jeudi, avril 07, 2011

Amour éternel - L'amour authentique- Chapitre XXI (corrigé)


L'amour authentique

XXI


Chung et Madailéin ont décider d’inviter des amis, ainsi que la sœur de Chung et son copain, dans leur maison pour le week-end.

Aussitôt que Mori fut sorti de la cuisine, Chung agrippa Madailéin fermement le bras et la retourna vers lui pour le regarder.

¾   Quelle partie n'as-tu pas compris quand je t'ai dit que je ne voulais pas que tu sois trop familière avec Stuart! a-t-il dit, furieux.
¾   C'est mon ami, je le connais depuis le primaire, je ne peux pas, ne pas lui répondre. Et si tu ne veux pas qu'il me parle, interdit-lui toi-même de me parler.
¾   Tu es mienne Maddie, et si tu ne veux pas que je lui fracasse la mâchoire à cet imbécile, tu vas chercher un très bon prétexte pour qu'il ne t'adresse même pas un regard!
¾   Je déteste qu'on m'appelle Maddie et lâche-moi, tu me fais mal.
¾   Tu m'appartiens, ne l'oublie pas.
¾   Je peux prendre mes propres décisions, ne l'oublie pas.

Les pas de Mori ont résonné, et elle s'est libérée de son emprise. Elle reconnaissait que sa jalousie la réjouissait, bien qu'elle ne sache pas si ce qui la provoquait était, par amour ou seulement son orgueil d'homme blessé.

Mai, la soeur de Chung et son copain sont entrés dans la cuisine. Elle a ensuite salué Madailéin, très enthousiaste comme toujours, et elle lui a souri mais la tension était palpable.

¾   C'est bizarre, à chaque fois je viens vous voir, vous faites toujours de drôles de têtes. La jalousie te ronge encore, cher frère? dit Mai.

Il grogna.

Ils ont pris le déjeuner dans un silence presque religieux, seuls Mai et son copain parlaient de temps en temps.

Saraid arriva elle aussi, dans la cuisine. Elles étaient très contentes de se retrouver après des mois de séparation. Elle était contente qu'elle et Mori filassent le parfait bonheur. Sauf que, c'est Stuart qui est venu la conduire jusqu'à la maison. Stuart, Saraib et Mai, ont alors proposé qu'ils jouent à quatre au Tennis.

Le jeu a commencé tranquillement, mais tout à coup Chung s'est mis à frapper la balle avec tellement de force que Stuart était obligé de lui répondre de la même manière. Mai, Saraib et Madailéin se sont retirées, voyant avec quelle agressivité se déroulait cette manche.

Chung regardait Stuart avec rage et Madailéin notait, qu'il avait la ferme intention de le frapper avec la balle et si Stuart n'avait pas été aussi habile pour lui renvoyer, il y serait amplement parvenu. Mori était dans son coin en train de siroter un verre et il avait le sourire aux lèvres, et secouait la tête à l'occasion.

Mai a suggéré de rentrer et moyennement convaincues, elles l'ont suivi puisqu'elle les a traînées à l'intérieur, mais Madailéin connaissant Chung, n'était pas rassurée de ce qu'il pouvait se passer, s'ils restaient seuls.

Chung et Stuart ont fait leur apparition quelques minutes plus tard.

¾   Madailéin, nous devons aller au magasin. dit Chung, sérieux.
¾   Saraib vient d'arriver, je voudrais passer quelque temps avec elle!
¾   Allez-y, je vais rester avec elle, nous allons discuter. dit Mai.
¾   Oui, c'est une bonne idée! dit Saraib.
¾   Et ramène de la bière, Chung, dit Mori!
¾   Ouais, c'est une bonne idée, renchérit Stuart.

Chung a regardé Stuart et est allé dans la cuisine pour récupérer ses clefs de sa voiture. Elle n'était pas très chaude de vouloir y aller. Elle ne voulait pas qu'il recommence avec ses reproches, mais en voyant Mai et Saraib absorbées par leur conversation, elle décida d'y aller. Après tout, ils seront dans un lieu public. Chung déteste les histoires dans les lieux publics.

Elle se rendit jusqu'à la voiture et Chung a ouvert la porte pour qu'elle puisse monter. Il fit le tour et est monté. Sans rien dire, il démarra la voiture et ils sont partis.

¾   Pardonne-moi, pour tout à l'heure. a-t-il dit, tandis qu'une musique se faisait toujours entendre. Mais la simple pensée qu'il te touche me rend malade. Je sais qu'il est ton ami d'enfance, mais tu es déjà sortie avec lui.

Madailéin resta silencieuse alors qu'il s'arrêta à un feu rouge.

¾   Je ne peux pas me faire à cette idée. Je suis désolé d'avoir perdu les pédales, s'il te plait, pardonne-moi.
¾   Après combien d’années, tu vas te rendre compte que je t'aime? demanda-t-elle ironiquement.
¾   Je sais que tu m'aimes, je regrette.
¾   Et puis, c'était quoi tout ce débordement de virilité au tennis?
¾   Une manière très ancienne de... démontrer qui est le plus fort.
¾   Ça ne se démontre pas de cette façon. J'ai pensé un moment, que tu voudrais lui faire sauter la cervelle, tellement tu le regardais avec rage.
¾   Hum!
¾   Quoi hum? Regarde-moi Chung, tu n'y as pas pensé j'espère! Regarde-moi!
¾   Je dois regarder devant moi, je conduis.
¾   Nous sommes sur un feu rouge, tu peux me regarder!
¾   Tu me pardonnes? a-t-il demandé avec un visage repentant.
¾   Je parle sérieusement.
¾   Ok, l'idée m'a effleuré l'esprit, tu es contente? Bon que dois-je faire pour me faire pardonner?
¾   Te comporter comme un homme, pas comme un enfant. 
¾   Comme un homme? C'est ce que j'ai fait au tennis.
¾   Ah! elle se tourna pour regarder par la vitre.

Ils sont arrivés au centre commercial et il est descendu pour lui ouvrir la porte, et lui proposa sa main. Elle détourna le regard et commença à marcher sans attendre qu'il ait refermé la portière. Il la rattrapa et prit sa main en la tenant fermement pour éviter qu'elle ne la retire. Ils sont entrés.

¾   Oh! Regarde de la nourriture pour chien? Je verrais bien Stuart attaché dehors avec son plat.
¾   Oui et je te vois déjà sortir pour lui flanquer des coups de pieds.
¾   J'aime quand tu lis dans mes pensées, mon amour.

Elle lui sourit en secouant la tête.

¾   Vous avez une jolie femme, dit un homme en regardant Chung.
¾   Merci! dit Chung froidement.
¾   Vous êtes jolie mademoiselle! dit l'homme à Madailéin.
¾   Merci du compliment, vous êtes gentil. répondit Madailéin avec un sourire.

"Demande-lui de sortir avec elle pendant que tu y es" se dit Chung. "Il vient la draguer pendant que je suis là, c'est pas croyable"

L'homme quitta en saluant Chung avec un signe de tête. Et il fit un beau sourire à Madailéin. C'est surtout le sourire qu'il a fait, que Chung a vu.

¾   Tu vas bien, Chung? demanda Madailéin.
¾   Oui.

Chung lui a souri mais d'une manière très différente de celle dont il le fait normalement. Il la prit par la main et l'a invitée à le suivre.

Ils n'ont rien acheté. Chung est sorti du centre commercial en la traînant par la main.

¾   Tu es incroyable, tu te fais draguer pendant que je suis là et tu fais mine de m'ignorer. dit Chung en colère.
¾   Il ne m'a pas dragué et tu devrais être content qu'un homme me trouve belle, et il te l'a dit! Il n'a rien fait dans ton dos.
¾   Vous êtes très jolie mademoiselle. s'est-il exclamé, imitant sa voix. Et toi, tu lui fais un énorme sourire. Tu crois que je suis idiot? Ceci s'appelle flirter, ici comme en Chine. C’est quoi ce foutu pays? On drague la femme de l’autre sans se soucier du mec qui est avec elle?
¾   Les hommes ne sont pas différents d’un pays à un autre!
¾   Sauf qu’en Chine, j’aurais pu lui fracasser la tête à coups de bâton à ce con!
¾   Ah Seigneur! fit Madailéin.
¾   Je me demande bien ce qu'il aurait fait, si je n'avais pas été là!
¾   Il était blond, et je n'aime pas les blonds, je crois que tu devrais être le premier à le savoir, mieux que personne. dit-elle froidement.
¾   Si ça avait été un asiate, tu lui aurais sauté au cou! dit-il en la fusillant du regard.
¾   S'il avait été mignon peut-être, dit-elle ironiquement. Tu me connais, je m'envoie en l'air avec tous les asiatiques du Canada. dit-elle en retirant brusquement sa main de la sienne.
¾   Je suis un sombre idiot, je le sais. Je ne conçois pas l'idée qu'un autre homme te touche.
¾   Il ne m'a pas touché, je te ferai remarquer. Est-ce que je te fais une crise quand tu regardes une autre femme? NON. Alors fait pareil.
¾   Ouais, mais elles ne viennent pas me draguer quand tu es là, dit-il.
¾   Ah! Elles le font quand je n'y suis pas, dit-elle en plissant les yeux.
¾   Ce n'est pas ce que j'ai dit.
¾   Il me semble que tu l'aurais repoussée si une femme était venue vers toi, pfff. dit-elle.
¾   Oui, je l'aurais fait. À moins que (...)
¾   À moins que quoi? dit-elle en colère.
¾   Oh! Tu es jalouse, bébé.
¾   Non, je ne suis pas comme toi! dit-elle, en continuant de marcher plus vite que lui.
¾   Alors, tu me pardonnes ou pas?
¾   Non.

Il s'agenouilla devant elle, au beau milieu du stationnement.

¾   S'il te plait, ne me ridiculise pas devant les gens. Relève-toi.
¾   Je ferai ce qu'il faut pour que tu me pardonnes, tu n'es pas n'importe qui dans ma vie, je te l'ai déjà dit et je ne me lasserais jamais de te le répéter. dit-il.
¾   Dis-le en chantant pendant que tu y es! dit-elle en essayant de retirer sa main dans la sienne.
¾   Oh, oh my love! Oh my darling... I've hungered for your touch... A long and lonely time... And time goes by so slowly... And time can do so much... Are you still mine.
¾   Ah Seigneur, il chante maintenant. Relève-toi avant de me faire la honte du siècle.
¾   Alors, tu me pardonnes ou pas?
¾   Oui!!! Relève-toi maintenant.

Deux filles qui passaient par là, regardèrent Chung et lui firent un sourire.

¾   Vous êtes chanceuse d'avoir un homme aussi charmant! dirent-elles dans une seule voix.

Madailéin se retourna pour leur faire un sourire niais.

Chung bougea la tête pour voir les deux filles et leur fit un sourire.

¾   C'est quoi ce sourire? demanda Madailéin.
¾   Ce n'est que par politesse, dit-il.
¾   Tu ferais mieux de le ranger au placard ton foutu sourire.
¾   Tu es jalouse, bébé.
¾   Je ne suis pas jalouse, tu leur as envoyé une invitation, juste à les regarder. Ça te va bien de me faire un sermon. Et tu oses parler de Sami, tu les as regardées de la même façon que Sami m'a regardé. Tu n'es pas mieux que lui.

Il se releva brusquement et lui saisit le poignet.

¾   Madailéin, je ne veux plus jamais que ces mots sortent de ta bouche. Parce que si tu crois vraiment, que je ne vaux pas mieux que lui, il serait préférable qu'on mette fin à cette relation, même si je devrai souffrir comme jamais, dit-il avec des sanglots dans la voix.

Elle regrettait ce qu'elle avait dit, mais il le méritait.

¾   J'ai égratigné le héros?
¾   Madailéin, arrête... je suis sérieux.

Elle s'approcha de lui et passa les bras dans son dos, remontant peu à peu, puis elle posa la tête sur son épaule.

¾   Je suis désolée. Mais tu les as draguées quand même.

Il la repoussa.

¾   Non, qu'est-ce que tu veux que je fasse avec deux pétasses qui couchent avec trois mecs différents par semaine? Dis-moi?
¾   Nous sommes toujours dans le stationnement, dit-elle.
¾   Je n'en ai rien à foutre.

Elle s'approcha de lui à nouveau et elle se colla contre lui. Il la repoussa de nouveau.

¾   Je suis toujours en colère. dit Chung.

Il fut tenté de l'embrasser violemment, en la mordant cruellement, mais dès qu'elle posa ses lèvres sur les siennes, il se sentit submergé et il la laissa faire. Avant de perdre le contrôle de lui-même, il lui prit la main et ils se rendirent à la voiture.

Il démarra. Ils firent quelques kilomètres et la voiture fut alors prise de secousses et elle s'est arrêtée dans un coin plutôt désert. Il y avait seulement quelques maisons d'un côté de la rue et un petit bois de l'autre.

¾   Que se passe-t-il? elle demanda, étonnée.
¾   Je ne sais pas.

Il a essayé de redémarrer trois fois, mais rien ne s'est passé.

¾   Je crois bien qu'on est en panne... C'est chiant. 
¾   Qu'est-ce qu'on fait?
¾   On va attendre un peu, et je vais réessayer plus tard.

Elle laissa tomber sa tête sur l'appui-tête. Il s'est soudainement retourné et il l'a regardé. Il a caressé son visage. Il s'approcha et il l'embrassa lentement, sans rien tenter de plus. Il a commencé à la caresser lentement. Il s'est alors éloigné et a reculé son siège. Ses magnifiques yeux l'invitaient à s'asseoir sur lui.

Il l'embrassa à nouveau tandis que ses mains se faufilaient sous son sa jupe et caressaient sa peau. Il s'est approché et embrassa la partie dénudée de ses épaules. Elle haleta en sentant ses caresses.
¾   Tu n'aurais pas dû mettre une jupe si courte, bébé. s'est-il plaint, la voix entrecoupée.

Il lui sourit. Leurs visages étaient proches, que leurs nez se frôlaient.

¾   Bébé, tu me rends dingue!
¾   Tu m'as dit que tu voulais me quitter, c'est ta façon de me dire adieu?
¾   Arrête! Je ne te quitterai jamais. Mais tu as été odieuse avec moi, dit-il le souffle court. Je ne peux pas me passer de toi, et tu le sais.

Il l'a embrassé et elle s'éloigna. Elle s'est rassise sur le siège du passager.

¾   Qu’est-ce que tu fais? demanda Chung.
¾   Bien, je reprends ma place, pourquoi cette question?

Il la regarda et lui fit son éternel clin d’œil.

¾   Non Chung! Pas ici!
¾   Oh que oui! Reviens ici, dit-il.
¾   Oh que non! dit-elle en repoussant sa main.

Il détacha son pantalon, qu'il baissa jusqu'aux genoux.

¾   Viens ici, dit-il en la prenant par le bras pour qu'elle revienne sur lui.

Elle s'assit à califourchon sur lui et il la posséda. Il intensifia le rythme en la tenant par les hanches. Ses mouvements devenaient plus frénétiques, cherchant un seul objectif. Il mit fin au baiser, ses lèvres retrouvant son cou. Il s’arrêta au moment fatidique.

¾   C’est pas croyable ce que tu réussis à me faire! dit-elle.
¾   Tu n’as pas le choix!
¾   Comment je n’ai pas le choix? dit-elle.
¾   Tu ne peux pas dire non à ton homme! Je le prendrais comme une offense, dit-il.
¾   Ah Seigneur! fit-elle, en retournant à sa place.
¾   Bon, je vais essayer à nouveau!

Il tenta de démarrer, et la voiture répondit dès la première tentative.

Elle le regarda, en plissant les yeux.

¾   Ok, j'avoue ma culpabilité. La voiture n'a jamais été en panne. dit-il, avec un énorme sourire.






À suivre…




Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.

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