-il.
¾   Ah… Je vois, tu aimes ça de manière bestiale. Et je vois que je te fais de l'effet, dit-elle.
¾   Tu es belle, tu sais, dit-il.
¾   Un conseil ne sous-estime jamais une irlandaise! Jamais! Tu ne pensais pas sérieusement pouvoir me piéger aussi facilement?
¾   Et si tu la fermais? dit-il. Je n'avais pas l'intention de te tuer, je ne suis pas comme ça... Je ne touche pas aux femmes.
¾   Tu es très bavard pour un homme qui est attaché! dit-elle.
¾   Comment dire... tu es la plus... allumée des femmes que j'ai rencontrées. dit-il. Et je ne crois pas que j'aurais eu la chance de rencontrer une femme qui m'aurait aimé assez pour me venger. Dommage qu'on se soit rencontré de cette façon. Une chose est certaine... notre histoire aurait pu avoir du piquant.

Elle se releva brusquement et elle sortit alors une longue dague d'environ vingt-cinq centimètres. 

¾   Tu la reconnais? C'est avec ça que tu as mutilé Chung!

Soudain, il avait déjà peur de ce qu'elle pourrait lui faire. Elle déchira alors la chemise de Liang et passa doucement sa lame sur sa poitrine.

¾   J'attends ça depuis si longtemps Liang, te faire souffrir comme tu as fait souffrir mon amour. 
¾   Ce n'est pas moi qui l'ai tué, dit-il en sentant sa peau rougir sous la lame. Je suis parti avant qu’il soit tué, ce n'est pas moi merde! 
¾   Tu l'as mutilé avec ça, cela revient au même, tu es l'un d'entre eux, et je ne te laisserai pas en vie, dit Madailéin avant d'enfoncer la dague au-dessus de la poitrine, entre sa clavicule. 

Il hurla de douleur. Il put reprendre son souffle quand elle ressortit la lame. 

¾   Inutile de te dire que les nerfs sont nombreux ici, je sais que tu connais parfaitement la morphologie humaine tout comme moi!

Elle s'en alla vers le bar derrière elle, sous l'œil inquisiteur de Liang. Elle revint avec une bouteille d'alcool fort. Liang serra les dents tandis que Madailéin en versa sur sa blessure toujours ouverte. Là encore, il hurla comme un dément. Elle haletait légèrement, ses yeux étaient voilés par le plaisir de voir l'autre souffrir. Sous les yeux incrédules, elle se plaça derrière lui, et lui enfonça la dague dans le dos à un endroit particulièrement sensible.

Elle retourna devant lui et elle se remit ensuite à califourchon sur lui et le regarda dans les yeux. Elle souriait sadiquement tout en marquant d'une traînée rouge, le torse de Liang là où elle passait avec son index. Celui-ci la regarda, conscient qu'il ne pouvait rien faire dans cette position. 

¾   Alors! Tu as toujours envie de moi? Tu es très résistant. J'aime bien! dit-elle. 
¾   J'ai eu pire! dit-il à nouveau.

Sa lueur sadique fit un froid dans le dos à Liang, tellement, qu'il avait peur quand Madailéin avança son arme vers sa gorge, ce qui l'effraya soudainement. Elle redescendit, sa dague en bas, droit vers son torse. C'est avec une main souple qu'elle arrêta l'arme et fit une petite entaille sur le torse de Liang, faisant écouler un peu de sang. Madailéin descendit de Liang, se mettant un peu plus bas. Elle baissa doucement le pantalon de Liang qui ne se sentait pas rassuré en la voyant si déterminée. Liang se sentit rougir et inspira profondément. 

¾   Je vois que tu aimes souffrir! dit-elle en le regardant. Tu aimes les histoires? Que tu aimes ou pas, je vais t'en raconter une.

Il la regarda bizarrement.

¾   Tu dois avoir entendu parler de l'histoire d'amour de Mairenn O'Mahony et de Tan Mao Shan?… Tan? Ce n'était pas ton nom avant de devenir un traître?

Il devint pâle.

¾   Hey oui! Nous avons le même sang qui coule dans nos veines, toi et moi... bien sûr ce n'est qu'une toute petite quantité, mais il est bien là!

Elle fut surprise de le voir se lever d'un coup sec. Il s'approcha d'elle en tentant de la maîtriser. 

¾   Je te l'avais dit, que je pouvais me détacher, dit-il.
¾   Moi, je t'ai dit que j'allais tous vous tuer! cria-t-elle.
¾   Tu n'as aucun lien avec moi! Ça fait 160 ans de ça. Tu n'es qu'une irlandaise de merde! cria-t-il.
¾   Et toi, une saleté de britannique!

Elle le poignarda en plein coeur. Il tituba et tomba à genoux. Liang la regarda.

¾   Ça c'est pour avoir trahi ton propre sang. Et pour avoir dit que tu étais britannique, vous avez détruit ma famille, vous avez tué mon père et les deux hommes que j'aimais. Je n'ai plus personne à présent et tout ça grâce à toi, à vous! cria-t-elle de nouveau.

Voyant qu'il était toujours en vie, elle le poignarda une nouvelle fois. Les yeux de Liang se fermèrent alors à tout jamais, et il tomba sur le côté.

Elle se releva, contemplant son œuvre. Elle dû reconnaître que Mori avait raison. Quoiqu’elle soit satisfaite d’avoir tué et de s’être vengée, son malaise n’était pas passé. Ce n’était pas après les avoir massacrés, que cela était sensé lui faire du bien ou lui aurait rendu Chung ou Sato.

Elle retourna dans la cellule où Chung était mort pour récupérer la lettre qui lui était destinée. Dessus, il y avait écrit. "I'll live, I'll stay. I'll be back another day... I'm next to you, I'm still in your life, I'll be back another day. Our love is undying" Chung.

Ces mots semblaient lui dire quelque chose, mais étant dans un état second, elle ne cherchait pas à savoir où elle les avait entendus.

Elle fit le tour du hangar afin de trouver quelque chose pour détruire le bâtiment et compléter son œuvre. Elle trouva de l’essence dans une sorte de réserve. Elle en versa dans toutes les pièces et elle y mit le feu.

Elle s’est bien sûr enfuie avant l’arrivée des pompiers ou des policiers. Elle n’avait pas de souci à se faire. Dans ce trou désert et à cette heure de la nuit, personne ne pouvait l’avoir vu. Et comme personne de vivant ne savait ce qui s’était passé à part Mori et elle-même, elle n’avait aucune raison de s’inquiéter.

Elle se rua chez elle, épuisée et maculée de sang.





À suivre…




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