XXX
Quand elle se réveilla, Madailéin se dirigea vers la cuisine pour prendre un café fort. Elle sursauta en voyant que Chung était là, derrière elle. Il leva les yeux vers elle, et il s'approché. Madailéin figea quand elle a senti Chung la saisir par son poignet.
- Tu veux un café? elle demande.
- Non, je veux pas de café. S'il te plaît, regardes-moi, dit-il. Je t'en prie, regardes-moi.
Elle s'écarta légèrement et ancra son regard dans le sien. Il se pencha sur elle et lui écrasa ses lèvres sur les siennes. Elle était tellement surprise qu'elle prit du temps à réagir. Son baiser fit son chemin à son cerveau et elle le repoussa brutalement. Il s'avança vers elle.
- Chung, pourquoi fais-tu cela, ça te fait rire de me torturer? dit-elle avec colère.
Elle baissa la tête et la secoua de gauche à droite. Il s'avança vers elle, puis, la prit dans ses bras. Elle le repoussa de nouveau.
- Laisse-moi t'aimer, Madailéin.
Il pressa ses lèvres sur les siennes. Il joua un moment avec ses bouche, puis il passa sa langue sur sa lèvre inférieure. La sensation de sa langue sur ses lèvres, lui donna une bouffée de chaleur. Il la serra plus fort contre lui. Elle caressa ses cheveux. Il grogna et elle sentit sa virilité qu'il avait à ce moment. Elle s'écarta. Il la regarda, il s'approcha d'elle se colla contre elle. Un gémissement sortit de ses lèvres.
- Dis-le-moi, Madailéin! Dis-le-moi! dit-il.
- Je t'aime, Chung.
Il gémit de plaisir. Le voir si près d'elle, était si bon, qu'elle ne veut pas de l'arrêter.
Il eut un sourire timide.
- Quelques heures avec moi et tu ne pourras plus te passer de moi.
- Tu es un vantard, Chung. dit-elle en souriant.
- Peut-être, mais je t'aimerai jusqu'à ce que tu n'aies plus de force.
Il lui fit son sourire irrésistible.
- Tu vas voir des étoiles, mon amour. dit-il, confiant.
Doucement, il caressa la courbe de son visage et sans rien dire, il posa un chaste baiser sur ses lèvres. Il ne voulait pas de lui faire peur, il fit des caresses à peine perceptibles, sa main tremblait.
Elle était figée comme une statue, les yeux rivés sur lui.
Il la prit par la main et la conduisit dans la chambre. Avant qu'elle ait pu dire un mot, il se pencha sur elle et leurs lèvres se retrouvèrent. Il l'avait tant désiré. Il craignait de ne pas pouvoir se contrôler. Il sentit qu'elle hésitait à cause de lui. Son esprit était un champ de bataille.
Bien que cette partie de lui allait gagner la bataille, il a entendu Madailéin, chuchoter doucement son nom à son oreille. Il pouvait sentir le parfum enivrant de sa bouche.
Comme si elle avait compris ce qu'il allait faire, elle le repoussa.
- Chung, pas maintenant. dit-elle.
Il serra ses doigts un peu plus autour de son bras. - Madailéin, laisses-moi faire. Tu me mets dans un tel état, Madailéin ... Un état qui, toi seule peut apaiser.
Il était terrifié par la passion de ses propres mots. En temps normal, il aurait rougi, mais il commençait à perdre patience, il la serra fort contre lui et plaqua sa bouche contre la sienne, si chaude, si douce.
Il ferma les yeux, et força Madailéin à ouvrir la bouche. Elle haletait quand sa langue a rencontré la sienne.
- Chung, que fais-tu? Pourquoi tu décides de m'embrasser comme ça? dit-elle et en tournant la tête.
C'était électrique. Il essayait avec difficulté de se contrôler ... et elle se sentait les draps se déchirer, sous elle, tant il avait du mal à garder le contrôle. Il la voulait, Madailéin, il la désirait tant. D'une main tremblante, il monta sa robe et toucha sa poitrine. Sa réaction ne tarda pas à attendre, elle se serra contre lui.
Il avait tellement besoin de ses étreintes, qu'il ne s'est pas aperçu lorsqu'elle lui enleva la chemise qu'il portait, elle frôla ses lèvres contre son thorax. Un bruit sourd sortit de sa gorge et il leva les yeux.
Il avait coincé Madailéin sur le futon. Son désir était à son appogé, malgré qu'il essayait de maintenir le contrôle. Il se colla contre elle, il lui fit comprendre comment il la désirait.
Ses gestes étaient brusques et doux à la fois. Ses yeux n'étaient plus ceux de son amour, mais d'une bête sauvage.
Cette fois, il passa son bras gauche autour de son cou et sa main droite s'enfouie dans ses cheveux. Ne sachant plus quoi faire avec cette montée du désir, il se plaça entre ses jambes et il a été surpris par la chaleur intense qu'il s'y dégageait. Il sentait son pantalon trop étroit, et des images inédites, impure traversa son cerveau.
- Madailéin, tu me rends complètement malade. dit-il.
Elle se sentait bien et inquiète à la fois. Ce regard, qu'elle n'avait jamais vu auparavant. Cet homme qui la regarda, n'était plus son homme, mais un autre totalement différent.
Il la prit par les cheveux et tira sa tête en arrière. Il grignota son cou, il lui semblait sentir son odeur, comme un tigre le fait avec sa proie. Il l'entourait comme un serpent.
Son désir a grandi de façon exponentielle. Son délire a repris, et il commença à perdre le contrôle. Pris de vertige, il cacha son visage dans son cou pour se calmer.
Il mordillait sa clavicule droite, alors elle sentit son bassin contre le sien. Elle ne put retenir un gémissement, et il était souriant contre sa peau. Encouragé par les sons qui lui vienaient de sa bouche, il frotta la virilité un peu plus contre son ventre. Elle secoua la tête, essayant de rassembler toutes ses forces pour le repousser.
Il mordillait sa clavicule droite, alors elle sentit son bassin contre le sien. Elle ne put retenir un gémissement, et il était souriant contre sa peau. Encouragé par les sons qui lui vienaient de sa bouche, il frotta la virilité un peu plus contre son ventre. Elle secoua la tête, essayant de rassembler toutes ses forces pour le repousser.
- Chung, arrêtes! Ne va pas plus loin.
Elle a mis ses paumes contre son thorax, et le poussa doucement, mais il ne fit rien. Cela lui a fallu un moment pour réaliser ce qu'elle venait de dire. Il a juré avant de se coucher à côté d'elle.
Comme elle le regardait, elle ne pouvait s'empêcher de voir son membre extrêmement tendue. Elle souffrait pour lui. Chung n'avait pas cessé de la regarder, semblant perdu dans ses pensées. Elle s'habilla, et il décida de se lever, et il s'approcha d'elle. Il la regarda droit dans les yeux.
- Pourquoi? protesta-t-il.
Elle posa ses yeux sur lui.
- Non! s'écria-t-il. Tu restes ici!
Souriante, elle enfouit son visage contre sa poitrine.
- Chung, je suis prête à attendre encore un peu. Je ne veux pas que tu le fasses, juste pour me faire plaisir.
- Tu crois que je voulais simplement te faire plaisir? Est-ce que tu m'as regarder. Il prit sa main de force et la descendit sur son entrejambe. Tu crois qu'il s'agit d'une mise en scène. Je vais souligner que j'ai déjà... avant toi. Mais si c'est que tu le veux, Madailéin si ça peut te rendre heureuse... dit-il en poussant un soupir.
"Elle me laisse frustré comme jamais, c'est chiant!" se dit-il.
Il ne dit rien pendant quelques minutes. Il semblait réfléchir profondément. Il se redressa et lui prit la tête entre ses mains.
- Va-y, s'il te plaît, laisses-moi savoir maintenant je ne peux plus attendre. dit-il.
- Tu veux que je te dise quoi? elle demanda, surprise.
- C'est ma faute. Les choses ne datent pas d'aujourd'hui, et je suis conscient. dit-il.
- Non, Chung! interrompit-elle.
- Permets-moi de terminer ce que j'ai à dire. Tu as refusé de faire l'amour plusieurs fois, et tu m'as repoussé.
- Mais Je t'aime Chung, tu le sais! dit-elle. J'adore ton côté sombre et mystérieux! dit-elle en embrassant son nez.
- Sous ce visage, il se cache un homme capable de tuer sans hésitation. dit-il en baissant la tête... tout comme toi en fait.
- Nous avons tous nos démons, mais cela ne signifie pas que tu es mauvais, pas avec moi. dit-elle calmement. Mais bon... bien sûr, nous ne sommes pas un couple normal à proprement dit. répliqua-t-elle avec un sourire.
- Tu es ma raison de vivre, et je ne peux même pas m'imaginer sans toi, sous peine de mourir. Tu dois me promettre quelque chose en retour, dit-il en la regardant droit dans les yeux.
- Oui, quoi? dit-elle.
- Promets-moi, que tu ne seras jamais capable d'aimer quelqu'un d'autre que moi, dit-il doucement.
- Oui, mon amour, oui, je te le promets. dit-elle en passant son bras autour du cou. Donc, tu es un vilain garçon? dit-elle en souriant. Donc à toi de me le prouver!
- Euh! Han? dit-il surpris.
- Utilises ton petit cerveau, ce n'est pas évident, mais je vais te donner quinze minutes, le temps que ton cerveau puisse réagir.
- Qu'as-tu dit? demanda-t-il.
- Tu as compris ce que j'ai dit, dit-elle.
Elle frotta son corps contre le sien, comme une chatte en chaleur. Elle le regarda avec une touche sauvage.
- Est-ce que tu es assez intelligent pour improviser? demandait-elle.
- Tu vas me tuer, tu sais! dit-il en la regardant attentivement.
- Tu sais, toute cette histoire pour une journée d'abstinence, c'est incroyable.
Ses yeux étaient brillants. Elle était surprise, et était fascinée par l'intensité de son regard. Elle fronça les sourcils, essayant de se ressaisir. Elle se souvient de leur première réunion. Elle se souvient des milliers de frissons, elle sentit dans son corps, lorsque Chung avait touché sa main la première. Elle se souvient aussi, qu'elle l'avait trouvé si beau et c'est toujours vrai.
Il eut un petit rire en s'approchant d'elle. Il a mis son nez dans son cou. Elle laissa échapper un gémissement, et il la chatouillait.
Il glissa ses lèvres sur sa gorge, et il embrassa tendrement ses lèvres. Sa main se posa sur son cou. Ce baiser était douceur et de tendresse. Ce baiser, même s'il était chaste, était sensuelle. Il voulait, qu'elle ressente les sentiments qu'il avait pour elle, sans avoir à lui dire. Avec regret, elle s'éloigna et embrassa sa joue, et elle s'éloigna, encore une fois.
Elle a retiré son bras autour de son cou, et retourna à la cuisine.
Elle entendit des pas derrière elle. Elle se retourna, il était là, le regard plus sauvage encore.
- Je ne veux pas t'entendre dire que tu ne veux pas, dit-il froidement. Parce que je risque de le prendre très mal.
Il la saisit par le bras. Elle devait courir pour suivre la cadence de ses pas. Il l'emmena dans la chambre violemment.
Il ne pouvait pas s'empêcher de prendre le contrôle, comme d'habitude. Chung la jeta sur le futon, brusquement.
Ses reins étaient ai puissants, et ses yeux semblaient plus noirs qu'à l'habituel, il a grogné, elle eut presque peur. Mais la tête lui, sous les vagues de désir qui l'envahissait. Pour la première fois, il voulait voir le plaisir, dans ses yeux. Il avait envie de lui faire mal, la pincer, la mordre. Elle n'eut le temps de respirer, qu'il était déjà en elle. Il se figea en elle, et prit son menton avec ses doigts et s'approcha d'elle.
- Je veux que tu me regardes ... Regarde-moi ou je te promets d'arrêter. dit-il avec une voix bestiale.
Elle tourna le regard quelques instants plus tard.
- Je t'ai dit de me regarder, dit-il en lui donnant un coup de bassin violent.
- Chung! Qu'est-ce que tu as? demandait-elle.
- Rien.
Ses hanches vinrent rencontrer les siennes. Ses gémissements et grognements envahissaient toute la chambre. Elle serra ses épaules, lorsqu'il sentit qu'elle était prête à savourer pleinement. Il s'arrêta brusquement.
- Que fais-ti? elle demanda avec mécontentement.
- Je ferme la porte, dit-il.
- Nous n'avons pas de porte! dit-elle en souriant.
- Je viens de créer un!
- Oh!
- C'est ennuyeux tous ces gens savent ce que nous faisons. Cet auteur n'a aucun respect pour notre vie privée.
- Hum!
À suivre ...
_____________________Je l'avais dit que j'allais être raisonnable. Il fallait bien que ça arrive, mais ça passe mieux avec un peu d'humour... C'est chiant. Mais bon... j'imagine qu'ils ont dû continuer après. Mais ça...
Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.
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