vendredi, avril 08, 2011

Amour éternel - L'amour authentique - Chapitre XXVI (corrigé)


L'amour authentique

XXVI


Très tôt le matin, Madailéin regarda par la fenêtre, il faisait un temps magnifique. Le soleil rayonnait de tout son éclat. Madailéin s'habilla et descendit lorsque Chung lui dit qu'il devait quitter. Elle arriva près de lui en lui donnant un léger baiser. Il partit en lui faisant son éternel clin d'oeil.

Elle ne sait pas si ça venait d'elle, mais il avait une manière de faire un clin d'oeil comme personne. C'est comme s'il pouvait parler. C'était peut-être le sourire qui l'accompagnait qui lui donnait cette impression.

Elle se rendit à la fenêtre pour le regarder partir. Il marcha jusqu'à sa voiture. Bon Dieu qu'elle aimait le voir marcher. Il avait la jambe droite légèrement arquée. C'est quand même étrange que cet amour ne diminue pas. Elle avait toujours l'impression de le rencontrer pour la première fois.

Elle se rendit à la cuisine et se prit un jus de canneberge. Elle entendit la porte de la maison s'ouvrir. Chung avait peut-être oublié quelque chose. Elle se rendit vers la porte d'entrée. Ce qu'elle vit n'était pas Chung.

Un homme, assez grand et large d’épaule, les cheveux blonds coupés court, la regarde dans le creux des yeux.

¾   Qu'est-ce que vous voulez? demanda Madailéin.
¾   Ton enculé de mec de merde a tué mon frère! cria l'homme.

Il l'agrippa par le bras et la renversa sur le sol. Il lui assena des coups au visage et dans le ventre en essayant de lui enlever ses vêtements.

¾   Je vais te faire ce que mon frère n'a pas pu terminer. Salope de merde.

Elle tente de se libérer, mais elle n'est pas assez forte. Lorsqu'il voyait qu'elle criait trop, il mit la main sur sa bouche pour qu'elle cesse de crier.

Le visage de l'homme était rempli de haine. Il sortit un couteau et l'approcha de son visage. Madailéin fixa le couteau qui se rapprocha de ses yeux.

¾   Tu as transpercé le genou de mon frère, je vais te laisser un petit souvenir qui va te plaire, dit l'homme.

Il la plaqua contre le mur.

Ses yeux se portent alors sur son agresseur, le sourire aux lèvres.

Il se colle contre elle, la maintenant toujours contre le mur. Ses yeux, son ton, son attitude, sa force. Elle tente simplement de s'extirper, de se débattre, elle s'acharne à vouloir se défaire de son emprise.

¾   J'aime que tu me résistes! dit l'homme.

Il se colle contre elle de plus en plus.

¾   Ton regard me fait de l'effet. Tu vas aimer ça te faire sauter par un homme, un vrai! On va voir si tu aimes ça. Sale pute!

Ses mains se font maintenant baladeuses, atterrissent sur ses fesses. Une fois de plus, elle se débat, essaie de mordre sa paume plaquée contre sa bouche, elle bouge dans tous les sens et tente de frapper comme elle peut le corps qui la maintient.

¾   Continue j'adore ça!

Son visage s'approche du sien, il attrape son menton et plaqua ses lèvres contre les siennes.

Incapable de bouger, elle fait la seule chose qui lui passe par la tête. Elle ouvrit sa bouche, et ses dents se referment avec force sur ses lèvres. Il se recule en hurlant. Il lui donne un coup de poing, fort, violent, et marqua sa joue. Sa tête tourne, les sons se font lointains, elle est sonnée.

¾   Sale pute de merde! cria l'homme.

Il frappe encore, plus fort et agrippe ses vêtements. Il la plaqua encore une fois contre le mur avec violence.

¾   Laisse-toi faire! cria l'homme.

Elle tourne la tête sur le côté droit. Elle entrevoit le poignard de son grand-père, le manche était décoré comme un anneau de Claddagh, un coeur tenu par deux mains, qui est surmonté d’une couronne. Les mains sont le symbole de la foi, tandis que la couronne symbolise l’honneur. Le cœur signifie l’amour.

Elle essaie de l'atteindre discrètement avec ses doigts.

Madailéin cessa de respirer quelques secondes. Elle le poignarda en plein ventre.

L'homme recula et se figea, sentant la douleur remonter le long de son corps avec une sensation des plus désastreuses. Il s’effondra à genoux, tremblant de tous ses membres.

Elle dégoulinait de sang et de sueur glacée. Il se toucha le ventre, et vit son sang sur sa main.

Madailéin sentit une chaleur envahir son corps tout entier. Un frisson parcourut sa colonne vertébrale. Ses membres se raidirent.

¾   Sato... murmura Madailéin. Sato est revenu... dit-elle dans un murmure à peine audible.

L'homme se figea davantage, en voyant Madailéin le visage crispé et les yeux révulsés.

Il était terrorisé par cet être qui ne semblait même plus humain, non, elle ne pouvait pas être humaine.

¾   Pitié… bafouilla-t-il.

Madailéin se mit à rire, un rire sadique, diabolique, glacial.

¾   Tu as osé poser tes mains sur moi! cria Madailéin. Tu ne sortiras jamais d'ici! hurla Madailéin à présent. Tu as osé souiller le corps que je n'offre qu'à... lui.

Il la regarda, terrorisé.

Elle respirait en émettant un râle, telle une asthmatique. Elle courut vers lui, leva son couteau et s’acharna sur le corps de l'homme.

Soudain, ce fut le vide, un poids en moins… Elle le voit couché sur le plancher du salon, gémissant.

Elle s'éloigne quelque peu, appuyée contre le mur, trop choquée pour réagir, trop choquée pour se ressaisir.

L'homme se releva avec peine. Il avait reçu 7 coups de couteau. Elle l'avait poignardé assez pour lui faire mal, mais dans des endroits qui le laisseraient en vie, mais il souffrirait énormément.

L'homme se dirigea vers la sortie. Elle le suivait des yeux, ne perdant pas de vue ses faits et gestes. Il la regarda, il était effrayé. Elle avait la tête baissée et elle le regardait le poignard dans la main droite, ses vêtements maculés de sang, à chaque respiration, sa cage thoracique se soulevait et s'abaissait. L'homme réussit à sortir de la maison, il marcha en chancelant. Il monta dans sa voiture avec difficulté. Il tenta de démarrer sa voiture. Elle démarra au deuxième essaie.

Madailéin ne bougeait pas. Elle restait au milieu du salon.

Quand Chung et Sami entrèrent 15 minutes plus tard. Il découvrit avec effroi le salon saccagé, Madailéin au milieu, ses vêtements plein de sang. Il voulut s'approcher d'elle.

¾   Ne t'approche pas de moi! cria Madailéin.
¾   Qu'est-ce qui s'est passé? dit Chung, en tentant de s'approcher d'elle une autre fois.
¾   Ne t'approche pas de moi! hurla Madailéin.
¾   Madailéin, c'est moi, c'est Chung. dit-il en la regardant.
¾   C'est à ça que ça ressemble une irlandaise en colère? murmura Sami.
¾   Sami, ce n'est pas le moment de plaisanter! hurla Chung. Madailéin, dis-moi ce qui s'est passé! cria-t-il.
¾   Le frère de celui que tu as tué la semaine dernière a osé poser ses mains sur moi! cria Madailéin.

Les mâchoires de Chung se crispent et ses dents se serrent. Cette fois tout va trop loin. Comment peut-on oser faire une telle chose? Il fulmine, il s'enrage, se laissa envahir par la haine.

¾   Chung, murmura Sami. Tu as vu ses yeux?
¾   Oui, je l'ai déjà vu comme ça. dit Chung.
¾   Mao! cria Madailéin.

Sami sursauta en entendant ce nom.

¾   D’où elle sort ton vrai nom? demanda Sami.
¾   Mao! cria Madailéin à nouveau. Tu étais sensé la protéger. Tu as manqué à ta promesse. hurla Madailéin.

Elle chancela, ses muscles se relâchèrent et elle perdit conscience.

Chung courut vers Madailéin. Il la prit dans ses bras et la déposa sur le canapé.

¾   Bébé! murmura Chung dans l'oreille de Madailéin. Bébé, réponds-moi.
¾   Elle m'a fait peur et pourtant j'en ai vu d'autres! dit Sami.
¾   Je ne crois pas que nous avions Madailéin devant nous! La seule personne à connaître mon vrai nom à part toi et Mori, c'était Sato! dit Chung en se relevant.
¾   Attends un peu là! Tu dis que Madailéin est... Holà! On fait quoi là, on tourne un épisode de Phénomènes inexpliqués? Tu dois lui avoir dit et tu ne t'en rappelles pas, dit Sami.
¾   Non, je ne lui ai jamais révélé mon vrai nom. dit Chung.
¾   Et pourquoi? dit Sami.
¾   Parce que je l'aime trop pour ça! Quand elle me parlait de ses ancêtres Mellan O'Mahony et Marban O'Mahony.
¾   Attends oui, les deux irlandais qui avaient tué 50 britanniques en une seule nuit? Ça date de loin, ça. Madailéin est du clan O'Mahony?
¾   Oui.
¾   Mais tu n'avais pas un ancêtre qui était marié àune O'Mahony dans les années 1800? On te taquinait en te traitant de tête verte!
¾   Oui!
¾   Oh merde! Vous avez les mêmes ancêtres, elle et toi?
¾   Oui.
¾   Vous avez une relation incestueuse, alors! dit Sami en passant ses doigts sur ses lèvres.
¾   Tu es stupide, Sami. répliqua Chung.
¾   Quoi qu'il en soit, ça remonte à tellement loin, vous n'avez plus aucune relation génétique. Regardes-la!
¾   Quoi? demanda Chung.
¾   Elle ne ressemble pas à une asiatique! Regarde ses cheveux roux, sa peau claire, ses yeux verts! dit Sami, en se pinçant le nez.
¾   Tu fais quoi là? demanda Chung.
¾   Non, non! Je la décrivais, pour te faire comprendre que (...)
¾   Que tu salives, en la regardant, Chung dit, en se tournant vers Sami.
¾   Calmes-toi! Tu tires toujours des conclusions trop hâtives. C'est juste pour te faire comprendre que c'est la seule irlandaise dans ta famille, et ça remonte à 160 ans! Et pourquoi ne pas rendre la situation plus troublante! Allez, vous êtes ce couple réincarné! dit Sami en riant.
¾   Ne te moque pas, Sami.
¾   Quel était leur nom? Sami a demandé, en faisant semblant d'être intéressé.
¾   Mairenn O'Mahony et Tan Mao Shan.



À suivre…



Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.

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