jeudi, mars 17, 2011

Amour éternel - L'amour authentique - Chapitre XXXIII








L'amour authentique

XXXIII

Le lendemain matin, Sami et Madailéin se rendirent à l'hôpital.

- Bonjour, Madame O'Mahony!
- Bonjour Docteur, comment va-t-il?
- Il est dans un état stable, nous l'avons pris à temps.
- Pourrais-je le voir?
- Vous pourrez le voir demain.
- Demain!
- Il n'est pas dans un état pour voir qui que se soit. dit le docteur d'un ton autoritaire.
- Pardon! Je veux le voir et maintenant!

Sami devait la maîtriser. Elle voulait lui sauter au visage. Le médecin recula sur sa chaise par peur de recevoir la main de Madailéin en plein visage.

- Je veux le voir en santé. Sinon, vous le paierez très cher! dit Madailéin en colère.
- Ne vous en faites pas, c'est quelqu'un de très résistant et de très chanceux : les trois balles n'ont touché aucun organes vitaux.

Madailéin eut la soudaine impression qu'un poids énorme vient de s'évaporer dans son ventre.

- Où est-il ?
- Dans sa chambre, je vais vous y conduire, mais qu'une personne à la fois, il a besoin de beaucoup de repos.
- Quel est le numéro? demande alors Sami.

 Le docteur Christophen lui répond et aussitôt Madailéin court rejoindre son amour. Le médecin et Sami la regardent partir. Le médecin se tourne alors vers le seul qui reste.

- Elle l'aime beaucoup, on dirait.
- Oui, ce sont des âmes jumelles! dit Sami en secouant la tête.
- Ah! dit le Docteur en le regardant bizarrement. Vous avez de belles croyances! ajouta-t-il.
 - Vous pensez qu'il sera assez en forme bientôt, surtout avant qu'elle sombre dans la folie? demanda Sami.
- Il ne sera pas à cent pour cent, mais il se rétablira très vite.

Sami voit que le docteur Christophen cache quelque chose.

- Mais encore? demanda Sami.
- Comment ça?
- Il y a une information que vous me cachez.
- Comment pouvez-vous...
- J'ai tellement vu de gens coller au mur en pleurnichant, me disant qu'ils ne me cachaient rien, que je sais maintenant, quand une personne essaie de taire un détail important.
 - Alors! Qu'est-ce qui se passe?
 - Il s'agit de son bras gauche. La rééducation risque d'être longue.
- Combien de temps?

Sami ne peut s'empêcher de pousser un petit rire ironique, en pensant à Madailéin.

 - Qu'est-ce qu'il y a de si amusant?

 Tandis que Sami continue sa discussion avec le docteur Christophen, Madailéin s'approche doucement de la chambre de Chung. La porte est entrouverte. Elle respire un bon coup et entre tout doucement.

Elle fut interrompue quelques minutes plus tard, lorsque Sami entra avec le docteur Christophen.
Lorsqu'elle entra dans la chambre, Saki et Mori le surveillaient. Elle leur demanda de la laisser seule. Ils lui disent, qu'ils seront derrière la porte au cas où elle aurait besoin d'eux.

Madailéin vit Chung couché sur le lit. Elle s'approcha de lui tout doucement.

- Chung ! dit Madailéin délicatement.

Il ouvrit les yeux et lui dit d'une voix faible.

- Comment vas-tu?
- C'est plutôt à moi de te poser cette question!
- À te regarder, il me semble que je me sens mieux. Il lui fit un sourire moqueur.
- Est-ce qu'il m'a caché quelque chose?
- Tu n'as pas à t'inquiéter..
- Je suis contente de te l'entendre dire!
- Est-ce que tu es venu seule?
- Non, je suis venu avec Sami!
- J'aime mieux ça!

C'est la première fois qu'elle le voit immobile dans un lit et cela l'angoisse. Les seules fois où elle le voyait couché, c'est lorsqu'il faisait une sieste ou la nuit pendant qu'il dormait.

Chung était à demi réveillé. Elle s'approcha et il ouvrit les yeux en lui souriant.

- Tu sembles aller beaucoup mieux! dit Madailéin en lui exhibant sa main droite.

Chung fermait et ouvrait les yeux à quelques reprises pour regarder Madailéin. Il lui présente sa main pour qu'elle vienne s'asseoir près de lui.

Une infirmière entra dans la chambre.

- Je suis désolée, Mme, votre mari doit se reposer encore un peu.
- Je ne s...
 - Oui, ma femme va revenir plus tard, dit Chung en la regardant avec le sourire.
 - Bien sûr, dit-elle en rougissant. Je suis très contente des soins que vous lui prodiguez. ajouta-t-elle.
- Ce n'est pas difficile, votre mari est un patient très agréable. À plus tard, M. Chung! lui dit l'infirmière.
- Je vais me reposer un peu. Viens ce soir. Je serai mieux pour te voir!
- Ne t'en fais pas, je ne serai pas loin!
Madailéin sortit de la chambre et se dirigea vers la salle d'attente.

- Hey, comment il va? demanda Mori en courant vers elle.
- Il va bien, il doit se reposer un peu, il vient à peine de se réveiller.
 - Merde! jura Mori en faisant les cents pas. Je savais qu'il se passerait quelque chose de louche.
- Tu étais au courant? demanda Madailéin.
- Je savais que Kido avait arrangé une rencontre avec une personne avait besoin de ses services, mais je ne savais pas que cela allait mal tourner.
- Tu crois que Kido est derrière tout ça?
- Non! Mais Raymond Duval peut-être.
 
Il était dans un état pas possible, et il lui refila son stress.
 
- Qu'est-ce qui s'est passé au juste? demanda Madailéin concentré sur son visage
- Je ne peux pas m'empêcher de stresser. C'est mon ami, c'est mon p'tit frère, tu vois.
Ils restèrent tous les deux dans cette salle d'attente pendant que Sami avait été manger. Le temps semblait être une éternité. Elle l'impression que ça faisait des heures qu'ils attendaient mais quand elle regarda l'horloge cela ne faisait que quelques minutes.

Si jamais Chung ne s'en sortait pas indemne Mori en voudrait à Kido jusqu'à la fin des temps.

Madailéin était assise dans la salle d'attente, les yeux rivés sur ses mains. Mori la regardait, la voir comme ça lui brisait le cœur et il ne put pas rester loin d'elle plus longtemps.

Il se rapprocha doucement d'elle et c'est comme si elle ne se rendait pas compte qu'il se trouvait près d'elle. Il s'assit à côté d'elle en essayant d'être le plus proche possible. Il commençait légèrement à stresser parce que Madailéin ne régissait toujours pas, comme si son esprit était absent.

Il prit alors ses poignets.

- Ne me touche pas. dit Madailéin la voix enroué en essayant de s'écarter mais il ne lui en laissa pas la possibilité

Elle fronça légèrement les sourcils signe qu'elle se demandait ce qu'il essayait de faire.

Il passa ses mains derrière sa nuque. Madailéin avait les yeux baissés sur ses mains. Elle devait avoir gardé son calme pendant toute l'opération, et maintenant elle réalisait vraiment.

Il prit les mains de Madailéin dans les siennes et les caressait doucement. Mais elle avait toujours les yeux dans le vide et ça commençait vraiment à l'effrayer. Elle avait besoin de craquer et il avait la nette impression qu'elle se retenait encore d'une certaine façon. 

La voir comme ça lui était insupportable et il aurait fait n'importe quoi pour la soulager de cette douleur.

Elle releva légèrement son visage et elle le regarda. Ce qu'il vit dans ses yeux, était tout simplement déchirant et... inquiétant.

Mori caressa doucement sa joue en la regardant. Et ce qu'il ressentit à ce moment le dégoûtait, il se dégoûtait lui-même.

- Je ne vous dérange pas j'espère, dit Sami en entrant dans la salle d'attente.
- Non, ça va, dit Mori.
- Et ça ose me traiter d'obsédé! dit Sami en soupirant. Il s'assit à côté de Mori.
- Qu'est-ce que tu veux dire, dit Mori.
- Bien, tu as eu le même regard que moi pendant quelques secondes, ce même regard que tu me reproches d'avoir.
- Ça va, Sami. Ce n'est pas vraiment le moment. dit Madailéin. Qui a fait ça vous croyez? demanda Madailéin, les yeux toujours dans le vide.
- Avec le regard que tu as, même si je le savais, je ne te le dirais pas, dit Mori.
- Tiens, Kido s'en vient! dit Sami surpris.
Kido ouvrit la porte et se dirigea vers eux.

Madailéin qui regardait toujours ses mains, releva les yeux sans relever la tête. Un regard noir, rempli de rage pure, se posa sur lui. Réellement surpris, il stoppa net... horrifié par cette soif de vengeance.

Mori la regarda, et il savait juste une chose... Elle deviendrait le monstre le plus sanguinaire qui eut jamais existé. Il espérait tant qu'il ne s'agisse que d'une simple impression. Soudain, il crut entendre un râlement venant de la gorge de Madailéin. Sa respiration était sifflante et lente.

- Sato... dit Madailéin, dans un murmure à peine audible.

Mais ce murumre fut assez fort pour que Mori l'entende. Il lui prit la main et le repoussa froidement.

- Ne me touche pas, dit Madailéin froidement.

Elle se leva d'un coup sec et elle avait le regard posé sur Kido. Il ne put que constater les yeux de Madailéin.

- Qui a fait ça? dit Madailéin. Pourquoi tu l'as envoyé là? C'est donc ça ta manière d'être patriote. Ta morale sur la culture, tu peux te la foutre au cul, traître.

Elle marcha jusqu'à la porte en le bousculant au passage.

- Madailéin, je ne savais pas que cela aurait tourné de cette façon. dit Mori.
- À d'autres, dit-elle.
- Porky, il se nomme Porky.

Madailéin cessa de marcher.

- Merci, dit-elle sans se retourner. Mori, tu vas rester avec lui. ajouta-t-elle. sans se retourner.

Elle sortit sans plus un mot.

- Pourquoi tu lui as dit? dit Mori sévèrement. Tu sais très bien ce qu'elle va faire.
- Ce n'était pas le moment de la contrarier, dit Sami.

Mori grogna. Il se leva et se dirigea vers la chambre de Chung.


à suivre...
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