samedi, février 12, 2011

Amour éternel - Chapitre XIII















*AMOUR ÉTERNEL*

- XIII -

Elle le serre tendrement, autant qu’elle l’aime, pour qu’il le sente sans qu’elle ait à le dire. Elle passe sa paume sur son torse, en carressant les dénivelés, par discrétion et pudeur mal placée. Il caresse sa main, son avant-bras, son contact est si doux, elle ferme les yeux pour ne plus sentir que sa peau sur la sienne. Elle avance ses doigts vers son visage, et elle le parcourt d’un frôlement appliqué, il frémit.

Sans prévenir, elle glisse son index entre ses lèvres, puis l’ôte aussitôt. Elle continue à passer la pulpe de ses doigts sur ce visage qu’elle aime tant, puis elle revient vers sa bouche, créant un frisson délicieux.

Il soupire et se tourne alors vers elle, la prend dans ses bras, elle glisse sa cuisse entre les siennes, elle se colle à lui, aussi près qu’elle le peut, son corps a envie de se fondre dans le sien. Elle laisse sa main courir sur son torse, dans son cou, elle ne sait plus, qui carresse qui, où il la caresse, elle ne sent que son âme, elle ne pense qu’à se repaître de sa présence, de son être, elle mord son menton, ses joues, elle tourne longuement autour de sa bouche.

Il la repousse soudain, et se dresse au-dessus d’elle. La regardant droit dans les yeux, il glisse lentement ses mains sur son ventre, puis les seins. Il les prend comme s’il tenait des fruits mûrs et sucrés, prêts à éclater sous une trop forte pression. Il la recouche d’un geste brusque, commence à embrasser son corps, l’agace d’hésitations, de promesses, de papillonnages.

La tête lui tourne, elle gémit pendant qu’il la découvre. Elle est perdue dans son propre plaisir, tout le reste n’existe plus, il revient vers elle, embrasse son cou, enfouit sa tête dans ses cheveux que la barrette n’a pas retenu très longtemps.

Elle le repousse, elle a besoin de se retrouver. Il prend un air surpris. Elle s’assoit en face de lui, il essaye de la recoucher, elle résiste, il essaye de protester. Il grogne en lui rejetant la tête en arrière. Brusquement, il l’embrasse à pleine bouche. Ses yeux se plongent dans les siens, l’introduisant son âme en elle. Un éclair d’extase traverse son corps tandis que son esprit pénètre dans le sien. Leurs corps se touchent à peine, mais se fondent et se parlent.

Elle le regarde et elle rit, au bord des larmes. Il n’y a que lui, qui lui fasse cet effet. Il est heureux de l’avoir comblée, il lui pose la question du regard et elle lui répond d’un sourire, oui, elle est bien, oui, son bonheur est parfait que quand elle l’a senti, tremblant dans ses bras.

Il se recouche à côté d’elle, sur le dos, et l’attire au-dessus de lui. Ses cheveux caressent son torse. Elle commence se moquer de son besoin de dominer. Il réagit aussitôt, la soulève et commence à jouer avec son esprit et joue avec ses sens avec violence et passion. Elle sent sa chaleur tout au fond d’elle, dans son âme, dans sa chair, et son esprit s’envole.

Elle se penche sur lui et l’embrasse, ses mains se perdent dans ses cheveux, s’y accrochent désespérément, sa bouche a besoin de la sienne, elle a besoin d’être près, toujours plus près de lui. Il commence à gémir, de plus en plus fort, de plus en plus vite.


****

Les doux baisers remontant son bras, la réveillèrent pleinement. Les yeux troublés par le sommeil, elle regardait cet homme aux cheveux ébène, le regard noir et sombre.

Elle sentit sa peau caressée, et son corps était couvert de gouttelettes d'eau. Tournant le regard vers le feu, elle vit sa robe posée sur le parquet.

Voyant son corps dévêtu, elle ne put empêcher ses joues de rougir, gênée. pendant que le bois crépitait faisant des étincelles, celles-ci semblaient cadencer avec les battements de son cœur.

L'homme tenait à la main un tissus mouillé. Elle comprit qu'il avait lavé son corps endormi. Il le déposa près du foyer. Puis se penchant sur elle, avec une douceur presque divine, il planta ses doigts dans sa chevelure. De ses doigts il peignait ses cheveux. Elle sentait dans la douceur de ses gestes, une telle tendresse.

Sous ses mains, elle se sentait entièrement femme. Il finit d'étaler ses cheveux sur le tapis quand de ses deux mains, il descendit sur son visage, le toucher chaud et léger, la fit frissonner. Elle se sentit rougir, en voyant ses mains caresser son corps tout entier.

Il s’approcha de son visage, son souffle vint envahir son esprit déjà très troublé.

Elle ferma les yeux, quand ses lèvres palpitèrent sous les siennes, en picorant sa bouche comme un oiseau picore un fruit bien mûr. Puis elle sentit les mains passionnées venir saisir sa poitrine, ses doigts dessinant ses courbes. Elle aimerait s'agripper à son cou, à ses cheveux, mais elle était figée sous ses caresses. 

De ses lèvres, il traçait un chemin descendant sur sa peau nue, frémissante. Elle ferma les yeux, alors qu'elle sentait son souffle chaud caresser ses lèvres remplies de désir. Elle sentit qu'il tentait d’entrouvrir sa bouche, de sa langue soyeuse. Elle sentit prise de vertiges.

Ses ongles s'agrippaient au tapis, elle n'arrivait pas à empêcher son corps de se tordre, sa tête de se tendre vers cette langue, dont elle voulait sentir au plus profond d'elle-même. Les caresses se firent plus voluptueuses. Il prenait plaisir à la chatouiller de désir.

Elle rouvrit les yeux, lorsque son corps tremblant, ne pouvait plus tenir. Elle échappa des cris rauques, les yeux plongés dans les siens. Le feu pour seul témoin de leur étreinte fabuleuse entre ses mains, à la fois douces et viriles, de cet homme de courage, de cœur et au regard de velours.

Ils desserrent leur étreinte, elle se redresse, le regarde dans les yeux, ils sont spirituellement épuisés. Leurs corps trempés, leurs esprits troublés, leurs sourires vagues. Mais leurs âmes rassasiées.

Lorsqu'elle se réveilla le lendemain, il était étendu près d'elle. Il la couvait d'un regard audacieux, où se lisait tout l'amour qu'il ressentait pour elle. Le corps entièrement dévêtu, elle comprit qu'elle n'avait pas rêvé.

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Karole McDowell 2011 - (c) Toute reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.

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