dimanche, mars 20, 2011

Amour éternel - L'amour authentique chapitre XXXIV



L'amour authentique

XXXIV

Les bois entouraient sa demeure et il vivait bien loin de la ville mais pour lui c’était un vrai petit paradis.

Son chien aboya et son maître lui répondit, en le regardant, qu'il avait raison et qui lui faudrait la graisser lorsqu'il y retournerait. Il se dirigea vers la cuisine pour se laver les mains lorsqu’on frappa à la porte. Les trois coups le firent sursauter et grogner le chien. Il s'étonna vu qu’il n'attendait aucune visite.

L'homme, suivi de son chien, alla ouvrir la porte d'entrée. Laissant le loquet de sécurité, la porte s'entrebâilla. Le chien passa sa tête pour crier sur l'individu.

Quant au maître, il regarda prudemment qui était derrière la porte. Il n'y avait rien. Le chien arrêta d'aboyer lorsque la porte fut complètement ouverte. L'homme vérifia les alentours mais ne vit rien à part son compagnon qui continuait à grogner. Il retourna à l’intérieur et verrouilla la porte.

Trois autres coups retentirent. Le chien fit un tête-à-queue à la porte pour hurler dessus. Il ferma toutes les fenêtres et il alla chercher son fusil à l'étage. Le chien continuait d'aboyer et de grogner.

- Rocky! Tais-toi bon sang! cria-t-il à son chien.

L'homme redescendit de l'étage et fixa la porte de la cuisine et se demandait pourquoi le chien aboyait après. Il était certain de n'avoir rien entendu et d'avoir fermé la fenêtre. Tout en tenant son fusil de la main gauche, il tourna lentement la poignée de la porte avec sa main droite puis la poussa. Il n'y avait rien.

Il remonta à l'étage. Il sursauta lorsqu'il vit une femme devant lui. Une femme aux cheveux roux avec un air mécontent sur le visage, des yeux à faire peur à un mort. Pensant avoir halluciné, il ne s'en préoccupa pas.

- Où sont mes fichues cartouches! dit-il à haute voix.

L'homme retourna tous les tiroirs de sa chambre sans dessus-dessous. Il tenait un long fusil dans sa main droite. Alors il cessa un instant sa recherche et il se rendit compte qu'il n'entendait plus le chien aboyer. Il s'empressa alors de chercher. Mais après avoir fouillé tous les meubles de la pièce, il repassa la porte de sa chambre, restée ouverte.

Et il se rendit rapidement vers la buanderie. Il ouvrit la porte, il ne sentit qu'un souffle le long de son visage...

- Porky?! Tu sais qui je suis? dit la femme.
- Non, dit-il. Que êtes-vous et que faites-vous chez moi?!
- Je suis Madailéin, et tu n'aurais jamais dû tirer sur lui, tu sais... 
- Lui? Qui ça lui? Je ne sais pas de qui vous parlez, dit-il en fixant la hache que la femme avait dans la main.
- Chung, tu connais Chung?! dit-elle.

Il ferma les yeux lorsque la femme leva sa hache. il sentit un vent froid passer sur son cou et sa tête roula dans le couloir. Le corps tomba en arrière. La porte se referma et on entendit un petit cliquetis, et... plus rien.

2

Quatre jours plus tard...

Des autocollants étaient disposés sur toutes les entrées de la maison. Des groupes de deux à trois policiers fouillèrent autour de la maison à la recherche d'indices. Seuls deux autres étaient rentrés à l'intérieur.

- C'est un de ses amis qui l'a découvert ce week-end, dit-il à l'autre en lui passant une grande enveloppe.

L'entrée donnait sur un couloir sombre, donnant accès à un escalier, à la salle de séjour, à la cuisine, au garage, à un petit bureau et pour finir, à la cave. Le second policier ouvrit l'enveloppe pour en retirer des photos. Le luminaire du couloir éclairait ces dernières illustrant les dernières heures de la victime.

- C'est ici, poursuivit le premier en se tenant prêt de la porte de la cuisine. Il a ouvert cette porte... L'assassin était derrière. Le chien s'est sûrement jeté dessus, mais il n'a pas eu le temps de réagir. Comme vous voyez, l'arme du meurtre lui est rentrée complètement entre les omoplates. Voyez cet impact sur la céramique. Je pense que cela devait être une hache... pas une légère.

Le deuxième policier passa à l'autre photo.

-  Pas joli à voir, quoi?  fit le premier avec un léger sourire.
-  J'ai été pompier inspecteur. répondit le novice en souriant.
- Très bien donc, nous pouvons continuer. reprit-il. L'homme a reçu de plein fouet l'instrument, lui tranchant le corps  du côté gauche, du cou jusqu’à l’estomac.
-  Sûrement un homme...
- Oui, il y a de fortes chances. Il n'y a pas de femme avec une force pareille. approuva l’inspecteur.
-  Vous pensez à un règlement de compte?
- Peut-être! continua l’inspecteur. Il n'y a personne dans les environs, les plus proches voisins sont à cinq kilomètres, mais j'ai vérifié le passé de cet homme. Ce n'était pas un ange, viol, vol à main armé, entrées par infraction, corruption, fraude, et j'en passe.
-  Alors, son isolement n'était pas un hasard.
- Voilà, répliqua l’inspecteur avec un soufflement accompagné d'un sourire.

Aucune fenêtre dans ce couloir. Trois plafonniers l'éclairaient.

- Vous pouvez passer à la troisième. fit l’inspecteur en montrant du doigt les photos. L’homme est entré dans sa chambre. Il est venu chercher son fusil. On voit de nombreux tiroirs en désordre. Je pense qu'il n'a pas pu trouver de munitions. Ce qui nous amène pour finir à la dernière partie de l'histoire. L'homme se dirige vers la buanderie, sûrement pensant que les cartouches s'y trouvent. Mais pas de chance, c'est l'assassin qui s'y est caché.  

Il ouvre la porte.

L’inspecteur se plongeait dans son récit mimant chacun des gestes.

- L’homme armé surgit, pousse notre homme contre le mur, abat sa hache mais le mouvement est trop long et s'arrête sur la paroi de plâtre. L’homme en profite pour se diriger à quatre pattes vers l’escalier, mais comme vous vous en doutez par la photo et les traces de sang, il n'a fait que deux mètres. La hache lui a sectionné le cou et il s'est ensuite acharné sur sa colonne vertébrale, lui fendant le dos en deux.

Le jeune policier regardait la photo représentative du défunt.

- L'assassin, pour ôter son arme, avait dû la remuer énormément, car le dos était largement ouvert laissant apparaître les organes.
- Pas facile parfois... reprit évasivement l'inspecteur. Si vous voulez vomir, il y a une toilette au fond à gauche.  Je le sais! J’étais sur les lieux samedi après-midi et je n'ai pu m'en empêcher. Bon! Ce n'est pas tout, passons à l'extérieur.

Les deux hommes redescendirent et sortirent de la demeure. À l'extérieur des policiers continuèrent les recherches. L’inspecteur s'adressa au groupe le plus proche.

-  Du nouveau?
-  Toujours rien inspecteur! répondit un des hommes du groupe.
- Arrêtez-vous, vous pourrez continuer les recherches à l'intérieur. Ils sont là depuis samedi eux aussi. Tenez, faisons le tour de la propriété. Il faisait beau ce samedi, pas comme aujourd'hui. Oui, un beau soleil. Il était mort depuis quarante-huit heures, enfin un peu plus.

Les deux hommes passèrent du côté de la maison qui donnait sur la salle de séjour.  Une simple fenêtre permettait de voir cette pièce.

- Il était dans la cuisine avant le meurtre. Le living-room donne sur la salle à manger qui donne, également, sur la cuisine. Cette fenêtre aurait pu permettre l'entrée, mais comme vous le voyez, elle est fermée et aucune trace d'effraction. Poursuivons.

Ils contournèrent et arrivèrent derrière, dans le jardin. Deux portes-fenêtres permettaient l'entrée à la salle à manger.

- Et voilà! Les deux autres issues par lesquelles il aurait pu s'infiltrer. Toutes les deux... fermées.

Le jeune officier ouvrit les yeux légèrement étonnés.

- Le tueur serait entré, alors que l'une d'elle était encore ouverte, puis il aurait pris soin de tout refermer, commença le novice.
- Alors jeune homme, il faudrait que vous m'expliquiez comment il aurait fait pour ressortir car toutes les entrées étaient fermées... De l'intérieur!

Un froid parcourut la colonne vertébrale du novice. L'idée que l’assassin aurait pu rester dans la maison jusqu'à l'arrivée de l'ami lui faisait froid dans le dos.

- À votre regard, je constate que vous avez la même idée que moi. Vous pensez que c'est son ami, le meurtrier! dit l’inspecteur en secouant la tête.
- Non! Non... fit le jeune policier en ouvrant grand les yeux. Je pense que le meurtrier à attendu à l’intérieur jusqu'à l'arrivée de l'ami.

L’inspecteur sourit.

- Oui, c'est également une possibilité, la plus plausible en effet. L'ami était... comment dire... choqué, normal de l'être remarque. Je vais vous en dire d’avantage mais avant, regardez vos pieds.

Le jeune s'exécuta en fronçant les sourcils étonnés.

- Que pouvez-vous voir?
- À part mes pieds? Mes empreintes de pas et… continua-t-il en explorant du regard l'espace du jardin. Celles des autres policiers.
- Ce terrain est excellent, si je voulais cultiver, je ne voudrais d'autre que ce genre de terre.  Vous voyez ce champ, la terre est parfaite pour tous types de végétaux. Et savez-vous pourquoi?
- J'avoue que non.
- Elle ne se dessèche pas. J’étais fasciné, et cela m'a amené à vérifier. Je ne sais pas si vous avez remarqué mais tout autour de nous, il n'y a que verdure. La raison est simple, nous sommes sur une nappe d'eau souterraine, à une vingtaine de mètres de profondeur, peut-être moins.
- Inspecteur, il y a des traces de talon haut dans la maison, dit-il.
- Oui, cet homme n'avait pas une, mais plusieurs femmes... c'était un donjuan qui promettait mondes et merveilles à toutes ces conquêtes.
- Vous me soulagez, parce que ce n'est pas une femme qui aurait pu commettre ce genre de meurtre.
- Elle aurait pu, mais pas aussi violent, la force avec laquelle il a été commis, une femme n'aurait pas eu cette force. Bon, je continue là où j'en étais. Il y a une cave dans la maison, je vous y amènerai volontiers, mais je crains que vos souliers ne fassent pas bonne figure. L'endroit est très boueux.
- Inspecteur, je suis ravi d'apprendre tant de chose, mais par rapport à l'affaire, je...
- Des empreintes! dit-il en poussant un soupir. Des empreintes de pas, il n'y en avait pas. À part celles du propriétaire, du chien et des femmes. Samedi, toutes les personnes ayant fait le tour de la maison et qui sont rentrées ont laissé des traces de terre, aussi légères étaient-elles.

Ces derniers détails laissèrent le jeune officier perplexe. Le vent se leva poussant de lourds nuages au-dessus de la maison.

- Comme vous l'entendez... cela ouvre à bien de nombreuses théories... termina l’inspecteur.
- Ouais, nous sommes sur cause des plus bizarres, tout droit sortie d'un film de fantômes ou d'une épisode d'un au-delà du réel. On fait quoi, si on raconte tout ça, personne ne nous croira.
- C'est certain...

à suivre...

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Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.

2 commentaires:

  1. est mechante la madame lol

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  2. Je t ai vu avec quelqu un et je n arrive pas encore a y croire 0_0 Tu es qui au juste ? Quel est ton autre pseudo ?

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