mercredi, avril 06, 2011

Amour éternel, l'amour authentique... Chap. VIII (corrigé)


L'amour authentique

VIII


¾   Allez, debout! Je suis allé te chercher le petit-déjeuner!
¾   Merci. Je suis passée devant un miroir. J’avais déjà été plus attirante!
¾   Je pense que la prochaine fois, tu te coucheras sans faire d'histoire a-t-il dit en riant.

Il lui déposa un rapide baiser sur les lèvres, un peu endormi, d’accord, mais pas mal quand même. Visiblement, la dispute de cette nuit était oubliée.

¾   C’est gênant tous ces cernes!
¾   Bon, je te conseillerais de prendre des lunettes de soleil.
¾   Ah! Ah! Ah!
¾   Dis donc, t’es vraiment à prendre avec des gants blancs ce matin.
¾   … Un curé a tué un orignal. C’était un orignal avec un fusil...
¾   Quoi?
¾   Je te rappelle que j’ai dormi deux heures maximum, et qu’en plus, il faut que j’aille au bureau de poste. Frais comme tu es, on pourrait penser que tu as eu tes dix heures de sommeil bien remplies et que tu as dormi comme un bébé.

Elle se regarda dans le miroir.

¾   Tu as vu la gueule que j’aie! On dirait que j'ai dormi avec un punk!
¾   Très drôle Madailéin! Très drôle.

Elle sortit une petite trousse de maquillage de son blouson et elle appliqua de l’anti-cerne sous ses yeux. Puis, elle se recoiffa et Chung l’a conduite chez elle.

¾   Dépêche-toi, je t’attends.

Elle courut juste que chez ma mère.

¾   Coucou Maman, c’est moi!
¾   Bonjour, ma chérie. Alors, ça s’est bien passé chez Chung? Eh! Regarde-moi! Il n’y a pas eu de problème?
¾   Mais non, ne t’en fais pas, il ne m’a rien fait. Je suis là et tout va bien.
¾   Bon, dépêche-toi tu vas être en retard au travail!

Elle attrapa son sac, mit un livre, qu’elle pourra lire durant sa pause. Elle monta dans la voiture.

¾   Allez! Dépêches-toi! dit Chung.

Lorsqu’elle arriva au bureau de poste, Saraid eut un choc en la voyant.

¾   Tu as passé la nuit dehors, ou tu t’es mise à la boxe.
¾   Saraid! elle fut contente de la voir, elle la serra dans ses bras.
¾   Eh! C’est bon! On n'est pas marié! En plus, Chung nous regarde d’un air bizarre...
¾   Oh, Chung!

Elle lui envoya un baiser et lui fit un grand signe de la main. Il lui a répondu et il est parti.

¾   Bon! dit-elle en prenant Saraid par le bras. Je vais travailler! Je suis en retard.
¾   Oui! Tiens voilà Stuart!
¾   Stuart! elle le serra lui aussi dans ses bras.
¾   Eh! s’exclama-t-il en rigolant. La première fois depuis longtemps, il faut que je te parle.
¾   Stuart, c’est non.
¾   Attends, je ne t’ai pas encore posé la question. Tu es amoureuse de lui?
¾   De qui?
¾   Ton Kung fu Master! dit Stuart ironiquement.
¾   Ne l'appelle pas comme ça! dit-elle.
¾   Désolé M’dame.
¾   Tu es tellement jaloux, tu n'as rien compris.
¾   Tu as couché avec lui, puisque tu te refusais à moi, dit-il.
¾   Stuart, je dois travailler, alors tu me laisses tranquille.
¾   Tu vas me dire que Chung n’est pas comme les autres?
¾   J’en ai marre! cria-t-elle.

Le patron qui sortait de son bureau a mis un terme à leur conversation.

****

En fin de journée, sa mère l’attendait devant le bureau de poste. Alors qu’elle allait monter en voiture, elle aperçut Chung. Elle lui a fait un signe de la main et un petit sourire timide.

¾   Alors, cette journée? demanda sa mère.
¾   Crevante! répondit Madailéin en soupirant.
¾   À voir tes cernes, je dirais même épuisante. À moins que ce ne soit le résultat de cette nuit! ajouta-t-elle malicieusement. J'espère que tu as pris tes précautions.
¾   Il ne m'a pas touché. dit-elle.
¾   Tu es tombée sur un gentleman, ou un rusé. Un homme lorsqu'il veut quelque chose, il peut être très patient et il te laissera tomber par la suite.
¾   Il n'est pas comme ça, maman.
¾   Tu en as vu beaucoup d’asiatiques en couple avec des blanches? Tu as peut-être 28 ans, mais tu es encore très naïve.
¾   Il m'aime, je le sais et je le sens. Tu as oublié Sato, il m'aimait lui aussi.
¾   Sato. Vous avez été 4 ans ensemble, mais il ne t'a jamais demandé en mariage. Je ne dis pas qu'il ne t'aimait pas, mais ce n'était pas sérieux.
¾   Maman! Tais-toi! On avait prévu de se marier à son anniversaire, tout était préparé, mais il est mort avant. Et il me le dit encore qu'il m'aime dans mes rêves, il me le dit encore, tu n'as pas le droit de dire ça! dit Madailéin.
¾   Tu as fait une dépression lorsqu'il est mort, tes rêves ne sont que des rêves, ils ne sont pas réels.

Madailéin jeta un coup d’œil dans le rétroviseur. Avec la journée qu’elle venait de passer, le maquillage qu’elle avait mis pour dissimuler ses cernes s’était estompé. Sa mère continua de lui parler, mais elle ne l'écoutait plus.

¾   Je vais aller chez Chung vers dix-huit heures.
¾   Je suis contente que tu me le dises. Je pourrais même t’y emmener.

****

À 17 h 30, quelqu’un frappa à sa porte. Sa mère alla ouvrir.

¾   Ah! Chung! C’est vous? Mais, je croyais que Madailéin devait...
¾   C’est vrai, finalement je suis sorti et comme sa maison est sur mon chemin, j’ai pensé qu’il serait plus intelligent de passer la prendre, plutôt que de l’attendre.
¾   Mais, comme vous êtes là, vous pourriez peut-être venir chez moi pour manger.
¾   Non, Maman. Il faut que je lui parle! dit Madailéin en descendant l’escalier. Mais, si tu veux, on pourra être là vers 19h00… pour manger! Et tu pourras en profiter pour vérifier sa sincérité et si son coeur est capable de m'aimer, dit-elle froidement.

Chung regarda Madailéin d'un air étonné.

¾   C’est bon, je n’ai rien dit. ajouta Madailéin.



À suivre…




Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Écrivez un commentaire