mardi, janvier 18, 2011

Méthode radicale!

L'amour ne se commande pas, les gens ne peuvent pas nous forcer à agir comme ils le souhaitent, ils ne peuvent pas continuellement diriger la vie des autres à leur guise. Chung devait agir dans le meilleur intérêt de tout le monde, même aussi brutaux, soient-ils.

(...)

Madailéin marchait de plus en plus vite en essayant de semer cet homme qui la poursuivait.

Elle tourna promptement à droite ne voulant pas lui laisser le temps de se rapprocher d'elle.

- Je t'en supplie, retourne-toi, regarde-moi. dit-il.

Elle hésita un court instant et repris son chemin comme si de rien n'était.

Elle sentit une main l'attraper par le bras. Une main étouffa son cri.

- Écoute-moi, souffla-t-il calmement.

Elle ouvrit les yeux et découvrit le visage de Chung, son regard naviguait de droite à gauche. Sa main resta pausée sur sa bouche l'empêchant de dire un seul mot. Son corps était contre le sien en position de défense.

- Écoute-moi, lui dit-il en la regardant droit dans les yeux.

Elle restait figée devant son magnifique regard ténébreux, elle l'écouta sans effort, tant sa virilité l'éblouissait. Elle le détaillait et elle sentit un frisson parcourir sa colonne.

Soudain des bruits de voix la ramenèrent à la réalité.

-Tu es sûr qu'elle est là? dit un homme.

Elle reconnaissait cette voix, c'était Allan, l'homme que le frère de Chung lui avait présenté.

-Bien sûr, pourquoi je t'aurais pas dit de passer par ici! dit un autre homme.

Elle était paniquée comprenant que ces deux hommes parlaient d'elle. Toujours la main posée sur sa bouche, Chung lui fit signe de ne pas bouger.

- On a été bien payé pour tuer cette femme, dit Allan.

Ils entendirent les pas s'éloigner. Chung retira sa main de la bouche de Madailéin.

-Attend! J'ai entendu quelque chose, reprit un des hommes.

Elle regardait Chung qui lui demandait du regard de ne pas bouger et il lui fit signe de rester là, pendant qu'il s'éloignait un peu.

- Viens, dit-il

Il lui donna sa main, il était devant elle et lui faisait dos aux hommes.

Ils restèrent silencieux pendant une partie du chemin.

Que m'aurait fait cet homme s'il n'avait pas été là? se dit-elle. Voilà pourquoi il ne lâchait pas prise, pensa-t-elle.

Il la déposa devant chez elle. Elle descendit de la voiture, se tourna et le regarda droit dans les yeux. Elle ne trouve à dire qu'un simple merci.

Leurs bouche s'ouvraient pour se refermer, et puis il ne put se retenir plus longtemps.

- Est-ce qu'on pourrait se revoir? lui demande-t-il.

- Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Tu sembles oublier qu'on a tenté de me tuer ce soir.

- Je suis sincèrement désolé. Ne t'inquiète pas, je vais résoudre ce problème.

- Un problème? Ces hommes ont été payé pour me tuer. Et tu appelles ça, un problème?

Elle ferma la portière et marcha vers l'entrée de son immeuble. Elle se tourna une dernière fois, et elle lui jeta un regard de mépris.

- Madailéin!

- Quoi, dit-elle en se tournant brusquement.

- Je t'aime! dit-il sans la regarder.

- Ouais, bien cela ne semble pas faire l'unanimité dans ton entourage. C'est ton frère qui m'a présenté ce type, je te signale.

Il ne répondit pas, il la regarda en lui jetant son plus beau sourire.

- Tu trouves ça drôle en plus?

Elle ouvrit la porte de son immeuble et pénétra à l'intérieur sans se retourner.

Il regarda dans le vide quelques instants avant de démarrer sa voiture et quitter.

"Méthode quelque peu radicale, mais j'ai pu la toucher et la reconduire chez elle. Je l'avais dit que je trouverais un moyen de lui offrir mon aide!" se dit-il.



Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure

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