mercredi, mars 30, 2011

Amour éternel - L'amour authentique - Chapitre XLII



L'amour authentique 

XLII

Chung regardait sa montre, il était 19h30. Il se demandait bien ce que Madailéin faisait. Il dirigea son regard vers Mori et lui donna une petite tape sur l'épaule.

- Les femmes! Elles nous font toujours attendre! dit Chung.
- Elle n'a jamais été ponctuelle! dit Saraid.
- Tu te trompes. Si ce n'est pas important, elle peut arriver avec quelques minutes de retard, mais si ça l'est à ses yeux, elle est toujours à l'heure précise! Chung fixa Saraid intensément.
- Je blaguais c'est tout! Tu es trop grognon! dit Saraid.
- Elle n'est pas encore arrivée, et ça m'inquiète. dit Chung.
- Elle veut que son entrée soit remarquée! dit Saki.
- Elle ne ratera pas son effet! dit Saraid en regardant Chung.

Au même moment, Kido se dirigea vers Chung et le prévint qu'un inspecteur de police veut le voir. Il s'excusa et alla le voir. Lorsqu'il aperçut l'homme debout dans l'entrée, il vit que l'expression sur son visage était alarmante.

- Vous êtes Monsieur Chung?
- Aux dernières nouvelles, c'est ainsi que je m'appelle! Que me voulez-vous?
- Votre femme se nomme Madailéin ?
- Il lui est arrivé quelque chose! Arrêtez votre scénario et allez droit au but!
- Vers 18h40... Sa voiture a explosé. Votre femme est morte sur le coup. Je suis désolé, Monsieur Chung.
- Vous êtes désolé! cria Chung.
- Savez-vous si des personnes auraient voulues lui faire du tort? Des témoins ont vu deux hommes qui tentèrent de s’échapper. Ils étaient salement amochés sans doute à cause de l’explosion.
- ...
- Monsieur Chung, je comprends ce que vous ressentez, mais si vous voulez que nous retrouvions les coupables, vous devez nous répondre!
- Je n'arrive pas à imaginer, qu'une personne pouvait désirer la mort ma femme!
- C'est peut-être vous qui étiez visé!
- Trouvez ces crapules!
- Nous savons qui vous êtes, Monsieur Chung. Mais, ne faites rien qui pourrait nuire à notre travail.
- Je suis plus vite que vous! J'espère que ce dossier ne sera pas placé sous les anciens! Je connais des gens qui pourraient vous rendre balayeurs de rue, si vous n'agissez pas!
- Veuillez me suivre, monsieur Chung.

Chung s’exécuta et suivit l'inspecteur.

- Ecoutez ce que j’ai à vous demander est assez éprouvant, Je suis sincèrement désolé. Je sais que c’est dur pour vous mais j’aurais besoin que vous veniez identifier le corps une fois à la morgue.

Chung hocha la tête. Le corps fût emmené à la morgue, Chung était toujours cloué au sol, peut-être espérait-il que quelqu’un viendrait lui dire que tout cela était faux.

Saki et Mori étaient derrière lui.

- Chung, il faut que tu y ailles. dit Mori.

Il les regarda, puis suivit l'inspecteur dans la voiture de patrouille.

Cela faisait déjà plusieurs heures que Chung était questionné par l'enquêteur, il était fatigué.

- Pourquoi vous me posez toutes ces questions?
- Ecoutez, nous ne sommes pas en mesure de vous répondre.
- Oh que si vous allez me répondre!!!

Un autre inspecteur entra alors dans le bureau. Il regarda alors l'enquêteur et lui demanda de sortir.

La porte claqua.

- Chung, si nous vous posons autant de questions, c’est que quelque chose de grave pourrait se préparer.
- Quoi?
- Vous savez de quoi je parle. Votre femme faisait partie du clan O'Mahony. Ils ont sans doute appris la mort de votre femme.
- Et après?
- Il vont sans doute vouloir venger sa mort en assassinant les personnes qui ont causé sa perte.
- Ce serait une bonne chose, dit Chung.
- S'ils doutent que vous êtes responsable, ils vont rassembler beaucoup d’hommes pour se débarrasser de vous.
- Tout ce que vous me dites est ridicule.
- Je vous en prie, faites attention, il pourrait s’attaquer à vous n’importe quand.
- Ils me connaissent, ils savent qui je suis, je ne suis pas inquiet.
- Ce clan O'Mahony comporte 16 hommes qui sont les ancêtres de Mellan O'Mahony, celui qui a tué 50 britanniques à main nue, seul et en une seule nuit. Ils sont tous entraîner pour tuer de sang froid.
- Je vous dis que je ne les crains aucunement.
- C’est comme vous voulez….
- Je peux rentrer chez moi maintenant? dit-il.
- Bien sûr, je vous fais raccompagner chez votre ami Mori.

L'inspecteur observait Chung sans être capable de bouger. Il avait le visage crispé et ses yeux étaient remplis de colère. Il sait quel genre d'homme, il est.

Chung fut reconduit chez Mori. Il resta immobile dans l'entrée, incapable de bouger. Il s'appuya contre le mur et se laissa tomber sur le plancher en hurlant. Mori tenta de le maîtriser, mais sans résultat.

- Qu'est-ce qui s'est passe, Chung? dit Saraid.

Chung dirigea son regard vers Saraid.

- C'est moi qu'ils voulaient, rien que moi, c'est ma faute!

Il donna des coups de poing sur le mur.

Saki lui pria d'arrêter en voyant sa main couverte de sang.

- Chung arrête ça! Dis-nous ce qui ne va pas! demande Saraid.

Mori regarda Saraid d'un air triste.

- Quoi?! Qu'est-ce qui se passe? cria Saraid.
- La voiture de... Il regarda dans le vide. La voiture de Madailéin a explosé. Elle est... Elle est morte sur le coup. cria Chung.

Saraid le dévisagea ne sachant quoi dire comme si elle ne réalisait pas ce que Chung venait de lui dire.

Chung agrippa Kido par le col de son veston et le secoua en le ruant de coups.

- Tu as tué ma femme! Sale fils de pute! cria Chung.
- Arrête Chung! Jamais il aurait fait de mal à Madailéin! Ce n'est pas le moment de déraisonner! hurla Sami.
- Ce n'est pas moi, je n'ai rien fait! Tu crois que j'aurais pu faire une chose pareille?!
- Tu ne l'aimais pas! Toi et ton foutu rendez-vous piégé! Qui me dit que c'est pas toi qui a organisé ça! cria Chung.
- Tu délires Chung, jamais j'aurais fait ça! cria Kido.

Saraid dut s'asseoir sur le banc qui longeait le mur de l'entrée. Elle venait de réaliser que pendant qu'ils rigolaient comme des fous, sa meilleure amie était décédée d'une manière tragique. Elle se trouvait impuissante. Elle essayait de mettre de l'ordre dans ses idées, mais elle n'y arrivait pas. Trop d'images et trop de mots défilaient dans sa tête.

Sami restait immobile. Il savait combien, Chung adorait sa femme. Il aurait aimé lui parler, mais une personne pourrait entendre la conversation. Et ce n'était pas le moment, Chung ne l'aurait pas écouté.

Il regardait la main droite de Chung pleine de sang. Ses yeux étaient dément et son visage était rempli de haine. Personne ne pouvait imaginer la douleur qu’il ressentait.

Chung regardait dans le vide. Il semblait pensif.

- Nous lui offrirons des funérailles dignes. dit Mori.

Le père de Chung, qui avait eu un pressentiment, s’avança vers son fils. 

- Que… Que s’est-il passé?
- Papa, je… je… n’ai su la protéger…

Il lui raconta avec peine la tragédie.

- Pourquoi tu as cette expression là? demanda sa mère.
- Elle ne peut pas être morte! dit Chung en regardant toujours dans le vide.
- Qu'est-ce que tu racontes! dit Kido.
- Vous ne comprenez pas, vous ne pouvez pas comprendre. Elle ne peut pas être morte, je le sentirais. Il y a quelque chose entre elle et moi, si elle meurt, je meurs.
- Dans un premier temps, il faut prévenir sa famille, dit son père calmement. Je vais envoyer des messages à sa famille pour qu’ils viennent le plus rapidement possible.
- Elle fait partie du clan O'Mahony, dit Saki.
- O'Mahony? dit le père de Chung. Elle a un lien de parenté avec Maireen O'Mahony?
- Oui, c'est son ancêtre, dit Chung. Elle avait la même marque sur son avant bras, cinq grains de beauté qui forment de constellation.
- C'est quoi ce délire, dit Sami.
- Elle avait la même marque que Mairenn sur le bras? demanda le père de Chung.
- Oui, répondit Chung. Je dois me rendre à la morgue demain pour l'identifier.
- Je vais y aller avec toi, dit son père.

****

Le lendemain, Chung et son père se rendirent à la morgue pour identifier le corps de Madailéin.

- C'est pourquoi? demanda le médecin.
- Madailéin Chung. dit-il.
- Vous êtes de la famille?
- Je suis son mari et voici mon père.
- Suivez moi!

La morgue était une pièce froide et métallique. Des dizaines de petites portes garnissaient les murs et il eut l'explication sur leur utilisation quand le médecin en ouvrit une et sortit le corps de sa femme. Il inspira un bon coup. Ce n'était pas la meilleure manière de la revoir pour une dernière fois. Elle était entièrement brûlée, on ne voyait qu'une moitié de son visage, le reste n'était que boursouflures. Cependant quelque chose clochait.

Le père de Chung fixait le corps, et il avait un drôle de pressentiment. Elle était méconnaissable. Seul son bracelet confirmait que c'était bien elle.

Le père de Chung s'approcha de Madailéin. Il souleva son bras droit. Le médecin lui demanda de ne pas toucher le corps, mais le père de Chung lui lança un regard qui le fit taire.

- Elle n'a pas la marque, dit Chung.
- Non, répondit son père. Le corps est trop brûlé pour qu'on le voit.
- Il y a un problème? demanda le médecin légiste.
- Ma femme avait une marque sur le bras droit, et elle n'y est pas.
- Il est possible que vous ne la voyez pas, son corps est brûlé entièrement. répondit le médecin.

Chung sortit et s’assit dans sa voiture. Il avait l'impression de pleurer pour la première fois de sa vie. Sa tête était adossée au siège et ses yeux étaient fermés. Les larmes ruisselaient sur son visage qui exprimait la souffrance la plus intense. Madailéin était morte. La femme de sa vie était morte. Trois fois de suite, il avait cru sa vie brisée et rompue à jamais mais il s’était toujours redressé. Tous ses espoirs de vivre un jour une vie normale et heureuse, s’envolaient en fumée avec elle. Il n’avait jamais imaginé son avenir sans elle, il ressentait à présent un vide absolu. Anéanti par la souffrance et n’étant plus que l’ombre de lui-même.

Son père le regardait, sans dire un mot.

****

Les journées passèrent, Chung était resté chez lui le temps que tout s’organisait. Les gens arrivèrent au fur et à mesure assez rapidement. mais il n’avait voulu voir personnes avant l’enterrement de Madailéin.

Sept jours plus tard, l’enterrement eu lieu tout le monde était présent, Mori et Saraid, Kido et sa femme, les parents de Chung, la mère de Madailéin, les deux cousines de Madailéin, Sami et Saki et plusieurs amis et parents.

Chung était devant, les larmes coulant sur les joues. Kido l'aborda…

- Je suis désolé Chung, je comprend ce que tu ressens.
- Non, tu ne peux pas comprendre, j'ai perdu celle que j'aime et tout ça par notre faute, tu ne peux pas comprendre!
- Chung calme-toi s’il te plaît, lui dit Saraid.
- Laissez-moi tranquille! cria Chung.

Chung hurlait à présent.

Sa réaction avait fait reculer de peur beaucoup de personnes, le silence régnait.

- Je pars, dit le père de Chung à l’ensemble des personnes.
- Où vas-tu? lui demanda sa femme.
- J’ai quelque chose à vérifier concernant la mort de Madailéin.
- Puis-je venir avec vous, demanda Saki.
- Ça ne me dérange pas!

Chung ne pouvait imaginer, qu'il devra vivre sans sa femme. Il fixait le cercueil sans manifester la moindre émotion. Ceux qui ne le connaissaient pas, auraient pu croire qu'il était détraqué. Il se balançait de droite à gauche comme s'il avait perdu la raison. Lors de l'inhumation, il restait à l'écart de tout le monde et parlait à personne.

Sa réaction fut très violente, lorsqu'on fit descendre le cercueil de sa femme en terre. Il se jeta parterre et lui dit qu'il irait la rejoindre, qu'elle ne sera pas seule très longtemps.

Les gens présents le regardaient sans rien dire.

Saraid a prit Chung par le bras lui demanda de se relever. Il restait au sol.

Saraid lèva les yeux vers le ciel.

- Madailéin, ne le laisse pas comme ça! Aide-le, je t'en supplie! implora Saraid. Des larmes coulaient sur ses joues. 

Quatre hommes richement vêtus, attira l'attention de Chung. Ces hommes avaient l'air très sympathiques, il sentait des ondes positives émanant de ces étrangers.

Ils lancèrent un regard à Chung.

- Qui sont ces personnes, demanda Sami.
- Je crois que ce sont des membres du clan O'Mahony, dit Mori.
- Tu crois qu'ils viennent pour venger la mort de Madailéin en pensant que tu es responsable? demanda Sami.
- Non, je serais déjà mort, répondit Chung.

Chung fixait alors avec plus d'attention les hommes, ils avaient vraiment l'air gentils.

- Ils doivent être de rang social très élevé, regarde comment ils sont sapés, dit Saki.

Kido en relevant un sourcil.

- Si ces hommes vous font un commentaire, vous baissez votre tête et vous consentez! répondit Mori.
- Je ne me mettrai jamais à genoux devant quelqu'un, murmura Saki.
- J'ai su qu'ils étaient comme des vélociraptors. répliqua Sami.
- Tu exagères, comme toujours, répondit Chung.

Les hommes hochèret la tête sans rien dire.

Mori le regardait étrangement, mais il n'était pas le seul. Les hommes l'observaient plutôt comme si Chung les intriguaient. Pensaient-ils qu'il était coupable?

Chung avait sa petite idée sur les coups d'œil étranges qu'ils lui jetaient. 

- Madailéin t'a déjà dit quelque chose à propos du Clan O'Mahony? demanda Mori.
- Je ne sais presque rien sur eux. Je sais juste qu'ils existent.
- Ils me donnent la chair de poule, dit Sami. On dirait qu'ils ne nous aiment pas. Ils ressemblent à des vampires. Ce qui devrait largement nous convaincre, de ne pas aller leur poser des questions.
- Je connais quelques bribes d'informations à leur sujet, mais ils sont rares et leurs renseignements plus ou moins vérifiables. dit Mori.

Les hommes firent un pas en avant et tournèrent leur regard vers Sami. Ils le saluèrent d'un signe de tête et ils quittèrent en marchant un derrière l'autre.

- Pourquoi ils t'ont salué, dit Mori.
- Je sais pas, répondit Sami.


à suivre...

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Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans

l'autorisation de l'auteure.

1 commentaire:

  1. Thank you for sharing the info. I found the details very helpful.

    paxil

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