dimanche, janvier 30, 2011

Suite : extrait de mon roman à venir

Les minutes filèrent, elle restait là, immobile, incapable de bouger. Elle se retourna, en entendant des pas arrivés au loin. Il était là, le Diable se tenait derrière elle. Il la fixe de son regard perçant. Un sourire figé, laisse entrevoir des dents blanches. Son corps est musclé. Ses longues jambes sont recouvertes d'un pantalon noir. Son style est royal et fier. Il sourit, un sourire de convoitise. Sa langue exsangue, passe et repasse sur ses lèvres rouges.

Elle se sent hypnotisée, figée au sol. Elle essaie autant qu’elle peut de communiquer avec sa voix intérieure, rien ne se passe. Il n’y a que lui devant elle. Il s'avance, puis d’un geste rapide et sans bruit, il se colle derrière elle. Lentement, tendrement, avec des gestes d'une douceur diabolique, il commence à la caresser. Il la retourne brusquement. Il saisit doucement son visage entre ses mains. Il plonge son regard dans le sien, se noyant dans ses yeux. Il s'approche de son visage, son désir est à son comble. Il pose ses lèvres glacées sur ses lèvres. Elle se tend brusquement, tentant d'échapper à l'étreinte monstrueuse. Mais il la tient fermement.

Il pourrait la laisser, mais il ne peut pas, il ne veut pas. Son désir de la posséder le tenaille trop. Il fit pénétrer sa langue trop chaude dans la bouche avec infiniment de délicatesse et d'amour, il s'enfonce en elle, la prenant avec désir et passion. Sa main glisse sur les cheveux, puis descend jusqu'à sa poitrine. Un désir intense l'envahit. Il a faim d'elle. Il ne comprend pas, elle le possède. Ses lents mouvements de langue lui arrachent des gémissements, il sent la jouissance monter en lui. Il n'est pas amour, pourquoi ce sentiment soudain. Son plaisir est tel, qu'il veut aller jusqu'au bout de l'extase même si la trahison de son plan diabolique en est le prix.

L'homme s'écarte lentement, la regardant une dernière fois. Elle est encore plus belle qu'il l’avait imaginé. Il hésite, il peut encore la posséder, la rendre tel que lui. Mais il fit un cri long et déchirant. Il leva les yeux, la regarda encore. Il ne comprend toujours pas, un sentiment jaillit en lui… ce sentiment est-ce de l’amour? Sans un regard cette fois, il recula lentement, et s'éloigna. Il ne reste plus que cet endroit sombre et ténébreux. Plus aucun bruit ne se fit entendre.

Karole McDowell 2011 - (c) Toute reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.



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