mardi, avril 05, 2011

Amour éternel, l'amour authentique... Chap. V (corrigé)


L'amour authentique

V


Cela faisait près de deux heures qu’elle était dans sa chambre pour essayer de trouver quelque chose de convenable à se mettre. Comme si sa garde-robe était pleine de vêtements horribles! Elle nageait dans l'incertitude la plus totale. Et incertitude est un faible mot! Elle attendait quand même l’arrivée de Chung. La volonté de plaire est parfois, bien souvent, tyrannique! Tellement qu’elle n'a pas pris le temps de manger. Lorsqu’il frappa à la porte, elle maugréa. Elle s’était maquillée et coiffée, mais elle n’avait pas encore choisi sa tenue. Bref, elle était en retard. Mais bon, même si les hommes s’en plaignent toujours, il ne faut pas qu’ils oublient qu’ils aiment lorsque l’on se fait belle, surtout si c’est pour eux! C’est sa mère qui traversa la rue et permit à Chung d’entrer.

¾   Bonjour Chung! Madailéin n’est pas encore prête? Elle n’est pas très rapide. Vous pouvez entrer!

Et elle lui ouvrit la porte. C’est bien d’avoir une mère à proximité qui veille au grain. Tout bas, elle l’a remerciée. Et elle prit la première chose dans sa garde-robe. Et, comme le hasard est très bien fait, c’est une robe noire à bretelle, courte et décolletée qui est tombée sous sa main. Elle l’a mise avec des bottes noires, montantes, et le tour était joué. Puis, elle descendit l’escalier lentement afin de l’examiner à sa guise. Il était beau, et elle était, bien évidemment… belle! se dit-elle. Quand il l’a enfin entendue, il s’est retourné et il l'a regardé bizarrement.

¾   Tu vas sortir comme ça? demanda-t-il.
¾   Bien oui, pourquoi?
¾   Non, rien. Ça va.

Chung était vêtu d'un pantalon noir, un t-shirt blanc et une veste noire.

¾   Je sens que je vais me faire piquer mon cavalier!
¾   Oui, j’ai remarqué le poster dans ta chambre. Je me suis dit que comme ça, t’aurais l’impression de sortir avec autre chose que moi.
¾   Le mot est un peu faible, mais je ne voudrais surtout pas te vexer! Je vais être la fille la plus enviée de tout le Québec!
¾   Tu es déjà la plus chiante, pourquoi pas ajouter, enviée. Mais avec ce que tu portes ce soir, tu peux aussi ajouter... provocante.
¾   Merci! Tu es trop charmant... et jaloux en plus... Tu n'es pas mon copain je te signale, alors je peux m'habiller comme je veux.

Il lui lança un regard meurtrier.

¾   Je ne suis pas jaloux...
¾   Bien sûr que non! J’ai déjà connu ça avec Sato.
¾   Je sais.

La référence n’était sûrement pas le meilleure. Dans la file du cinéma, la plupart des filles avaient les yeux collés sur lui. Les autres lui lançaient des regards envieux et auraient certainement aimé pouvoir inverser leur place avec la sienne d’un claquement de doigts. Mais le film valait le déplacement.

Lorsque Chung l’a ramenée, elle lui a proposé de rester, mais il avait des choses à faire, il est donc rentré chez lui. Elle a ensuite essayé de décoincer Saraib de chez Roban, mais malgré son flot de supplications, elle n’a pas daigné l’abandonner. Elle a donc passé le reste du week-end à s’ennuyer tandis que Chung vaquait à ses occupations et que Saraib occupait allègrement dans les bras de Roban.

Lundi, la première chose que lui a demandé Saraib portait évidemment sur Chung. 

¾   Alors, tourtereaux ou pas tourtereaux?
¾   Tu crois que si nous étions des tourtereaux, j’aurais fait tant d’efforts pour essayer de t’arracher de l’emprise de Roban?
¾   T’as pas l’intention de me le reprocher toute ma vie quand même?
¾   Mais non. À ta place, j’aurais fait pareil. Puis, je sais très bien, si j’avais vraiment eu besoin de toi, tu aurais accouru!
¾   Évidemment. N’empêche, je trouve ça dommage. Mais, j’ai une bonne nouvelle pour toi. J’ai déjà fait le trajet pour aller voir mon frère.
¾   Ouais, pas bête!
¾   J’ai pas envie de m’ennuyer chez moi. Oh! Voilà ton Stuart. Je crois que je vais vous laisser. Il a l’air de vouloir te faire la demande!
¾   Ça sent la demande?
¾   Ben, il s’est coiffé et porte une chemise.
¾   Merde!

Stuart est le dernier garçon avec qui elle est sortie. Ils s’étaient séparés, il y a quelque temps, malgré leurs sentiments toujours présents car elle ne supportait plus ce que la jalousie avait fait de lui. Ce qui impliquait beaucoup de contraintes qu’elle n’arrivait plus à gérer.

¾   Stuart!
¾   Bonjour.

Il la serra dans ses bras et lui fit la bise.

¾   Je voulais savoir si par hasard tu ne voulais pas revenir sur ta décision.
¾   Stuart, tu sais très bien ce que je vais te répondre. Pourquoi m’obliges-tu à te faire du mal? Tant que tu n’auras pas confiance en moi, je refuserai.
¾   Maddie! a-t-il dit en lui prenant les mains. Je n’y arrive pas, c’est trop dur. Je t'aime.

Il ne fallait surtout pas qu’elle cède. Sinon, il ne s’en sortirait jamais. Enfin, rien n’indiquait qu’il le fera un jour, mais en sortant avec lui maintenant, c’était comme si elle lui donnait raison ou qu’elle renonçait et ça ne l’encouragerait certainement pas. Et il n’en était pas question.

¾   Tu sais bien que j’éprouve toujours quelque chose pour toi, Stuart. Ta jalousie maladive m’a créé trop de problèmes. Je ne veux plus vivre avec ça.
¾   Et qui a pris ma place?
¾   Pardon?
¾   Tu rayonnes! Ce n’est pas à cause de moi, sinon je le saurais.

Inutile de lui mentir. Lui seul la connaissait aussi bien. Même mieux que Sato. Ça ne s’appliquait pas qu’à elle. Il avait une sorte de don. Personne ne savait aussi bien interpréter les gens, leurs humeurs et leurs émotions que lui. Comme s’il lisait dans ses pensées!

¾   Oui, il y a cet homme, sûr. Mais lui, c’est comme un rêve, et si je l’aime vraiment, je te garantis une chose. Tu es le deuxième sur la liste. 

C’est vrai et il le savait.

À 16h05,  Saraid et Madailéin allèrent manger au restaurant.  Et elles se rendirent à l’hôpital puisque Chung finissait de travailler à 18h00. Elles sont arrivées en avance. Lorsque Madailéin le vit sortir, son sang n’a fait qu’un tour. Il était accompagné d'une femme, qu’il a embrassée amoureusement. Elle a ouvert des yeux grands et ronds. 

Saraid ne semblait pas surprise du tout.

¾   Qu’est-ce que je t’avais dit? Et arrête de faire ces yeux-là, tu ressembles à une chouette.

Madailéin a hurlé, au sens propre du terme.

¾   C’est dégoûtant, Chung! T’es un dégueulasse!

Il a levé la tête, alors que Madailéin repartait à toute vitesse.

¾   Attends!

Il lâcha sa copine, qui n’a rien dû comprendre, il lui courut après. Quant à Saraid, elle rentra tranquillement chez elle, comme si elle avait rempli sa mission. Lui prouver que Chung était un rustre.

Comme Chung était le genre d’homme à faire plusieurs kilomètres de course tous les matins, il l’a rattrapé sans peine.

¾   Madailéin!  Écoute-moi! Avec Zi, c’est rien.
¾   Bien sûr! J’allais te le dire! Avec moi aussi, non?! Tu savais que je t’aimais, Chung. Tu agis comme une araignée qui attrape une mouche dans sa toile!

"Quelle comparaison! Il y aurait des recherches philosophiques à faire à ce niveau!" se dit-elle.

¾   Tu m’aimes ou je te rappelle Sato? répliqua-t-il vivement. Je crois que tu es mal placée pour me faire la morale sur la sincérité! Je t’ai rien promis. Au contraire, je t’ai même prévenue! Pour l’instant il ne se passe rien entre nous.
¾   Qu’est-ce qui doit se passer pour que tu changes d’avis? Que tu te lasses d’elle ou qu’elle te largue? lança Madailéin avec rage.

Il prit une grande inspiration.

¾   Il ne s’agit pas du tout de ça mais de quelque chose de plus compliqué. Écoute…
¾   Ta chérie arrive!
¾   Chung, tu as un problème? demanda la fille.
¾   Zi, ce n’est vraiment pas  le bon moment.  dit Chung.

Et elle reprit de plus belle.

¾   Ah! Zi, alors pas du tout, Zi!

En la dévisageant, elle s’est aperçue que c’était elle que Sato lui avait montrée dans sa vision.

¾   Hé! C’est qui celle-là? Si elle a des problèmes, ce sont ses affaires, pas les tiennes! Je suis sensée être ta copine, je sais pas si tu te rappelles, et j’avoue que tu me plantes comme ça, au milieu de tout le monde, j’apprécie pas trop. dit Zi.
¾   Je suis d’accord avec elle! Tu n’aurais pas dû la planter comme ça, Chung. Ce n'est pas bien. Elle n'apprécie pas... la Madame. Et je la comprends. Vraiment, quel manque de savoir-vivre!
¾   Madailéin, ta gueule! Et toi, écoute! Un, c'est quelqu’un que j’aime beaucoup, alors je ne te fais pas de dessin. Deux, si elle a un problème, c’est justement à cause de moi. Trois, c’est bon, tu es plus un problème puisque tu n’as plus rien à faire avec moi!
¾   Quoi?! cria Zi.
¾   Tu n’es plus sa copine! lui dit Madailéin en hachant ses mots. Comment, c’est plus ta copine! ajouta Madailéin, en venant tout juste de saisir ses mots.
¾   Madailéin, je t’ai dit de la fermer. Oui, c’est fini entre nous.
¾   Au revoir! fit Madailéin en agitant la main.

Chung la poussa violemment pour l’éloigner de lui et Zi. Ce n’était pas ses affaires. Après tout, elle connaissait Chung que depuis deux semaines et cette fille ne lui avait rien fait.

Zi avait les yeux pleins de larmes, mais son regard exprimait une colère sans limite. Après avoir encaissé le choc, elle a décollé une claque magistrale à Chung, qui se justifiait pleinement. Madailéin aurait fait la même chose. Être larguée, c'est déjà dur, mais de cette manière-là... elle était sans mot! Et la fille est partie.

Chung s’est retourné vers Madailéin. Visiblement, il ne s’attendait pas à la gifle, ce qui l’avait calmé. Une rougeur commençait déjà à orner sa joue.

¾   Bon, là! dit-il en la tenant fermement par les bras. Tu m’écoutes…
¾   Non, toi, tu vas m’écouter. Je ne sais pas ce que tu as à dire, mais sache que tu n’as pas intérêt à recommencer ce que tu as fait tout à l’heure. D’accord, j’ai été chiante, mais ce n’était pas une raison pour me pousser avec une telle violence! Je pourrais te menacer de me défendre si tu recommences, mais sachant que tu es sûrement beaucoup plus fort que moi, je voudrais simplement que tu saches que tu es stupide…
¾   Eh bien! Si tu faisais ce que tu sous-entends, tu me décevrais à un point que tu ne peux pas imaginer.

Il avait touché un point faible. C’était sûrement une question d’orgueil, mais elle avait horreur de décevoir, ne serait-ce que son pire ennemi. Sato le savait. Et Chung le savait également.

Puis, il a repris.

¾   Je suis vraiment désolé, si je t’ai fait mal. Je te rassure, je n’ai pas l’habitude d’être violent. Surtout avec les filles, sauf en ayant une très bonne raison, et en n’ayant pas d’autre choix. Mais tu n’as rien fait pour me calmer. T’es cynique à un point inimaginable! Ça ne me surprend pas, et ça me plaît, c'est vrai que je te considère un peu comme quelqu’un à qui je dois apprendre la vie. Mais, le sarcasme ne fait pas partie du programme.
¾   Tu l’as connu où cette Zi, dans une ruelle?
¾   J’ai l’air d’un gars qui rencontre des filles dans une ruelle? Désolé, mais il faut vraiment manquer d’intelligence pour poser ce genre de question.
¾   Ferme- là! En parlant de manque d’intelligence, tu t’es surpassé aujourd’hui! dit-elle d’un ton insolent.
¾   J’ai pas l’habitude de faire mal aux filles, mais toi! Toi!

Il ferma son poing et l'approcha de son visage et caressa son menton.

¾   Je n'aime pas qu’on me touche, sauf si je l’ai cherché.
¾   Ouais! Bon, maintenant, tu veux bien m’écouter et me laisser terminer? Ce que j'ai à te dire n’est pas facile.
¾   Vas-y, je t'écoute, dit-elle ironiquement.
¾   Voilà, dès que je te vois, j’ai envie de te prendre dans mes bras et de t’embrasser. Mon plus grand bien-être, c’est d’être avec toi et c’est un vrai supplice de te quitter. Je n’ai jamais aimé aussi fort. Alors crois-moi. Pour Zi et pour tout le reste.
¾   C’est quoi, tout le reste?
¾   Tu le sauras chez moi.
¾   Va te faire foutre!
¾   Hey! Je n’ai aucune mauvaise intention! Ok!

Il plongea son regard intense dans celui de Madailéin.

¾    Tu es une petite insolente.

Il prit le visage de Madailéin entre ses mains et il l’embrassa. Puis, il est redevenu sérieux.

¾   Si tu veux que je te dise le reste, il faut aller chez moi.
¾   Ouais, c’est ça!
¾   Est-ce que tu vas la fermer?! dit-il froidement.
¾   Charmant!

Ils marchèrent jusqu’au stationnement de l’hôpital pour récupérer la voiture de Chung et il l’a conduite chez lui. La visite n’a pas été très longue, car il habitait un studio assez sombre. Elle s’est assise sur son lit.

¾   Alors, tu voulais me parler?
¾   Tout d’abord, je veux que tu me croies. Et il faut que tu saches que je tiens à toi plus que tout. Et je ne voudrais pas que ce que je vais te dire nous sépare.
¾   Quoi? Tu es un extraterrestre avec comme mission, détruire la planète terre? dit-elle d’un air cynique.
¾   T’es vraiment stupide, toi!

L’air grave qu’il a pris, l’a fait frissonner. Rien qu’à voir l’expression de son visage, elle pourrait croire n’importe quoi.

¾   Tu peux compter sur moi, que ce soit un problème de santé ou de famille ou que tu te transformes en loup-garou à la pleine lune, je ne pourrai jamais te quitter, sauf, si tu es un extraterrestre avec la mission de détruire la planète!
¾   Tu me feras penser de te faire installer un bouton off... 
¾   Pfff
¾   C’est presque comme l’histoire de l'extraterrestre... je ne suis pas un bon garçon, Madailéin.

Son visage était empreint de doute et d’indécision. Mais la première réaction de Madailéin a tout de même été l’incrédulité, et elle eut envie de rire.

¾   Non! Tu te fiches de moi! 

Pour toute réponse, une porte noire dissimulée dans le mur s'ouvrit.... Le long du mur, des armes diverses et variées étaient exposées dans des vitrines. Au plafond, d'autres y étaient pendus.

¾   Tu me crois maintenant?
¾   Chung!
¾   Alors, je te fais peur ou je t’horrifie?

Il regrettait déjà son aveu. Mais, le sentiment qu’elle ressentait n’était ni de la peur, ni de l’horreur.

¾   Non, ce n’est pas ça... Au contraire, je suis... fascinée. C’est doit être ça! C’est de la fascination. dit-elle plus pour elle que pour lui.

Chung l’a regardé d’un air sceptique. Il était soulagé qu’elle le prenne ainsi, mais d'un autre côté, une personne normale et saine d’esprit n'aurait pas réagi de cette façon.

Madailéin se leva du lit et se dirigea vers les vitrines. Elle avait l'air d'une somnambule. 

¾   Madailéin, tu vas bien? demanda Chung.
¾   Tu sais, j’ai évolué depuis la mort de Sato. Mais, dis-moi, comment ce couteau s'est-il retrouvé là, et l'arme à côté? dit-elle en pointant les deux objets du doigt.
¾   Tu connais ces armes, dit-il.
¾   Oui, ils appartenaient à Sato, comment tu les as eu, demanda-t-elle.
¾   Tu savais qui il était, ce qu'il faisait?
¾   Oui, mais au départ je n'avais qu'un doute...
¾   Et tu es restée avec lui? demanda-t-il.
¾   Oui, je l'aimais au-delà et j'étais heureuse avec lui.

Il la regarda d’un air bizarre.

¾   Madailéin, je ne veux savoir qu’une seule chose. Es-tu sûre de vouloir encore de moi?
¾   Chung, à mes yeux, tu n’es pas un monstre. Tu incarnes l’homme idéal pour moi, enfin pour l’instant. Tu crois que je vais te laisser partir? Tu rêves!
¾   Je savais que t’étais pas nette... dit Chung avec un sourire.

Et il est parti dans un grand éclat de rire. Mais elle sait bien que ce soit uniquement pour se défouler, se libérer de son stress et son soulagement. Étant donné qu’elle en avait également besoin, elle l’imita.

¾   Tu veux que je continue mon histoire?
¾   J’en meurs d’envie. Vas-y... dit-elle en riant.
¾   Tu veux que je t’explique, oui ou non?
¾   Bien sûr que non! Une histoire avec plein de sang partout, bah! C’est bon, j’arrête mes conneries. Évidemment que je t’écoute! Allez, il était une fois...
¾   Tu n’arrêtes jamais? Je peux parler? Je suis un tueur à gage. Mais d'un style particulier.
¾   Pourquoi tu fais ça?
¾   Ma mère a été agressée lorqu'elle était enceinte de moi. Elle est morte à l'accouchement. Mon père a sans cesse cherché les coupables, sans jamais y arriver. À l'adolescence, j'avais déjà une bande à moi, nous n'étions pas très méchants, tu sais, des petits coups par-ci, par-là, rien de grave.
¾   De quelle erreur parles-tu? dit-elle en le serrant dans ses bras.
¾   Oh! Cette erreur, je me la reproche à chaque seconde, sauf quand tu me tiens dans tes bras, exactement comme tu le fais maintenant. Mais si tu savais ce que je m'en fous et comme je peux aimer ce que je fais!
¾   ...
¾   Regarde cette lumière qui t'éclaire de l'intérieur et fais prendre à tes yeux verts des éclats de pierres précieuses.

Il glissa ses bras autour de son cou pour la rapprocher encore de lui.

¾   Tu ne tue pas des enfants, j’espère?! dit-elle en riant.
¾   J’ai dit que j’étais un tueur à gage, pas un sadique de merde! Quand tu reçois un appel et que la personne te dit que ton enfant, ta femme, ta soeur, ta mère ont été assassinées, mutilées et j'évite les autres détails. Le coupable ou les coupables sont arrêtés, jugés. Mais quand ils sortent ou s'ils sont acquittés, ce n'est pas facile de savoir ces personnes en liberté. Alors, ils font appel à moi, à nous.
¾   Je vois, donc tu venges la mort des victimes, sur demande, c'est ça?
¾   Oui, si on veut.
¾   Tu ne fais pas partie d'une secte qui sacrifie des femmes vierges, j'espère? dit-elle en souriant.
¾   Tu es stupide des fois, non. Et les femmes vierges sont difficiles à trouver ces temps-ci et sans vouloir te vexer, surtout ici...
¾   Ouais! En tout cas. Hum! dit-elle timidement.
¾   Tu ne vas pas me dire que... euh! Sato et toi, euh! Rien?
¾   Exact. Tu as tout compris. Nous voulions attendre d'être mariés. Et je ne crois pas que je pourrai m'offrir à quelqu'un d'autre que lui. Je n'y arriverai pas.

Ils étaient allongés sur le lit. Pendant un très long moment, ils sont restés silencieux. Elle réfléchissait comme jamais elle ne l’avait fait auparavant.

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À suivre...

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Karole McDowell 2011 - (c) La reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.

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