dimanche, mars 27, 2011

Amour éternel - L'amour authentique - Chapitre XXXIX


L'amour authentique 

XXXIX

Madailéin profitait de l'absence de Chung pour commencer à préparer son anniversaire. Il souhaitait que ses trente-trois ans soient célébrés dans la tranquillité et l'harmonie.

Ils étaient mariés depuis un mois jour pour jour. Il lui avait offert la plus extravagante des journées, même un peu trop à son goût. Les mariages irlandais sont souvent extravagants, mais celui-ci gagnait la palme. Ce jour qui mettait fin à deux années d'attente. Depuis qu'elle l'avait vu pour la première fois, elle avait su sans l'ombre d'un doute qu'il ne serait pas simplement un homme de plus dans sa vie. Surtout qu'après la mort de Sato, elle s'était refermée sur elle-même et n'envisageait pas rencontrer un autre homme, même à son jeune âge, qui pour d'autre, avoir trente ans, elle était considérée comme une vieille peau finie, selon les dires de certaines personnes de l'entourage de Chung. 

1- Elle se disait qu'il avait sûrement eu un problème de fonctionnement à la sortie de l'usine puisque cela ne semblait pas le déranger. Le responsable du contrôle et du bon déroulement de toutes les étapes de fabrication du produit jusqu’à sa sortie, et ainsi analyser une défectuosité pour trouver le problème n'a peut-être pas été fait et elle se compte très chanceuse. Mais bon, elle imagine que la défectuosité du produit causée par une mauvaise manipulation n'est pas couverte pas la garantie. Elle est tombée sur le "seul" produit défectueux parmi des milliards. C'est pas rien. 

Étrangement, Sato devait provenir de la même usine. Et à bien y penser, Mori et Saki aussi. Avec la jalousie et... la virilité soi-disant non-apparente comprises. Elle trouvait plutôt drôle la vision que peuvent avoir certaines personnes sans même avoir à priori, discuté avec les personnes concernées.*

Elle éclata de rire toute seule dans la cuisine. Elle sursauta lorsque Chung arriva derrière elle.

- Ah Seigneur! Tu m'as fait peur! dit-elle. Je croyais que tu serais parti pour la journée! ajouta-t-elle surprise.
- Je n'ai plus le droit de venir chez moi, dit-il. Si tu peux penser une seule seconde que j'arriverais à garder mes mains éloignées de toi, c'est que tu aurais intérêt à consulter et vite.
- Merci chéri, comme c'est charmant. dit-elle en caressant son visage.
- Pourquoi tu riais tout à l'heure, demanda-t-il.
- Non rien...
- Allez dis-moi! dit-il.

Ses mains la serrèrent contre lui de plus en plus.

- Tu en auras envie même quand je serai vieille? dit-elle avec un sourire.
- Même quand je serai vieux! dit-il. Alors pourquoi tu riais? incista-t-il.
- Je pensais à certaines choses c'est tout...
- Quelles genres de choses!

Ses lèvres effleuraient sa clavicule qui était mise à nue dû au débardeur qu'elle portait. 

- Tu ne peux même pas t'imaginer les choses que j'ai envie de te faire! dit-il.
- J'étais occupée, tu vois! dit-elle.
- Occupée à faire quoi? Tu attendais quelqu'un? dit-il en pinçant légèrement sa taille.
- Non, c'est ton anniver(...)

Soudain, ses mains déchirèrent facilement son débardeur en deux.

- Tu te sens vraiment obligé de faire ça à chaque fois? demanda-t-elle.
- Tu t'en fiches pas mal, murmura-t-il, et je suis trop occupé pour en débattre.
- Tu sais le nombre de vêtements que tu as déchiré ces deux dernières années?! dit-elle.
- Non...

L'ondulation des muscles en dessous sa peau la fascinait, et il en tira avantage pour déboutonner sa jupe et la retirer, entrainant mes sous-vêtements avec. Elle était encore embarrassée d'être exposée devant lui.

Il la prit par les cheveux et lui tira la tête en arrière. Il approcha sa bouche de son oreille.

- Tu m'aimes? demanda-t-il.
- Oui, répondit-elle.

Ses mains étaient partout à la fois. Elle luttait pour respirer à chaque lente et douce caresse.

- Calmes-toi, tu es trop nerveuse, dit-il. 

Sa bouche frôlait sa nuque et atteignit ensuite la sienne. La sensation qu'il laissait sur sa bouche était suffisant pour lui faire oublier le moment où il se sépara de son pantalon. Elle ne s'en rendit compte que lorsqu'elle sentit sa fermeté se presser contre elle.

- Oh! Pardon! murmura-t-il.

Il gémit silencieusement, en la serrant contre lui. Leurs âmes semblaient se fusionner l'une à l'autre.

Elle commençait à lui prouver son impatience, c'était le moment qu'il préférait pour la taquiner. Ils considéraient ces moments comme privilégiés, uniques. Le prolongement de leurs êtres, de leurs coeurs ou la séparation, est inexistante. Un seul coeur, une seule âme. Rien ne peut les séparer. Leurs âmes sont unifiées, s'oubliant dans ce labyrinthe de sentiments profonds et sincères, d'où découlent souvent l'incompréhension des autres. Il sentait une profonde tristesse que certaines personnes refusaient de la voir avec les yeux du coeur, ne peuvent la reconnaître. Mais, il n'avait pas envie de passer à côté du bonheur, son seul bonheur.

Elle se fixait à son corps, si robuste et frais, si stimulant d'une certaine manière. Il bougeait sur un rythme régulier, parfaitement sous contrôle et calculé. Le feu les consumait de l'intérieur. Ses grognements furent tout ce que ses oreilles purent percevoir alors qu'elle atteignait son paroxysme.

Il fourra son nez dans son cou et sa peau fraiche était parfaite contre la sienne, surchauffée comme elle l'était.

Ces moments l'aidait également à découvrir cet homme, cet homme qu'elle aimait. Elle pouvait l'admettre, elle était heureuse, heureuse de ne pas avoir écouté tous ces propos, ces ragots.

Après être passés sous la douche, ils se rhabillèrent et se rendirent au salon.

Elle regardait la photo de mariage. En la contemplant elle avait l'impression que sa personne avait irradié sur elle.

Les lèvres de Chung se posèrent sur son oreille comme s'il avait lu dans ses pensées.

- La plus belle chose qui m'ai été donné de voir est toi le jour de notre mariage, dit-il en l'embrassant sur la tempe.
- Tu mérites tellement plus que ce que je suis capable de te donner, et pourtant toi, tu m'as tout donné.

Sa main caressa le bas de son dos et elle lui sourit. Il lui rendit son sourire et l'embrassa tendrement.

- Arrêtez ça tous les deux, les coupa Sami. Il est l'heure de fêter ton anniversaire dignement, sans vos trucs obscènes!
- Sami, tu ne peux pas frapper comme tout le monde! dit Chung froidement.
- Ce n'était pas fermé, dit Sami. Euh Madailéin! C'est mon anniversaire bientôt, moi aussi, vais-je avoir droit à ce genre de traitement! ajouta-t-il avec un sourire.
- Samiiii.... dit Chung en lui jetant un regard glacial.

Sami grogna et ouvrit la porte pour aller sur la terrasse.


à suivre...


* Le flash back du mariage se fera dans les chapitres à venir...

1- Ce n'est qu'un petit clin d'oeil ce que les gens peuvent dire et redire... Des préjugés... j'en ai eu et j'en ai encore... je suis rousse tous les propos que j'ai pu entendre qui sont plus souvent péjoratifs. Et sur les irlandais... les irlandaises ont mauvais caractère... bien oui, il y a des gens avec de mauvais caractères et ce n'est pas associé à une nationalité. Et la plupart ne connaissaient pas d'irlandais et n'avaient jamais mis les pieds en Irlande. Pour parler, affirmer et prétendre que toutes les personnes sont identiques... voilà pourquoi j'ai fait référence à la fabrication en usine...


______________________________



Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Écrivez un commentaire