mercredi, avril 06, 2011

L'amour éternel... L'amour autenthique... Chapitre XIV (corrigé)


L'amour authentique

XIV

Lorsqu’elle se réveilla, Mori était adossé au mur, face à Madailéin.

À la lueur de son regard, elle a vu qu’il n’avait pas envie de parler.

¾   Je n’ai jamais pu supporter de voir une femme aussi malheureuse.
¾   Tu fais partie de cette bande toi aussi? demanda Madailéin.
¾   J'en faisais partie, et je voulais que tout cela cesse. Mais c’est fini. Je ne veux plus en entendre parler.
¾   Je ne comprends pas comment vous avez pu en arriver là. Il me semble qu'il y a autre chose à faire dans la vie. 

Elle aurait mieux fait de fermer sa bouche, parce qu’il l’a très mal pris.

¾   Tu ne sais rien à propos de ce que nous faisions! Ce n’était pas des petits gars qui mettaient le feu dans une poubelle, mais des gens brûlés vifs, que j'entendais et que j'entends encore crier, et que je n’ai pas réussi à sauver. Des personnes mortes, les visages qui me hantent, regarder la femme pleurer la mort de son mari. Tu ne sais rien. Je te rappelle que je suis là pour t’aider, pas pour me faire casser! Je trouve que tu as la mémoire bien courte. La dernière fois que tu as fait ce genre de réflexion sans rien savoir justement, c’était à une personne que tu ne reverras plus jamais.
¾   T’es vache de me dire ça.
¾   Peut-être, malgré cela, c’est vrai.
¾   C’est bon, excuse-moi.

C’est sur ces mots, qu’il l’a laissé. Elle passa sa journée à traînasser. Elle fut trop perturbée pour dormir et trop fatiguée pour faire quoi que ce soit. Le lendemain matin, elle se leva, déçue et inquiète, car elle n’avait toujours pas eu de rêves de Sato, ni de Chung. Ils n’avaient pas le droit de l’abandonner comme ça, vulnérable. Mais peut-être qu’elle n’aura plus jamais de rêves de Sato. Qu’avait-elle pensé pour avoir de tels propos envers Sato?

Le soir, elle se coucha. Et elle fit un rêve. Il ne ressemblait à aucun de ceux qu’elle avait fait auparavant. Elle se tenait devant un bâtiment qui brûlait. C’était un grand incendie. Elle était si près et elle pouvait sentir la chaleur, comme si elle émanait d’elle-même. Elle se sentit sereine et satisfaite. Au milieu des flammes se dessinèrent les visages de Chung et Sato.

Elle se réveilla en sueur. Il faisait grand jour.

Assise très droite dans un fauteuil, les yeux gonflés de douleur. Elle pensait à Chung. Le plus drôle, elle s'ennuyait de sa jalousie. Il était si doux et si dur à la fois. Ses mots étaient si cruels, lorsque la jalousie le gagnait. Elle revoit son sourire, son regard, ses yeux brillants d'amour et de fierté. Ses douces paroles et ses sourires éclatants. Elle promet qu'elle le vengera.

Lui seul avait réussi à faire revivre son coeur. La carapace qu'elle s'était forgée, s'était lentement fissurée avant de tomber en poussière aux pieds de cet homme.

Son coeur battait lentement, mais douloureusement, les mains tremblantes, les ongles s'enfonçant dans ses paumes, déchirant sa chair. Du sang coulait. Elle ne semblait même pas le remarquer.

Elle n'avait jamais aimé personne après Sato. Jusqu'à ce qu'elle rencontre Chung. Pourtant, cela ne devait pas se passer comme ça, mais lui seul. Oui, il était le seul...

Sa peine était clairement visible.  Lui, sa vie s'est vue enlevée du jour au lendemain.

Mais en ce moment, un seul sentiment émanait d'elle. La haine, cette haine faisait battre son coeur. Il ne battait plus que pour la vengeance. Il était mort... ils l'ont tué...

Elle le vengerait. Oui... Elle le vengerait. Cet amour ne devait pas se terminer ainsi.

Un jour... Elle massacrerait ceux qui lui avaient enlevé l'homme qu'elle avait aimé et qu'elle aimait encore; l'homme qu'elle avait appris à aimer. Elle les anéantirait, les écraserait... Elle le vengerait. Elle les tuera tous. De toute façon... Elle aurait leur peau... 

Elle les vengerait.






À suivre…




Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Écrivez un commentaire