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mercredi, avril 06, 2011

Amour éternel, l'amour authentique... Chapitre XI (corrigé)


L'amour authentique

XI


Madailéin se réveilla lorsqu’elle sentit bouger à côté d’elle. Elle se dit que Chung devait être en train de se lever. C’est à ce moment que quelqu’un la frappa. Elle leva alors ses mains pour se protéger et c’est là, qu’on l’a saisi pour la relever. Elle ouvrit les yeux.

Un homme la tenait par les poignets, tellement fort qu’il lui était impossible de bouger. Il était grand, cheveux bruns, et ses yeux étaient d’un brun ténébreux. Il devait avoir la cinquantaine.

¾   Elle aussi. On l’emmène.

Il la jeta dans les bras d’un homme plus jeune.

¾   Habille-la!

Elle était encore seins nus et Chung était visiblement inconscient. Il était allongé par terre et ses mains étaient ligotées. Un filet de sang coulait de son front. On avait dû le frapper à la tête afin de l’assommer.

L’homme la prit dans ses bras et l’emmena dans la salle de bains, en attrapant au passage les quelques vêtements qui traînaient. Une fois qu’il eut fermé la porte, elle se jeta sur ses affaires, mais elle était dans un tel état, qu’elle ne pouvait rien faire. Il s’approcha d’elle pour l’aider, mais elle poussa des hurlements et fit de grands gestes dans le vide pour qu’il reste loin d’elle. Mais il lui saisit les bras et, très lentement, sans aucune violence, il l’emmena vers lui. Il a pris son visage dans ses mains et l’approcha du sien.

¾   Je ne suis pas là pour te faire du mal, et j’éviterai autant que je peux, qu’il puisse t’en arriver. Je veux juste t’aider.

Alors elle le laissa faire. Une fois habillée, elle l’examina. Il n’était pas comme les autres. Il avait les cheveux noirs et ses yeux noisette n’étaient pas aussi durs et glaciaux que ceux des autres. C’était son regard qui l’avait calmé et à son contact, une étrange chaleur envahissait son corps, comme si elle le connaissait.

Il lui a souri et la reprit dans ses bras. Elle était dans une sorte de transe, entre le conscient et l’inconscient. Elle les a vus prendre  Chung, et ils les ont transportés dans une camionnette.

Une fois enfermée à l’intérieur, elle s’est blottie contre Chung et a sombré dans un sommeil lourd, sans rêve. Ils l’ont jetée, à proprement dit, dans une cellule.

¾   Hey sale pute! cria l'homme en face d'elle. Chung va mourir. À  cause de votre insouciance. Ton héros s'est fait avoir comme un débutant.

Elle examina sa prison. Une des longueurs communiquait avec celle de  Chung, car elle était vitrée. Elle pouvait le voir, toujours inconscient. Ils avaient chacun un petit lit de camp, tous deux côte à côte, mais séparés par la paroi. Où étaient-ils? Qui étaient ces hommes? C’était sûrement des hommes que Chung a connus dans son passé.

Elle était toujours plongée dans ses réflexions, lorsque les trois ravisseurs sont entrés dans sa cellule.

¾   Allez les amis, on va s’amuser un peu! Regarde-là, elle n’a jamais goûté à une queue, cette conne.
¾   Si tu oses me toucher, je te tuerai, je le jure. cria Madailéin.
¾   Ouais, Ouais, maintenant tu fermes ta gueule.

Elle reconnut celui qui l’avait réveillé et les deux qui avaient transporté Chung dans la camionnette. Elle craignait le pire, qu’ils la torturent ou quelque chose du genre, mais elle était bien loin d’imaginer ce qu’ils voulaient lui faire subir.

Ils se sont avancés vers elle. Elle reculait au fur et à mesure, qu’ils avançaient, mais elle s’est vite retrouvée acculée dans un coin. L’un d’eux a essayé de l’attraper, mais elle s’est violemment dégagée. C’est alors, qu’un autre qui s’était glissé derrière Madailéin pendant ce court laps de temps, la saisie par la taille, lui bloquant les bras le long du corps. Celui qui essaya de l’attraper, tenta de l’embrasser, mais elle lui mordit la lèvre jusqu’au sang. Elle s’est débattue, elle les a mordus, elle les a griffés, mais en vain. Il leur a fallu moins que quelques minutes pour la maîtriser et l’attacher au lit.

Chung s’est réveillé à cet instant. Ils ont découpé ses vêtements avec un poignard. Elle s’est mise à crier. Un homme s’est alors approché de Madailéin et a plaqué sa main contre sa bouche.

¾   Crie autant que tu voudras ma belle, personne ne viendra te sauver et ça sera plus excitant pour nous.
¾   Chung va tous vous tuer, cria-t-elle.
¾   Chung? il éclata de rire. On lui fait des injections, il est gentil, comme un toutou! dit-il en éclatant de rire à nouveau. Ton mec et ses compagnons ont eu le nez trop long. Tout comme ton autre enfoiré de jaune de merde... Sato.

Il lui caressa les seins. Un frisson de dégoût la parcourait. Sa main est peu à peu descendue jusqu’à son pubis tandis que l’autre déboutonnait son pantalon. Jusqu’à présent, elle n’arrivait pas à imaginer qu’ils puissent lui faire ça. Mais maintenant qu’elle comprenait, elle se débattait avec d’autant plus d’ardeur. Mais ça n’a servi à rien. Il a écarté ses cuisses et essaya de s'introduire en elle.

¾   Tu vas arrêter de bouger, salope! cria l'homme.

Chung, de rage, hurlait des choses qu’elle ne comprenait pas et donnait des coups de poing contre la vitre, le visage déformé par la colère.

La torture s’est arrêtée, lorsque le plus jeune est brusquement entré dans la pièce. Il s’est jeté sur celui qui tentait de satisfaire ses bas instincts.

¾   Vous êtes malades! Laissez-la et sortez d’ici tout de suite!
¾   Toi, t’es un peu trop simplet pour donner des ordres!
¾   Laisse tomber. dit un des hommes en ricanant. Il a le béguin pour cette connasse. On te la laisse, tombeur.

Ils sont sortis tous les trois. Elle s’enveloppa dans un drap, puisque ses vêtements étaient désormais en lambeau, et elle leur courut après, mais la porte lui a claqué au nez.

¾   Un jour, moi aussi, je m’amuserai! hurla Madailéin.

Le jeune s’est approché de Madailéin.

¾   Ne me touche pas! Reste où tu es! cria-t-elle.
¾   Je ne vais rien te faire. Je suis désolé. Je ne savais pas.
¾   Dégage, éloignes-toi de moi! Je n'en ai rien à foutre de tes excuses! Tu peux te barrer, je n’ai pas besoin de toi. Retourne d’où tu viens.
¾   Mais...
¾   Non, je ne veux pas de ton aide. Tu ne crois pas que dans un moment pareil, j’ai besoin d’être seule?

Sa rage maquillait désormais son visage.

¾   Je crois surtout que dans un moment pareil, tu as besoin d’un soutien moral, aussi quelconque qu’il puisse être, et aussi forte que tu sois, Madailéin O'Mahony.
¾   Comment tu connais mon nom? demanda Madailéin.
¾   Tu sais, pour kidnapper quelqu’un, on est obligé de se renseigner sur lui. Et c’est sans compter l’indiscrétion de Chung, il n’a pas arrêté de hurler ton prénom!

Elle se noya dans son regard.

¾   Tu me rappelles quelqu'un. dit-elle en fronçant les sourcils.
¾   T’es bizarre, comme fille! répliqua-t-il sur un ton agressif, avant de se radoucir.  Mais, qui était-ce, Madailéin O'Mahony, Sato? ajouta-t-il en souriant.

Elle était dans un mauvais état physiquement, psychologiquement, et elle ne cherchait même pas à comprendre pourquoi il disait ça.

¾   Mellan O'Mahony, un fervent patriote irlandais. Il a tué 50 britanniques à mains nues, tu le connais? Et Marban O'Mahony, qui en fit autant. Tu les connais?
¾   Mellan est mon arrière-grand-père et Marban est mon grand-père. répondit Madailéin.
¾   Tu dois avoir appris à te défendre et à manier des armes, dit-il avec un sourire.
¾   Je ne suis plus sûre de te suivre, là.
¾   Ce n’est pas grave. C’est de Chung dont tu as besoin. Je vais le chercher.

Il la laissa seule. Elle le vit entrer dans la cellule de Chung qui s’est précipité vers lui, prêt à le massacrer. Le jeune homme lui dit quelque chose. Cela devait être une chose très sérieuse, car Chung tomba à genoux. Elle ne pouvait pas comprendre ce qu’ils se disaient, mais ils avaient tous deux, un visage les plus dramatiques, qu’elle n’avait jamais vu. Chung se tourna vers Madailéin et il la regarda comme s'il ne la connaissait pas, ou comme s'il la voyait pour la première fois.

Puis, ils se sont visiblement détendu et ont souri! Cela l’a laissé sur le cul. Faire ami-ami avec un ennemi dont les copains ont tenté de violer sa petite amie... Elle trouvait ça charmant!  Chung devait avoir attraper le syndrome de Stockholm, elle ne voyait que ça.

Ils ont enfin quitté la pièce. Deux minutes après, ils entraient dans sa cellule. L’homme les laissa seuls. Chung ne lui a rien dit, il voulait seulement la serrer contre lui. Pendant plusieurs minutes, ils sont restés comme ça. Elle était toute raide, stoïque, n’osant s’effondrer contre lui. Puis, Chung lui caressa les cheveux, et la consola du mieux qu’il put. Puis ils s’allongèrent sur le lit, et elle s’endormit en pleurant.

À son réveil, Chung n’était plus dans sa cellule. Il était endormi dans la sienne, de l’autre côté de la paroi vitrée.

Elle se demandait si c'était un cauchemar. Mais, en regardant autour d’elle, elle savait bien que cela était bien réel.




À suivre…




Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.

Amour éternel, l'amour authentique... Chapitre X (corrigé)


L'amour authentique

X

Son téléphone sonna, elle regarda sur l'écran et vit que c'était Chung, Elle ne répondit pas, il réessaya plusieurs fois, cela commença à l'agacer, elle éteignit le portable. Arrivée devant l'immeuble de Saraid, elle tendit un billet au chauffeur de taxi et sortit du véhicule, elle marcha jusqu'à l'entrée et sonna à l'interphone.

¾   Oui? répondit-elle immédiatement.
¾   C'est Madailéin.

Elle lui ouvrit. Elle prit l'ascenseur et monta à son étage, sa porte était entre-ouverte, elle entra.

¾   Salut Madailéin, tu n'es pas avec Chung? demanda-t-elle.
¾   S'il te plait est-ce que je peux rester chez toi? Je n'ai pas envie de rentrer chez moi et je n'ai pas du tout envie de répondre à l'interrogatoire de ma mère. demanda-t-elle.
¾   Quoi? Mais comment ça? Qu'est ce qu'il s'est passé?
¾   Je me suis disputée avec Chung. Je ne retournerai plus chez lui. Il m'a traité de pute.
¾   Chung peut être un vrai connard parfois, mais là, il a dépassé les bornes, dit une voix.
¾   Madailéin, je te présente Mori. Un ami à moi. dit Saraid.
¾   Vous connaissez Chung? demanda Madailéin à Mori. Vous vous connaissez depuis longtemps, Saraid et vous?
¾   C'est une longue histoire, dit Mori. On s'est rencontré par hasard, ce n'était pas arrangé, dit-il.
¾   C'est quoi cette histoire, dit-elle. J'ai l'impression de rêver.
¾   C'est Chung, qui nous a présenté, mais ce fut par hasard, et Saraid et moi, nous nous sommes revus par la suite. Mais je suis certain que Chung est en totale panique, il regrette déjà. Pourquoi vous êtes vous disputés? continua-t-il. Cela ne lui ressemble pas d'agir comme ça, pas envers une femme qu'il aime.
¾   Je lui ai dit qu'il ne me faisait pas confiance après qu'il m'a affirmé le contraire. Il m'a parlé de Stuart, mon ex-petit ami. Parce qu'il est venu me voir au bureau de poste. Il a commencé à me crier dessus et à m'accuser de lui cacher que je sortais avec Stuart, je ne sais pas où il est allé chercher ça.
¾   Ce n'est que de la jalousie. Ne lui en voulez pas, je suis sûr qu'il doit être entrain de se fustiger à l'heure qu'il est, il lui arrive de dire des choses qu'il ne pense pas forcément lorsqu'il est en colère. dit-il.
¾   Et qu'est-ce que je dois faire? Le laisser me traiter de pute, juste parce que monsieur est en colère? dit Madailéin.
¾   Ce n'est pas ce que je vous ai demandé, c'est juste que je sais que vous êtes importante pour lui, il se comporte différemment avec vous, il ne pensait sûrement pas ce qu'il vous a dit! dit-il. Mais croyez-moi, cela ne lui ressemble pas. Laissez-moi l'appeler, je vais essayer de régler ce conflit.
¾   Salut! répondit Chung.

Sa voix était neutre, il n'avait pas l'air en colère.

¾   Madailéin est partie après qu'on se soit disputé, et je l'ai appelé, elle ne répond pas. dit Chung.
¾   Putain Chung, pourquoi tu lui as dit ça? demanda Mori.
¾   Je n'en pensais pas un mot, je te le jure.
¾   OK! Je vais essayer de lui parler. Je te tiens au courant. dit Mori. Elle est ici.

Chung souffla de soulagement.

¾   Elle va bien?
¾   Comment crois-tu qu'elle aille après que tu l'as traitée de pute? cracha t-il.

Mori raccrocha.

Une effroyable douleur le frappa à la poitrine et se déplaça jusqu'à son cœur, sa respiration s'emballa. Il n'arrivait pas à croire qu'il avait traité Madailéin de... pute. Tout en sachant, qu'elle était encore vierge. Il ne voulait pas être ce monstre. Il voulait combattre ce démon, et ne plus l'ignorer... la jalousie. Il ne laissera plus Zi lui pourrir la vie, elle n'a plus aucun contrôle sur lui.

La sonnette le fit sursauter, il se leva et s'empressa d'aller ouvrir, c'était peut-être Madailéin.

Il eut à peine le temps d'ouvrir la porte qu'une abominable douleur se fit ressentir au niveau de sa mâchoire et le fit vaciller.

Il releva les yeux pour voir Mori le visage déformé par la fureur devant l'entrée, il n'avait pas tout de suite compris, qu'il venait de le frapper.

¾   Tu n'as vraiment pas de limite? Mais qu'est-ce qui cloche chez toi Chung? Tu as fait du mal à Madailéin! Tu étais sensé la protéger, pas tomber amoureux d'elle. dit-il avant de quitter l'appartement.

Chung aurait pu répliquer et le frapper à son tour. Il l'aurait facilement fait tomber, mais il ne pouvait pas frapper une personne qui avait raison.

¾   Elle est chez Saraid, dit Mori.
¾   Elle va bien?
¾   Non! Elle ne va pas bien. dit-il la voix grave.


****

Madailéin avait le visage triste, Saraid s'approcha d'elle.

¾   Qu'est-ce que tu vas faire, Madailéin? demanda Saraid.
¾   J'ai besoin de réfléchir.

****

Chung quitta son appartement pour se rendre chez Saraid avec la ferme intention de se faire entendre par Madailéin.

Il frappa sur la porte, il patienta et Saraid lui lança un regard plein d'amertume.

¾   Laisse-moi deviner, tu viens t'excuser! dit-elle sarcastiquement
¾   Je peux voir Madailéin? Je veux juste lui parler.
¾   Tu as ramené ton visage ici, dit Mori. Tu sais qu'il est impossible d'avoir une discussion avec toi, quand un sujet ne te convient pas, tu t'énerves et tu perds les pédales alors tu peux me dire comment tu comptes lui parler? Et comment réagiras-tu, si ce qu’elle te dit ne te plaît pas? dit-il
¾   Je dois la voir! dit Chung.

Il le laissa entrer, il l'informa que Madailéin et Saraid étaient dans la chambre d'ami. Il s'y rendit et il frappa. C'est Saraid qui le dit entrer. Il ouvrit la porte et une boule se forma dans sa gorge lorsqu'il vit Madailéin assise sur le lit, les traits tirés.

¾   Bon je vous laisse parler! dit Saraid.

Elle lui lança un regard furieux et quitta la chambre.

Il se retrouva seul avec Madailéin qui fixait le mur devant elle. Il s'avança doucement et s'essaya en face d'elle.Elle tourna la tête et ancra son regard dans le sien, il pouvait voir la colère, la déception.

¾   Madailéin, je suis désolé, je ne pensais pas ce que j’ai dit tout à l'heure, t'es quelqu'un de bien, je t'en prie, pardonne-moi, je ferais tout pour que tu me pardonnes. implora-t-il. Et demander pardon, ce n'est vraiment pas mon genre.

Ce fut pour lui, une vraie torture de la voir aussi malheureuse. Elle soupira et le prit dans ses bras, il fut surpris par ce geste, il ne s'y attendait pas vraiment.

¾   Je ne t'en veux pas! murmura-t-elle contre son cou. Mais je ne reviendrai pas avec toi! dit-elle
¾   Mais pourquoi?

Elle n'eut pas le temps de répondre, qu'il avait déjà posé ses lèvres sur les siennes, elle fut d'abord surprise. Ce baiser était agréable et tendre. Il en voulait plus. Il entendit Madailéin gémir, ce qui le fit grogner à son tour. Il devait contrôler sa virilité qui tentait de se créer un chemin. Il ne voulait pas perdre le contrôle, il ne voulait pas aller plus loin avec elle, ce n'est pas comme ça qu'il la voulait, bien sûr qu'il la désirait plus qu'il n'a jamais désiré quelqu'un, mais il voulait faire différemment cette fois. Ce n’était pas le genre de femme qu’on pouvait avoir avec des mots ou des gestes faux, uniquement pour la posséder. Il ne veut plus jamais être loin d'elle, il ne veut plus jamais voir un homme l'approcher. Il s'écarta d'elle avec difficulté, ils étaient tous les deux haletants, il regrettait déjà d'avoir mis fin à ce baiser, il voulait recommencer.

¾   C'est pour ça que je préfère être loin de toi, dit-elle souriante.
¾   Tu vas terriblement me manquer. dit-il.

Elle déposa brièvement ses lèvres sur les siennes avant d'ouvrir la porte. Elle marcha devant lui une fois au salon, les regards de Mori et Saraid étaient rivés sur eux.

¾   Qu'étiez-vous entrain de faire dans cette chambre? Et pourquoi Chung n'a pas une seule égratignure, je m'attendais à ce que tu lui arraches au moins un œil? dit Saraid en riant. L'irlandaise s'est ramollie?

Stuart fit son entrée au même moment.

¾   Salut la compagnie! C'est quoi, un enterrement? demanda-t-il. Les femmes sont trop bizarres. dit-il. Hey Madailéin! T'es prête à rester enfermée tout le restant de ta vie parce que monsieur ne supportera pas que je te dise bonjour, pourquoi ne veux-tu pas d'un homme comme moi? ajouta-t-il.
¾   Putain je vais te tuer, tu ne peux pas te la fermer? cria Chung.
¾   Oh! J'ai égratigné le Kung Fu Master? dit Stuart en riant. Si on ne peut plus rigoler.

Chung vit Madailéin lui lancer un regard réprobateur, et Mori qui s'apprêtait à rétorquer.

¾   Stuart, ce n'est pas le moment, dit Saraid.
¾   Ce n'est pas de ma faute, si le copain de Madailéin a le regard du crétin amoureux. T'as juste envie de la baiser! Et ça me plaît pas, tu vois. dit Stuart en fixant Chung.
¾   Stuart, ton plan est foireux. Si tu ne fermes pas ta gueule, c'est moi qui t'enverrai à l'hôpital. dit Madailéin.

Stuart regarda Madailéin, et se rendit vers la porte. Il l'ouvrit et il sortit.

¾   Je vois que tu ne te laisses pas marcher sur les pieds et que t'es déterminée, c'est une femme comme toi qu'il faut à Chung, dit Mori avant de se marrer.
¾   Oui, et il est temps pour nous de retourner à la maison. dit Madailéin.


Il releva la tête et posa son regard sur elle. Sa gorge se serra, il n'arrivait pas à croire que ce soit lui qu'elle avait choisi, une femme comme Madailéin peut avoir qui elle veut sans aucune difficulté, mais c'est lui qu'elle avait choisi. Il se noyait dans l'intensité de son regard, elle était amoureuse de lui et de lui seul, elle était à lui et il était à elle. 

Elle tendit les bras vers lui.





À suivre…




Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.

Amour éternel, l'amour authentique... Chapitre IX (corrigé)


L'amour authentique

IX



Elle partit donc avec Chung. Durant le trajet, ils sont tous deux restés silencieux. Ils entrèrent et Madailéin alla s'asseoir sur le lit.

Puis, comme elle n’avait toujours rien dit.

  Bon, si tu me disais ce qui ne va pas! dit-il.
  Ma mère a été tellement cruelle dans ses mots avec moi. Concernant notre amitié.
  Notre amitié?! demanda-t-il surpris.
  Arrête, ton bluff de garçon étonné, je le connais déjà.
  Amitié?! Je croyais que nous avions franchi un niveau supérieur, dit-il tristement.
  Mais qu’est-ce que j’en savais?
  Tu crois que je veux être avec toi tout le temps, parce que tu es une bonne amie? Tu crois que je t'invite à sortir uniquement pour te faire plaisir? Tu crois que mes sentiments pour toi sont faux?
  J'ai déjà eu des sentiments envers mon chat... dit-elle ironiquement.

Une pointe de jalousie perçait dans le ton, d’un semblant ironique, qu’il avait pris. Elle trouvait cela intéressant.

À ce moment, le téléphone a sonné. Madailéin répondit.

  Allô!
  Bonjour, je voudrais parler à Chung!
  Ah ça! Ça dépend de qui le demande.
  C'est Zi.

« Zi … Pourquoi ce prénom me disait-il quelque chose? Ah... Zi, son ex! » se dit-elle.

Elle prit une voix un peu bizarre et fit comme si elles connaissaient depuis toujours.

  Zi! Cela fait si longtemps! Vraiment, on devrait se voir plus souvent, je t’assure.
  C’est qui?
  Tu ne te souviens pas? Tu me déçois beaucoup. Qu’est-ce qu’on a pu se disputer pour ce type. Mais, j’ai gagné, comme toujours.
  Non mais c’est pas vrai! Je peux savoir en quel honneur tu réponds au téléphone à sa place? J’exige de parler à Chung.
  Tu exiges, mais tu te prends pour qui?
  Peut-être que tu sors avec lui, mais tu n’as pas encore emménagé avec lui! Alors attends que ce jour arrive, s’il arrive un jour. Ce qui m'étonnerait, tu veux qu'il fasse quoi avec une putain occidentale. Tu as terminé tes études secondaires, dis-moi?
  Tu es pathétique, je comprends pourquoi il t'a largué. Je voulais me moquer un peu, mais toi, tu es assez basse pour m'insulter outre mesure.
  Tu vas me le passer tout de suite, sinon...
  Sinon quoi? T'inquiète, je te le passe ton Chung, et pendant que tu y es, garde-le.

Elle entendit étouffer un rire. Mais, ce n’était visiblement pas celles de Chung. Il lui arracha le téléphone des mains.

  Zi! C’est Chung.
  Laisse tomber. J’ai compris. Mais t’aurais pu répondre à la place de l’autre. Tu me déçois. répondit Zi.
  Non, je n’avais pas prévu ça. Elle a décroché le téléphone en premier. Mais tu n'étais pas obligée de l'insulter. Je sais que j’ai été idiot de t'avoir largué de cette façon, mais ce n'est pas une raison!
  Alors là! C'est quoi? Tu l'aimes au point de me ridiculiser devant elle? Tu vas me le payer, Chung.
  Madailéin, j'aimerais que tu me laisses seul, je dois parler avec Zi. Merci.
  Quoi? dit-elle en colère.
  Va faire un tour et reviens dans vingt minutes! dit-il.
  Je peux disparaître de ta vie aussi, si tu le souhaites! dit-elle.
  Maddie, s'il te plaît!

Madailéin quitta le studio de Chung en claquant la porte.

  Zi, écoute-moi, je suis désolé de t'avoir largué de cette façon, mais tu dois savoir que j'aime Madailéin. J'y peux rien.
  Mais…
  Quoi mais?
  Tu n'as pas entendu de quelle façon elle s'est adressée à moi, elle s'est comportée comme une vraie garce. Tu peux aimer cette femme?
  Oui, dit-il en laissant échapper un rire étouffé. Ça ne devait pas se passer ainsi, mais cela s'est produit. Je n'y peux rien.

Après un petit quart d’heure, il raccrocha le téléphone. Il attendit pendant près d'une heure, mais elle ne revenait pas. Il se rendit chez elle et chez sa mère, mais elle n'était nulle part.

Elle réapparut quelques minutes plus tard.

  Je suis désolé de t'avoir dit de partir, c'est ton amie qui t'a raccompagné?
  Non c'est Stuart qui m'a déposé. Il devait venir dans le coin pour voir un ami.

Elle le vit tressaillir à la fin de sa phrase.

  Je vois que toi et Stuart vous êtes restés amis, c'est bien.

Il commença à manger, il avait l'air affamé, même quand il mangeait il était sexy.

  Oui, il est venu me déposer, c'est tout.
  Madailéin, tu n'as pas de compte à me rendre. dit-il.
  Tu me fais confiance? dit-elle.
  Absolument! affirma t-il.
  Il est venu me voir au bureau de poste (...)
  Madailéin, je sais, je t'ai vu quand tu l'as serré dans tes bras, tu as le droit, tu sais.
  Nous sommes restés amis.
  l faut croire qu’il s'est donné comme mission de te surveiller, pour savoir si tu es amoureuse de moi! dit-il.
  Tu ne me fais pas confiance Chung!
  Bien sûr que si!
  Très bien, alors dis-moi ce que tu as dit à Zi pendant que tu m'as dit de partir! demanda-t-elle.

Elle le regardait avec détermination.

  Et toi? Est-ce que tu me fais confiance hein? aboya-t-il
  Ne me cris pas dessus d'accord? C'est quoi ton problème? Tu crois que si je ne te faisais pas confiance je resterais ici avec toi? s'emporta-t-elle.

Son regard changea, son visage se déforma, il était furieux, mais il ne lui faisait pas peur.

  Je ne t'ai jamais obligé à rester, t'es libre de partir, vas chez Stuart, il est sûrement plus sain d'esprit que moi.
  Pourquoi tu mets Stuart dans l'histoire hein?
  Quoi, ça te poses un problème si je prononce le prénom de ton enfoiré de petit ami?
  Quoi? demandait-elle étonnée.
  Ne fais pas l'étonnée, tu veux que je te fasse confiance? Et bah commence par être honnête avec moi.
  Mais de quoi tu parles?
  Je parle de ton enfoiré de petit ami! hurla t-il.
  Stuart n'est pas mon petit ami! dit-elle sur le même ton que lui.
  Ah! Tu laisses n'importe qui te tripoter? T'étais pratiquement entrain de baiser avec ce mec hier à ton putain de bureau de poste et tu me dis que ce n'est plus ton petit ami? Je devrais peut-être te mettre dans mon lit, tu n'es pas si différente des autres salopes finalement. répondit-il amèrement.

Sa colère s'intensifia, elle était en colère contre lui, mais elle s'en voulais aussi, elle s'en voulait d'être tombée amoureuse de lui. Elle en voulait à Sato de l'avoir mis sur son chemin.

  Tu viens de me traiter de pute? siffla-t-elle entre les dents.

Son regard devint flou.

  C'est-ce que tu es. répondit-il cinglant avant de quitter la cuisine.

Elle avait besoin de quitter cet endroit, elle ne voulait plus le revoir. Elle passa rapidement dans la chambre, prit quelques affaires qu'elle fourra dans un sac, et elle s'empressa de quitter l'appartement.

Chung se précipita dans la salle de bain, il se regarda dans le miroir. Il respira un bon coup et là, ce fut comme s'il venait de se réveiller d'un cauchemar. Il se passa de l'eau sur le visage.

"Putain qu'est-ce que j'ai fait? Je dois aller la voir, et m'excuser elle ne me pardonnera jamais, pas cette fois, je suis allé beaucoup trop loin, j'ai dépassé les bornes. Je vais m'excuser, elle ne me pardonnera sûrement pas sur le coup, mais peut-être qu'elle le fera avec le temps." se dit-il.

Il sortit de la salle de bains. Il se dirigea vers la chambre. La porte était fermée. Il frappa une fois, mais elle ne répondit pas, il recommença une deuxième, puis une troisième fois, toujours pas réponses, il ouvrit la porte et il pénétra dans la chambre qui était vide.

  Madailéin?! cria-t-il.

Pas de réponse.

Il quitta la chambre et alla voir dans la cuisine, elle était vide, la panique le gagna. Il s'empressa de sortir du studio et vit le voisin.

  Kido, tu as vu Madailéin?
  Oui elle est sortie. l'informa-t-il.
  Il y a longtemps?
  Non il y a environ cinq minutes.
  Où est-elle partie?
  Je ne sais pas, elle a pris un taxi, elle n'avait pas l'air dans son assiette.

Il monta à toute vitesse dans son studio, il devait l'appeler, s'excuser et la supplier de revenir.




À suivre…




Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.