vendredi, février 11, 2011

Amour éternel - Chapitre VII

*AMOUR ÉTERNEL*

- VII -


- C'est plein de monde dans les rues, c'est fou! ria CHung.

- C'est la St-Valentin, cette fête occidentale... minable. dit Sami.

- Pas parce que tu trouves cela minable, que tous les gens doivent penser de la même façon, dit Chung.


Sami leva les yeux et soupirant.

- Alors, puisque tu sembles aimer cette fête, tu as prévu quelque chose avec Zi, demanda-t-il avec un air mesquin sur le visage.

- Sami, je viens à peine d'arriver que tu commences déjà à me faire suer, dit Chung, froidement.

Sami soupira encore une fois.

- Alors tu as revu ta diablesse, passer devant ta boutique? C'est peut-être ton jour de chance... si c'est pour par amour, tu pourrais essayer de la baiser! dit Sami en souriant. Ou je pourrais m'essayer, un ou l'autre, elle n'en fera pas la différence, ajouta-t-il en riant davantage.

- Sami, je ne sais pas ce qui me retient de te foutre mon coup de poing sur la gueule, dit Chung en colère.

- Calme-toi, je plaisantais. Alors ta diablesse a reçu ta lettre? demanda Sami.

- Arrête de l'appeler comme ça, cria Chung. Et qui t'a parlé de cette lettre? demanda-t-il surpris.

- C'est ta soeur, elle était dans tous ses états. Si tu ne voulais pas qu'elle en parle, il aurait fallu que tu lui donnes sans le dire. Alors, elle a reçu ta lettre ou pas? demanda Sami à nouveau.

- Oui, elle m'a répondu qu'elle ne pouvait partager mes sentiments. Mais le plus étrange, elle m'écrit que mon frère avait été la voir à la librairie pour lui dire de ne rien tenter avec moi et il lui aurait présenter un irlandais. Ça fait un mois que mon frère est en Californie, dit Chung, tristement.

- Ah bon! C'est peut-être une façon polie de te dire qu'elle n'est pas intéressée. répondit Sami.

- Peut-être... Mais comment connaissait-elle l'existence de Zi, elle en a parlé dans sa lettre. demanda Chung.

- Ah là! Je ne sais pas. Mai a peut-être envoyé un de ses amis et lui a demandé de passer pour ton frère. Tu la connais, elle est prête à tout. répondit Sami.

"Et si c'était vrai, si Sami avait raison", se dit-il. "Mais je n'arriverai pas à oublier. Tout était là. Mes mots. L'émotion dans mon corps. Mes aveux. Et je la veux. Je la veux tellement fort que je n'en avais pas fermé l'œil de la nuit."

- J'aurais bien aimé qu'elle vienne me voir pour me parler. Mais je suppose qu'il ne faut pas trop tenter le Diable.

Sami maudissait cet éclat trop vif dans ses yeux. Il voyait clairement la déception sur ses traits, mais n'en laissa rien paraître.

Il regarda un moment dans le vide, puis un sourire apparut doucement sur ses lèvres.

- C'est une fille bien. souffla Chung sans le regarder.

- Tu ne la connais pas, dit Sami. Tout le monde peut se tromper.

Chung eut un sourire triste. Il se sentait mal. Tellement mal à cause de ce qu'il éprouvait.

- Je dois retourner à la boutique, dit Chung.

- Ok, dit Sami.

Il sortit sans rien dire.

Il retourna à la boutique. Il ne pensait à rien, il ne fallait pas qu'il pense, parce que ses sens appelaient les siens.

Il s'arrêta soudain, elle était là, devant lui. Elle sortait du restaurant, accompagnée par l'irlandais. Comme si elle sentait qu'une personne l'observait, elle se retourna et lança un regard à Chung, sous les yeux de l'irlandais mécontent.

Ils se séparèrent, et elle continua son chemin, seule. Elle passa à côté de lui, ne le regarda pas, comme si elle ressentait un malaise. Elle se redressa en le regardant. Son regard l'empêcha de prononcer un seul mot. Comme si son regard voulait lui dire qu'elle passait à côté de quelque chose sans lui.

Il voulait qu'elle soit hantée par ce moment. Il voulait juste lui faire comprendre qu'il l'aimait, même si il n'en avait pas le droit.

Trop de questions dans ses yeux. Pas assez de réponses dans sa bouche. Ses yeux l'incendiaient littéralement.

Il n'y avait que cette incompréhension, l'incapacité à saisir ce qui se passait entre eux, ce qui passait dans leur tête.

Son regard laissa passer toute une myriade d'émotions qui firent accélérer la cadence de son cœur. Il poussa un soupir agacé et il repartit et il continua son chemin jusqu'à sa boutique.

Il se sent coupable. Tous les jours un peu plus. il lui fit un signe de tête avant de s'éloigner rapidement comme s'il avait le Diable aux trousses.


****

Il avait tellement vidé sa tête, que son âme semblait vide de tout sentiment. A part quand il la voyait. Son amour pour elle et lui me ressautait inlassablement à la gorge.

Les jours passaient, il était comme un pantin qu'on avait doté de piles pour qu'il se déplace et qui se contentait d'agir automatiquement.

Il se rendait à sa boutique, il voyait ses amis, sa sœur comme si tout était normal et logique. Comme il le faisait avant. Tout s'agitait autour de lui. Tout le monde faisait sa vie, avait repris le cours normal de son existence. La sienne s'était arrêtée au moment où il avait posé consciemment ses yeux sur elle.

Il l'impression que quelqu'un avait appuyé sur le bouton qui avait mis fin à sa vie depuis.

Il y pensait presque tout le temps sans vraiment y penser. Il la voyait sans vraiment la voir. Il revoyait son visage dans implanté dans sa mémoire. Depuis le jour où il l'avait rencontré sur la rue. il n'avait pensé à rien sauf à l'amour qu'il avait pour elle, qui lui faisait mal, plus intensément chaque jour.

Il sortit prendre l'air devant sa boutique. Il leva les yeux, et il la vit passer de l'autre côté de la rue. Voulant cacher son émoi, il entra dans sa boutique.

Il s'assit sur le banc derrière le comptoir, tête baissée et inspira profondément, le cœur lourd, l'estomac contracté.

Il sursauta en croisant un son regard, ses joues rouges alors qu'elle avait encore la main sur la poignée de la porte de sa boutique, elle hésita et se détourna.

Toujours assit derrière le comptoir, il était incapable de boucher, incapable de prononcer un mot ou sortir pour tenter de la rattraper.

"Ressentait-elle ma détresse et mon désarroi? L'Amour et la Passion. Le premier m'est inaccessible, et la seconde interdite." se dit-il.

Il avait l'impression de se briser en deux.

Il ne savait pas vraiment que penser des regards qu'ils échangeait, comme si cela était mal, très mal.

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