* AMOUR ÉTERNEL *
- XXVII -
Madailéin se rendit au musée, elle devait passer pour prendre de la documentation. Elle sourit en passant devant la toile du couple. Un petit détail piqua sa curiosité. Elle n'avait jamais lu le texte au bas du tableau.
"Ils étaient tout l'un pour l'autre. Elle l'aimait de tout son coeur. Elle était sa raison de vivre. Ils s'étaient jurés de rester fidèles et de ne jamais se quitter. Tout le monde disait d'eux, qu'ils formaient le couple parfait."
Elle se dirigea vers la réception. Le réceptionniste l'accueillit avec le sourire.
- Bonjour, la tableau représentant le couple (...)
- Ah! Le couple mixte, celui qui est seul sur le mur du fond?
- Oui, qui a peint cette toile? demanda Madailéin.
- Je ne le sais pas, elle n'est pas signé. Mais il s'intitule : Le Pacte.
- Ce couple a vraiment existé, vous pensez?
- Il parait, selon certains récits oubliés, oui. Mais c'est surtout leur mort qui a attiré le plus l'attention.
- Ah bon! Et ils sont morts de quelle façon?
- Selon la légende, ce couple serait mort dans une dernière étreinte. Ils étaient debout, ils n'étaient pas tombés, comme s'ils étaient des statuts de cire.
- Vous plaisantez! dit Madailéin surprise.
- Non, et le plus étrange, ce musée a brûlé trois fois, et cette toile est toujours restée intacte. C'est pour cela qu'on lui réserve le mur complet.
- Vous connaissez leurs noms? demanda Madailéin. Il y a de la documentation sur eux?
- Je ne connais pas leurs noms, et la seule documentation que nous avons ici, c'est la note sous le tableau.
****
Elle était chez elle, attendant qu'il vienne la chercher. Mais pour la toute première fois, il était en retard, pas un retard anondin de quinze ou trente minutes, mais de plus de trois heures. Elle s'inquiétait, elle essayait de l'appeler, mais il n'y avait pas de réponse.
Une heure plus tard, on frappa à sa porte. Toute heureuse en pensant que c'était son amour, elle ouvrit la porte avec hâte.
Elle perdit son sourire en voyant un policier, celui-ci lui dit qu'il avait été victime d'une agression, il y a une heure de cela.
- Vous connaissez un dénommé Sami? demanda le policier.
- Oui, c'est son ami, pourquoi cette question? demanda-t-elle, la gorge nouée.
- Vous étiez au courant d'une rancoeur entre eux? demanda le policier.
- Non, tout allait bien! Je ne comprends pas! dit-elle en tentant de retenir ses larmes.
- Votre copain a été poignardé à 14 reprises par son ami Sami. Aucune trace de lutte n'a été trouvé. Son ami a avoué son crime il y a quelques minutes de cela. Votre copain était encore en vie lorsque nous sommes arrivés sur les lieux, à la grande surprise des secours.
Elle criait, elle pleurait, lui demandant pourquoi il n'était pas venu lui dire avant. Elle le rua de coups. Il lui retint les bras et lui demanda de le suivre. Ils se rendirent à l'hôpital. Elle fut amenée dans la chambre de Chung, là où, il semblait attendre qu'elle arrive pour partir pour un autre monde.
Elle s'approcha de lui, elle lui caressa les cheveux et il ouvrit les yeux difficilement. Il leva lentement sa main pour saisir la sienne. Il tira un peu comme pour lui dire de s'approcher. Elle s'approcha de son visage et mis son oreille près de la bouche de Chung.
- Je t'aime mon amour, je suis désolé, je ne peux pas tenir ma promesse de ne jamais te quitter, mais je veillerai toujours sur toi, je serai toujours avec toi!
Il ferma les yeux, et il est mort. Le policier vint à côté d'elle lui priant de sortir. Elle ne voulait pas, elle le rua de coups à nouveau en disant qu'elle ne le laisserait jamais tout seul dans cette chambre.
Le policier la prit par le bras, et tentant de la consoler, du moins, il essayait. Mais elle s'écroula en hurlant de toutes ses forces.
Son univers venait de s'écrouler, celui qu'elle aimait le plus au monde, n'existait plus, pourquoi continuer de vivre.
Elle se tut pendant des semaines, elle ne mangeait plus, sa santé dépérissait à vu d'oeil. Les parents et la soeur de Chung s'inquiétaient.
Alors qu'ils allèrent lui rendre visite pour prendre de ses nouvelles, les parents de Chung, l'ont trouvée inerte, dans la salle de bain, allongée sur le sol. Le regard vide, le visage ridé. Paniquée, la mère de Chung appela sa fille et lui cria de venir le plus vite possible. Fai arriva et lorsqu'elle vit Madailéin étendue par terre, son coeur sauta un battement. Elle tenta de la réanimer. Elle appela l'ambulance lorsque son coeur se remit à battre. Elle était faible, depuis qu'elle refusait de se nourrir.
Quelques jours plus tard, le médecin alla la voir dans sa chambre d'hôpital en compagnie de Fai, il avait quelque chose d'important à lui dire.
Mai sursauta lorsqu'elle entendit le médecin dire à Madailéin qu'elle était enceinte. Elle qui refusait d'adresser la parole à qui que ce soit, tourna la tête vers le médecin. Elle portait son enfant. Elle avait dans son ventre le bébé de Chung, l'homme qu'elle aimait le plus au monde. Une partie de lui grandissait en elle. Ce bébé lui rappellera toujours, celui qu'elle aime tant, il avait raison, il sera toujours avec elle.
Mai s'éloigna de Madailéin et rejoignit le médecin qui était sorti.
- Docteur! cria Mai.
- Oui, répondit-il surpris.
- Elle est enceinte, vous en êtes bien certain? demanda-t-elle intriguée. Vous savez tout comme moi, que le bébé n'aurait pas survécu. Comment est-ce possible?
- Vous savez mademoiselle Fai, elle n'était pas enceinte à son arrivée à l'hôpital, ou du moins je n'avais vu aucune grossesse même après lui avoir fait un tas de tests.
- Je ne comprends pas! répliqua Mai.
- Laissez-moi vous dire, que je ne comprends pas non plus. Mais je ne suis qu'un médecin, et pour ce qui est des phénomènes inexpliqués, ce n'est pas mon domaine.
- Phénomène inexpliqués? C'est du délire! dit-elle avec étonnement.
Il fit une pause, il avança de quelques pas et se retourna brusquement.
- Vous savez, il y a de ça 161 ans, une femme enceinte est arrivée en catastrophe dans cet hôpital qui, à cette époque, n'était pas conçue pour ce genre de complications. Son mari avait péri dans un accident. La femme accoucha d'un bébé mort-né. Mais lorsque les médecins voulurent s'en débarrasser, le bébé, se mit à pleurer. Il pleurait tellement fort, qu'ils en avaient mal aux oreilles.
Mai le regardait pas du tout convaincu.
- Le plus surprenant, la femme eut la visite d'un couple accompagné de leur bébé, une petite fille. La femme décida que son fils serait appelé : Chuichi.
- La petite fille du couple se prénommait? dit Fai avec un sourire.
- Vous et votre sourire, n'avez qu'à regarder dans les archives de l'hôpital.
- Vous pouvez me dire comment s'appelait cette petite fille! cria-t-elle.
- Madailéin, mademoiselle... Madailéin.
Mai resta bouche-bée.
- Moi, je m'en fous, je pars pour la retraite dans 1 mois. Mais... un avertissement, n'enlevez jamais l'enfant à sa mère... votre famille serait dès lors, en très grand danger.
- Pourquoi ferions-nous une chose pareille? demanda-t-elle presque insultée.
- Je vous souhaite une très bonne soirée mademoiselle Mai.
****
Madailéin se réveilla en sursaut. Elle a passé une nuit pleine de cauchemars. Elle pensait à Chung. Elle ne le vit pas à ses côtés. Avait-elle vraiment fait un cauchemar? Chung était-il vraiment décédé. Son coeur battait à tout rompre. Elle eut du mal à se lever. Elle toucha son ventre, était-elle vraiment enceinte? Elle regarda autour d'elle, comme pour vérifier s'il s'agissait d'un rêve ou de la réalité, ou du rêve le plus réel qu'elle ait fait!
- Chung? Tu es là? cria-t-elle n'osant pas sortir de la chambre.
****
Le retour...
Elle ouvrit péniblement les yeux. La lumière agressa ses yeux, la forçant à les refermer. Elle souhaitait savoir où elle se trouvait, ses cauchemars l'avait complètement déboussolée. Elle regarda ses poignets et sa jambe, il n'y avait aucun pansement. Elle était encore vivante. Avait-elle rêvé? Cette douleur, elle la ressentait encore, son cœur lui faisait mal. La porte de la chambre ressemblait à celle où elle vivait autre fois, avec lui.
Des voix, elle entendit deux personnes qui semblaient se disputer. Elle connaissait ces voix, mais elle était à moitié réveillée. Elle sombra dans un profond sommeil. Elle était fatiguée, tellement fatiguée.
Ils étaient l'un en face de l'autre dans le salon. Sami regardait le plancher et inspira profondément.
- Tu as du culot de te ramener ici, dit Chung.
- Je suis désolé, Chung. dit Sami. J'ai mal, et sûrement plus mal que toi. ajouta-t-il.
- Quoi? cria Chung.
- Laisse-moi parler et ensuite tu parleras. Même si je sais que l'envie de me tuer te viendra à l'esprit, laisse-moi terminer. dit Sami.
- Vas-y, dit Chung sans émotion.
- Le jour où tu as reçu un appel parce qu'il y avait du trouble dans ta boutique, c'est moi qui avait demandé à Zi de se présenter là, tout en sachant que ton nouvel employé ne la connaissait pas. Je voulais me retrouver seul avec Madailéin pour lui parler de ce que je ressentais pour elle et ce que je ressens encore maintenant, mais, j'ai déconné, j'ai perdu mon contrôle (...)
- Tu oses m'avouer ça. Tu te rends compte de ce que tu as fait? Tu m'as trahi et en plus, tu as essayé de nous séparer. Elle m'a quitté à cause de toi.
- Chung, je ne veux pas qu'elle souffre, jamais je ne pourrai la faire souffrir, je l'aime trop pour ça. Et je l'aimais bien avant que tu l'invites, mais je n'ai rien tenté, parce que je savais que tu l'aimais.
Chung avait les traits tirés, les yeux remplis de rage et de haine. Son bras se contracta, il serra son poing.
- Tu lui as mis de fausses idées dans la tête, que je jouais avec ses sentiments, que je la quitterais un jour. Et tu as osé la toucher. Tu me dégoûtes. Écoute les mots qui sortent de ma bouche, jamais, je ne la quitterai, tu entends ça? Jamais. Sami, je te demande de sortir de notre vie, si tu ne le fais pas, je te tuerai de mes propres mains. Si tu tentes quoi que ce soit avec Madailéin, je te tuerai sans hésitation.
Sami n'osait même pas le regarder.
- Sami, tu quittes cette maison, sinon, je ne suis pas sûr de me retenir. Mais si je reste calme, c'est pour Madailéin. Elle m'a demandé de ne rien faire contre toi. Mais que je ne te revois plus jamais.
Sami resta cloué sur place un moment. Il ouvrit la porte, et sortit. Son coeur était brisé, il avait perdu son meilleur ami et en plus, il avait perdu la femme qu'il aimait.
****
Elle sentit un poids sur son ventre. Elle reconnut les traits de son profil. Il avait la tête posée sur son ventre. Sa main se leva et caressa ses cheveux. Il releva la tête et il la regarda. Elle put voir dans ses yeux, toute la douleur qu'il a dû et qu'il devait ressentir.
Il ne réagit pas tout de suite. Il caressa sa joue avant de déposer sa seconde main sur son autre joue, prenant ainsi son visage en coupe. Son visage s'approchant tout doucement du sien. Ses lèvres touchèrent délicatement les siennes avec une douceur et une tendresse bouleversante. Tout l'amour qu'il avait pour elle, s'en dégageait.
Il approcha sa bouche de son oreille.
- Pourquoi tu nous as fait ça! susurra-t-il.
Cette voix, ça ne pouvait être que lui. La douceur de sa voix et de son baiser. Elle passa sa main sur son visage, se rendant compte qu'il pleurait. La triste réalité vint la frapper de plein fouet.
"Oh, non, pas lui! Pas maintenant, je n'en peux plus. Va-t-en. Je te déteste, je te haïs." se dit-elle.
Son sourire, ce sourire qu'elle redoutait tant, celui qui lui rappelait à quel point, elle pouvait l'aimer. Ce sourire, ce regard, fit trembler chaque parcelle de son corps.
Son regard devint sombre. De nouveau, son corps tout entier se mit à trembler. Il se tourna vers elle, un sourire triste sur le visage. Ses doigts touchèrent ses joues.
- Qu'est-ce qui s'est passé, demande Madailéin.
- Tu ne te souviens pas? demanda-t-il.
- Non, répondit-elle surprise.
- Tu as perdu conscience dans ta salle de bains. Tu n'avais pas mangé depuis trop longtemps (...)
- Pourquoi je n'ai pas de bandages sur mes poignets et ma jambe gauche, demanda-t-elle.
- Pourquoi tu en aurais? demanda-t-il.
- Bien, c'est sûrement mon esprit qui a divagué, parce que je croyais que j'avais... elle cessa de parler.
- Que tu avais quoi? demanda-t-il.
"Elle voulait mettre fin à ses jours? C'est pour ça que les ambulanciers avaient trouvé une lame de rasoir près d'elle. Ah! Mon bébé, tu n'avais pas vraiment envie de faire ça? De nous faire ça?" se dit-il.
- Où est donc passé ce sourire, que j'aimais tant? dit-il. Tu voulais vraiment partir? Tu voulais vraiment faire ça? Tu ne sais pas ce que j'aurais fait si tu ne serais plus avec moi, tu m'aurais tué, si tu avais fait ça.
- ...
- Pourquoi voulais-tu me priver de ta présence?
- Pour conserver ton honneur et le mien, par amour pour toi? dit-elle.
Il ne comprenait pas, ou plutôt il ne voulait pas comprendre. Il repensait à Sami. Il leva les yeux vers elle.
Le temps semblait avoir suspendu son cours. Il avait le souffle coupé. Il fut soudain rongé par la culpabilité. Elle voulait mourir, elle se sentait souillée.
- Je m'en veux, si tu savais à quel point! Je t'ai laissé seule avec lui! Pourquoi n'as-tu rien dit? Je te jure qu'il va le payer. dit-il avec de la colère dans les yeux.
Il se leva d'un bond et sortit de la chambre. Il ne voulait pas, qu'elle le voit dans cet état. Il ne voulait pas, qu'elle rencontre, celui qu'il était avant, celui qu'il croyait enfouie dans le fond de sa mémoire.
Il frappa le mur du salon.
"Je le tuerai! Il va me supplier de le tuer!" se dit-il.
Il retourna dans la chambre. Elle s'était endormie. Il s'assit sur le bord du futon. Il tenta de lui caresser les cheveux.
Chung la retourna et la serra dans ses bras. Madailéin le repoussa. Comme poussé par une pulsion, il ne pouvait pas s'éloigner d'elle. Il déposa ses lèvres sur les siennes. Elle se laissa faire, puis son envie de l'embrasser prit le dessus. Elle passa ses bras autour du cou de son amour pressant son corps contre le sien. Le souffle court, Chung mit fin à ce baiser torride sans la lâcher.
- Madailéin... Laisse-moi t'aimer, dit-il.
- Tu te rends compte de ce que tu demandes? dit-elle en souriant.
- Oui, ne me repousse pas, dit Chung.
- Alors arrête de parler! dit-elle.
Il descendit à son cou. Sa bouche embrassa chaque centimètre de son corps avant de se redresser. Elle embrassa sa thorax, et elle glissa ses mains jusqu'à ce qu'elle rencontre son pantalon. Il l'arrêta avant qu'elle pense aller plus loin. Lentement, il glissa ses mains le long de son dos. et termine sur sa poitrine. Madailéin commença à gémir.
Il s'écarta d'elle pour la regarder. Il savait qu'il était trop tard pour reculer.
- Qu'est-ce que tu fais? demanda Madailéin. Qu'est-ce que tu attends?
Il glissa ses mains sur les hanches de Madailéin et ôta son dernier vêtement. Elle se retrouva complètement nue devant lui qui avait encore son pantalon et il semblait vouloir le garder.
Il descendit sa bouche tout le long de son corps allongé, jusqu'aux cuisses qu'il écarta lentement. Il pencha sa tête vers sa féminité. Elle sentit le souffle chaud de Chung. Mais il ne fit que l'effleurer avec ses lèvres. Madailéin gémissait. Il remonta vers ses lèvres et l'embrassa. Il glissa une main entre ses jambes et encore une fois, il ne fit que l'effleurer.
- Pourquoi tu me tortures comme ça? demanda-t-elle.
- Chut... dit-il. Ça c'est pour m'avoir privé de toi pendant trois semaines.
Il s'allongea près d'elle et l'embrassa alors qu'il glissa une main entre ses jambes et il l'effleura encore une fois.
- Tu m'aimes? demanda-t-il.
- Oui, dit-elle.
Chung se plaça au dessus d'elle et elle sentit sa virilité. Il trouvait qu'il l'avait assez torturé. Contre son ventre, sa virilité se durcit davantage. Elle regardait ses yeux, son regard telle une bête sauvage prête à lui sauter dessus pour la dévorer. Il poussa un grondement, posa ses mains sur les cuisses de Madailéin, il les caressa de nouveau. Il écarta ses jambes et s'y positionna. Il la prit avec lenteur, puis il se retira ce qui fit protester Madailéin.
D'une main fébrile, Madailéin s'empara de lui pour l'enfoncer en elle. Chung, la regarda et se retira encore une fois.
- Madailéin, tu es sûre que tu veux continuer? dit-il.
- Non, laisse tomber, dit-elle en se levant.
Il la saisit par le bras avant qu'elle puisse se lever. Il la regarda en souriant. Il aimait la voir comme ça, elle était prête à le mordre, tellement il l'avait torturée.
Chung la coucha sauvagement, et il se déhancha violemment en elle, profondément, puissamment.
Doucement, il lui releva les jambes autour de ses hanches afin de mieux mouvoir en elle. Elle était prête à jaillir, il se retira. Elle lui prit le bras et elle le serra. Il résista. Elle s'accrocha à ses cheveux pour qu'il remonte vers elle. C'est ça qu'il voulait, la rendre sauvage. Il aimait ça. Il la prit de nouveau de plusieurs coups violents et le plaisir la submergea comme un raz de marée. Il continua d'une violente poussée et exhala une plainte rauque, quand elle se referma autour de lui. Il la fit replonger dans son ardeur. Juste comme la jouissance la submergeait de nouveau, il sentit exploser son propre plaisir en gémissant. Chung s'effondra sur elle avec le grognement d'une bête sauvage.
- Tu m'aimes, demanda Chung.
- Oui, répondit-elle.
- Je ne peux désormais plus vivre sans toi. Cela m'est impossible. Rester loin de toi équivaudrait à m'arracher le cœur et à le briser en morceaux. Tu l'as fait et c'est là, que j'ai compris à quel point je t'aimais, je le savais, mais... Tu m'appartiens maintenant. dit Chung.
- Je suis contente, je te trouble un peu. dit-elle.
- Un peu? Désormais ton monde ne tourne qu'autour de moi, dit-il.
- Tu es d'une telle arrogance! dit-elle.
- C'est à prendre ou à laisser! dit-il. Mais tu es chanceuse, je suis bon, droit, érudit, intelligent, doux, patient, très patient, tenace, courageux...
- Vantard en plus, dit-elle. Mais tu as oublié de mentionner, que tu es jaloux et possessif!
- Et toi? Tu est têtue, avec un sale caractère! Le plus mauvais caractère que j'ai vu depuis des lunes! répliqua-t-il.
- Oui, mais tu m'aimes quand même! dit-elle.
- J'ai pas le choix! dit-il.
- Comment ça, tu n'as pas le choix? dit-elle, faussement offensée.
- Selon les dires, les irlandaises, rousses de préférence, sont toutes des sorcières... dit-il.
- Oui, mais selon les dires, les japonais sont tous des xénophobes... répliqua-t-elle.
- Oui, je déteste qu'un étranger vienne se mettre le nez dans mes affaires... dit-il.
- Ça c'est parce que tu es jaloux et possessif...
- Non, je suis un guerrier... dit-il.
- Oui, un guerrier qui pleure aussitôt que j'ai des talons hauts, hum. dit-elle.
- Oui, mais tu aimes quand je te fais l'amour, tu ne peux plus te passer de moi... dit-il.
- Ouais, mais tu n'es pas supposé aimer le sexe, selon un article que j'ai lu, il y a quelques années. Je suis tellement malchanceuse, que je suis tombée sur un modèle défaillant. répliqua-t-elle.
- Malchanceuse? Il y a bien des femmes qui aimeraient m'avoir dans leur lit, dit-il.
Un sourire un peu moqueur, surtout coquin vint déformer le coin de sa bouche.
- Tu me tires dans les pattes, microbe? dit-elle en lui donnant un coup sur son thorax.
- Microbes? Et en plus tu me frappes? Tu n'as pas le droit de frapper ton homme, dit-il.
- Désolée, mon homme à moi. Mais j'avoue que j'aime que tu me fasses l'amour et tu es assez doué, dit-elle, en lui mordillant une oreille.
- Et t'as encore rien vu, fit-il avec son éternel clin d'oeil.
- Ça fait un an que nous sommes ensemble, et ça fait seulement une fois que tu me prends dans ma position favorite. Heureusement que j'ai encore rien vu. dit-elle, en lui caressa la cuisse. Et tu as tellement peur de moi, que tu as revêtit ton pantalon.
- Ne fais pas ça, dit-il.
- Pourquoi? demanda-t-elle en se collant contre lui.
Son regard s'assombrit, et son sourire s'élargit.
Il se pencha sur elle, lui agrippant brusquement les hanches. Ses mains la pétrissaient à lui en faire mal, lui arrachant des cris de plaisir et de douleur. Il grogna, lui lança un regard furieux.
- Je suis bien prêt à prendre le risque que tu me crèves encore le cœur. Tu me veux. dit-il. Je le vois. Alors prends-moi.
Elle le regarda, puis l'attrapa par la ceinture de son pantalon pour le rapprocher d'elle brutalement. Elle le caressa tendrement en bougeant son bassin contre lui. Il ne tiendra pas longtemps à ce rythme.
- Ok, je ne tiens plus, dit-il.
- Tu te défiles?
- Je ne me défile pas! Ce sera ce que tu voudras! dit-il avec une respiration saccadée.
- Pourquoi?
- Parce que si tu arrêtes maintenant, je risquerais de très mal le prendre. dit-il en retenant à peine un gémissement. Tu vas me tuer, mon amour.
Il se laissa tomber sur le dos, et elle l'embrassa profondément, saisissant à nouveau son plaisir entre ses mains et lui imposa des caresses lentes mais puissantes.
Il l'embrassa violemment, avec toute l'envie du monde. Elle savourait la sensation de son souffle qui se faisait de plus en plus haletant, et, elle le sentit sombrer dans le plaisir, tous ses muscles se crispèrent, et il fit un son râle.
Il la tira vers lui. Elle se coucha dans son dos, et il s'endormit.
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Karole McDowell 2011 - (c) Toute reproduction est interdite sans l'autorisation de l'auteure.
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