L'amour authentique
VI
Il attend une mauvaise réaction de sa part, mais elle ne vient pas. C'est le silence. Ils ne disent rien. Elle saisit doucement son visage. Il ne peut pas éviter son regard. Il attendait sa réponse, appréhendant sa colère. Il lève son regard vers le sien. Aucune colère, aucun dégoût. La voir le regarder ainsi, il a l'impression que c'est de la torture. Se laisser, partir chacun de notre côté, ça serait mieux ainsi. Il croit qu'elle mérite mieux qu'un être comme lui. Quelqu'un comme lui ne la mérite pas.
— Si tu ne veux pas de moi, je comprendrai, dit-il tristement. Mais je ne changerai pas, je suis comme ça. Tu mérites mieux que moi, je ne veux pas être ton malheur.
— Ce n'est pas vrai. Tu es gentil, intelligent, attentionné et très courageux
Elle passe son bras autour de son cou. Leurs regards ne se lâchent plus. Un étrange silence s'abattit entre eux. Il l'impression que cela fait une éternité qu'il dure. Il ne trouve pas de mots. Elle n'en trouve pas non plus. Ses bras l'entourent une nouvelle fois, sa tête se pose sur son épaule. Il sent son souffle sur son oreille.
— Tu ne me feras jamais fait de mal. Ça ne sert à rien de culpabiliser sur des choses que tu ne feras jamais.
— Je ne veux pas que tu finisses par mourir à cause de moi. Je ne mérite pas tout ce que je ressens…
— Ferme-là! Je préfère tout perdre que de te perdre, toi.
— Je n'en vaux pas la peine!
— Si tu n'en valais pas la peine, il y a longtemps que tu serais mort. dit-elle en colère.
— ...
— Après la mort de Sato, j'ai cru que ma vie était finie, qu'elle n'avait plus aucun sens.
— J'ai tué tellement de gens que j'ai arrêté de les compter. Je t'aime. La dernière chose que je veux, c'est de te rendre malheureuse.
— Je sais.
— Est-ce que tu veux dormir avec moi cette nuit ?
Son visage est devenu rouge de gêne, mais elle a tellement envie de dormir près de lui, juste le sentir près d'elle.
Ils se regardent un moment, avant de s'embrasser et de se rapprocher. Elle frissonne quand ses mains se mettent à la caresser. Au bout d'un moment, essoufflé, il sépare ses lèvres des siennes.
Plusieurs questions défilent dans sa tête.
— Avec un physique attirant comme le tien, les hommes doivent te faire de l'œil. Ça me surprend, que tu n'aies jamais...
— Pourquoi est-ce que tu me dis ça?
— Parce que je ne veux pas gaffer. dit-il.
Il l'embrassa passionnément, jusqu'à en perdre la raison. Ses lèvres descendent tranquillement sur son cou. Quelques gémissements s'échappent de sa bouche. Sa main remonte alors vers sa nuque et elle sens ses doigts détacher la pince qui retient ses cheveux.
— Tu sais que tu es beau! dit-elle.
— Je sais, dit-il.
— Ah Seigneur!
Son regard trahissait ses sentiments et son désir pour elle. Il sourit encore. Mais il ne fera rien.
— Madailéin, jamais je ne te quitterai, dit-il.
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À Suivre…
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Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.
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