L'amour authentique
XXXVI
Madailéin et Chung arrivèrent à leur maison. Ils descendirent de la voiture. Arrivés sur le seuil de la porte, Chung prit Madailéin dans ses bras et lui donna un baiser sur la joue.
- Madailéin! dit une voix.
Chung s'en foutait de la personne qui venait les déranger, mais il sentit Madailéin se raidir contre lui ce qui attisa sa curiosité.
Il sentit qu'elle se détacha de lui pour faire face à la personne.
- Stuart! dit-elle avec un petit signe de tête. Ça fait longtemps, qu'est-ce que tu fais dans le coin?
Madailéin était dos à Chung mais il pouvait sentir de l'appréhension chez elle.
À présent, elle n'avait quasiment plus aucun secret pour lui et il pouvait décrypter ses humeurs.
"Ah non! Pas lui!" se dit Chung.
Chung le regardait.
"Merde, bien sûr! Pourquoi vient-il pointer sa putain de face de mannequin ici lui?" se demanda Chung.
Il était au courant de leur histoire, il savait Madailéin avait beaucoup d'affection pour lui, mais pas assez pour pouvoir l'aimer et envisager plus avec lui. De toute façon, ce minot ne pourrait jamais rivaliser avec lui.
Maintenant qu'il y pensait, il ne connaissait même pas la raison de leur séparation.
"Comment Madailéin avait fait pour craquer pour lui? D'après ce que je voyais, il n'y avait rien de bien particulier chez lui, à part sa gueule de pédant. Parce qu'intellectuellement, cela ne devait pas le travailler très fort!" se dit Chung.
Chung regardait ses yeux et y vit de la colère, il le fusillait du regard.
"Ok, toi apparemment t'as encore des sentiments pour elle et ça ne me plait pas du tout." se dit-il.
Il se rappelait d'une conversation concernant Stuart qu'elle avait eu avec Mai. Apparemment, il n'arrivait pas à l'oublier et il ferait tout son possible pour la récupérer.
"Et à voir sa gueule, il ne s'en était pas encore remit. Pourrais-je l'en blâmer? Qu'est-ce que je ferais si elle décidait de me laisser aussi?... Nah! C'est con comme question... elle ne l'aurait jamais vengé, et elle l'aurait laissé crever." se dit Chung.
- Comment vas-tu, Stuart? demanda Madailéin après un silence gênant.
- Pas aussi bien que toi, apparemment. répondit-il en serrant la mâchoire. Oh Chung! Tu as rencontré un plus coriace que toi! dit Stuart, sur un ton arrogant.
Chung ne répondit pas. Madailéin se tourna vers Stuart et lui lança un regard méprisant.
- Si tu es venu ici pour causer des problèmes, ce n'est pas la peine de rester, dit Madailéin. Et d'ailleurs, que viens-tu faire par ici?
Chung commençait tout doucement à s'énerver. Il n'intervenait pas parce qu'il sentait que Madailéin ne le voulait pas et préférait s'en sortir toute seule. Mais ça ne lui plaisait pas que Stuart le prenne pour un con. Mais elle lui avait bien répondu.
Chung fit un sourire à Stuart, en haussant les sourcils. Instinctivement, Chung passa un bras autour de sa taille de sorte que sa main repose sur son ventre. Ce geste n'échappa à Stuart bien sûr, qui serra les dents.
- Qu'est-ce que c'est censé vouloir dire? demanda Stuart. Tu es encore capable de la serrer, c'est déjà ça! ajouta-t-il.
- Tu commences vraiment à me faire chier, dit Chung. Qu'est-ce que tu veux?
- Ça ne te regarde pas, je suis venu pour parler avec Madailéin. répondit Stuart.
- Oh que oui, ça me regarde, si tu veux parler à ma femme, tu vois. dit Chung.
- Ta femme? Je n'ai jamais entendu parler de votre mariage! Foutaise! dit Stuart avec des couteaux dans les yeux.
- Tu n'es pas obligé de tout savoir, Stuart, dit Madailéin.
- Comment tu peux être avec lui alors qu'il ne recherche rien de sérieux. Pourquoi t'embêter avec une relation qui ne te mène nulle part. C'est ridicule. répliqua sèchement Stuart.
- C'est toi qui est ridicule. Viens Chung, rentrons. dit Madailéin.
Le regard Sturat devint dur.
- Alors avec moi tu ne pouvais pas, mais avec lui si? lui demanda Stuart d'une voix éteinte.
- On ne pouvait rien prévoir dans la vie, rien n'était gravé dans la roche, surtout pas avec toi. dit Chung. Tu n'es tout simplement pas la bonne personne. Pourquoi tu ne comprends pas ça? demanda Chung qui commençait à s'énerver.
Madailéin prit Chung par le bras et le ramena vers elle qui voulait s'approcher de Stuart.
- Arrête Chung, tu n'es pas en état de faire ça! dit-elle dans un murmure à peine audible.
Chung soupira.
- Stuart, ne rend pas les choses plus difficiles. Je croyais qu'on avait tiré un trait sur tout ça et qu'on avait convenu de devenir amis. dit-elle.
- C'est pas la question et tu le sais. Tu n'as jamais été aussi affectueuse avec moi, pourquoi? demanda Stuart.
- Elle n'a rien à se reprocher, tire un trait et passe à autre chose. dit fermement Chung.
- Tu ne sais rien de ce qui s'est passé entre elle et moi, alors ta gueule! cria Stuart.
"Là il va trop loin!" se dit Chung.
- Stuart, comme d'habitude, tu ne sais jamais quant t'arrêter. On ne pourra décidément jamais rester amis toi et moi. Maintenant si tu veux bien m'excuser, nous avons des choses à faire. lui dit Madailéin.
Elle s'éloigna et prit Chung par le bras pour entrer à l'intérieur, mais elle sentit qu'il résistait. Il ne voulait pas entrer. Il ouvrit la porte et la poussa doucement à l'intérieur en lui faisant son clin d'oeil. Elle avait de la panique dans le regard, mais Chung ne semblait pas affecté du tout.
- Pourquoi tu viens ici pour foutre la merde! cria Chung.
- Tu as peur qu'elle remette tout en question et qu'elle te laisse tomber? Le jour où tu t'y attendras le moins, elle fera marche arrière et balayera d'une traite tout ce que vous avez pu vivre ensemble sans l'once d'un regret. dit Stuart.
- Elle n'était pas amoureuse de toi et tu le savais, tu l'as repoussé dans ses retranchements et tu continue à lui faire du mal. Jamais, je ne l'empêcherai de fréquenter ses amis, mais quand ils sont néfastes pour elle, j'ai le droit de m'en mêler. Je te conseille de rester loin d'elle et ne pointe plus jamais ta gueule ici. Si tu oses revenir dans parages, je ne serai pas aussi conciliant la prochaine fois. le menaça-t-il, alors que Stuart serra les poings.
Il s'approcha de Chung et le poussa pour le faire reculer.
- Ne joue pas à ça Stuart, dit Chung.
Stuart continua encore d'avancer, et il le poussa à nouveau avec ses poings sur les épaules. Chung lui tourna le dos et se rendit dans la cour arrière de la maison. Il ne fut pas surpris de voir que Stuart l'avait suivi, et c'est ce qu'il cherchait.
Chung sentit une chaleur intense. Il poussa un grognement en voyant Stuart devant lui. Il se jeta sur Chung avec une telle rage qu'il le fit chuter au sol. Chung enchaina six coups de poing sur la tête de Stuart. Chung se releva et l'attrapa par derrière, il releva pour le faire tomber au sol à nouveau. Stuart bondit sur lui, mais Chung le saisit par le col. Il le souleva et lui donna un puissant coup de poing dans le torse qui le fit se courber, lui coupant le souffle. Chung le lâcha par terre et le laissa se relever afin de mieux lui décocher un autre coup de poing sur l'épaule. Puis sur l'estomac, puis sur le torse une fois encore. Stuart se releva et tenta quelques offensives mais Chung ne lui laissa aucune chance. Il l'attrapa une fois encore par le col, le souleva à sa hauteur.
- Je ne comprends absolument pas comment Madailéin a déjà pu être séduite par une vermine comme toi.
Stuart lui cracha au visage. D'un geste sec, Chung lui décocha un coup de tête, puis trois autres. Il le laissa tomber a terre. Stuart à bout de force se releva, fit deux pas en titubant. Il essaya de lever son poing... Mais Chung se retourna et envoya un poing avec une puissance telle qu'il s'écrasa contre le mur la maison. L'impact fut si violent que le mur se fissura. Stuart se décolla du mur et tomba.
- Chung, arrête! cria Madailéin.
Chung stourna la tête vers elle. Il sourit sournoisement avec une pointe de sadisme sur les lèvres et s'approcha de Stuart. Il l'obligea à se relever.
- Si tu ne veux pas que je te tue, tu ferais mieux de foutre le camp et de ne jamais revenir, tu entends! cria Chung.
Stuart se dégagea de Chung et avança de quelques pas vers la sortie de la cour. Il n'osait même plus le regarder. Il passa à côté de Madailéin sans lever les yeux sur elle. Il sortit de la cour en titubant et se rendit à sa voiture.
Madailéin ouvrit les yeux pour regarder Chung, puis elle se blottit contre son torse. Il referma immédiatement ses bras autour d'elle et nicha son visage dans ses cheveux.
Elle se raidit et leva la chemise de Chung pour regarder ses blessures.
- Tu aurais pu rouvrir tes blessures! Mais, commence cela se fait-il que tu aies pu te battre avec une telle rigueur, avec cette douleur?
Il la regarda en haussant les sourcils et lui fit son éternel clin d'oeil.
- Tu jouais la comédie, tu es guéri? dit Madailéin.
- Bien si je voulais que tu prennes soin de moi, il fallait que je joue le jeu, mais maintenant, c'est fichu à cause cet idiot.
- Hum! Pauvre petit bébé! dit-elle.
- Tu sais, je ne peux pas lui en vouloir de réagir comme ça, je le comprends. C'est frustrant de se faire remplacer par mieux que nous, surtout lorsque l'on s'en rend compte, c'est encore plus troublant.
- Ah! Seigneur!
- Quoi? C'est pas vrai?
- Non! Je ne réponds pas à cette question... dit-elle en souriant.
- Je serais toujours prêt de toi tel un ange gardien pour toi. Avoue au moins que là, je suis romantique.
- Hum! dit Madailéin.
- Je t'avais promis de toujours te protéger quoiqu'il arrive et tu vois… je tiens toujours ma promesse.
- Ça je le sais... dit-elle en riant. Mais parfois tu y vas un peu fort, non?
- Pfff. Tu es la plus dangereuse créature qui soit. Alors ne parle pas pour rien.
- Oui mais tu m'aimes, s'esclaffa-t-elle.
- Mouais. Allez, j'aimerais bien rentrer à la maison avant l'apocalypse. Ça fait deux heures que nous sommes dehors et j'ai faim. dit Chung.
- Comment un être peut être aussi agaçant ?
- Je te le concède, mais ce n'est pas forcément une mauvaise chose, malgré mon côté assez énervant sur le moment, on peut parfois me remercier plus tard. dit Chung. Tu vois ce que je veux dire?
- Oui! Merci... mon chéri! dit-elle.
- Ah, parfait! Eh bien, je voulais te demander quelque chose...
- Quoi?
- Je t'ai demandé de devenir la mère de mon fils et tu m'as dit en rougissant. Je pensais que tu aurais compris, lorsque je t'ai dit, que je n'aurais pas d'enfant si je n'étais pas marié. Alors voilà dans un terme plus clair... me ferais-tu l'honneur de devenir ma femme?
- Han!? Oh... mon... dieu! Oh my god! Euh...
- Alors?
Il la regarda avec un large sourire.
- Euh...
- Madailéin, tu me fais peur. Ce n'est pas dans tes habitudes d'hésiter sur ce que tu dois dire.
- Mais, euh...
- Euh quoi? C'est oui ou c'est non!
- J'imagine que je dois dire oui, si je veux que cesse de me poser la question! dit-elle en souriant.
Il emprisonna ses lèvres des siennes, l'embrassant fougueusement, lui montrant tout l'amour qu'il avait pour elle.
à suivre...
* La fin est assez faible en détails, mais je vais me reprendre pour le prochain chapitre. Bonne lecture! Dites-moi ce que vous en pensez!
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Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.
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